L'autorité de la concurrence sud-coréenne valide le rachat d'Activision Blizzard par Microsoft « sans condition »

L'autorité de régulation de la concurrence sud-coréenne valide le projet d'acquisition d'Activision Blizzard par Microsoft. La KFTC estime que « la popularité des jeux de Blizzard est faible » en Corée et n'est pas de nature à déstabiliser le marché local.

Microsoft x Activision Blizzard

Début 2022, Microsoft annonçait son intention d’acquérir Activision Blizzard pour un peu moins de 70 milliards de dollars. Depuis, les autorités de la concurrence de la plupart des grandes « nations vidéo ludiques » étudient l’opération financière afin d’en déterminer les conséquences sur la concurrence locale et la Fair Trade Commission sud-coréenne (KFTC) vient de rendre son verdict : elle valide le projet d’acquisition et ne soumet à décision à aucune condition.

Pour justifier sa décision, l’autorité de la concurrence sud-coréenne considère que le poids économique d’un groupe réunissant Microsoft et Activision Blizzard n’est pas de nature à déstabiliser le marché vidéo ludique sud-coréen. L’écosystème Xbox n’y pèse pas grand-chose (le jeu console pèse bien moins en Corée que le marché du jeu mobile ou du jeu PC), le pays a un marché du cloud gaming dynamique et la Fair Trade Commission estime surtout que « la popularité des jeux de Blizzard est faible » en Corée. Certes, le développeur a connu son heure de gloire avec StarCraft et Diablo IV devrait être un succès commercial, mais la commission estime que le catalogue de jeux d’un nouveau groupe réunissant Microsoft et Activision Blizzard ne déstabilisera pas un marché local du jeu vidéo déjà très actif. Et quand bien même les jeux d’Activision Blizzard deviendraient des exclusivités sur les plateformes de Microsoft, la KFTC estime que les consommateurs sud-coréens auraient toujours accès à une offre de jeux concurrente pléthorique – la production vidéo ludique sud-coréenne est riche, portée par des acteurs majeurs du secteur (incluant les « big N » coréens emmenés par NCsoft, Nexon ou Netmarble).

Pour mémoire, les autorités de régulation de plusieurs pays ont déjà validé le projet d’acquisition parfois sans réserve (c’est le cas d'une quarantaine de pays incluant le Japon, la Chine ou le Brésil), d’autres l’ont validé sous condition comme la Commission européenne (Microsoft a apporté des garanties jugées suffisantes), mais d’autres encore l’ont refusé comme la CMA britannique (mais Microsoft a fait appel de la décision), alors que la justice américaine doit encore se prononcer.

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