Crytek et Cloud Imperium Games (Star Citizen) trouvent finalement un accord amiable

Depuis trois ans, Crytek et Cloud Imperium Games s'affrontent devant les tribunaux californiens autour de la licence du CryEngine. Les deux studios viennent de trouver un accord amiable et mettent un terme à la procédure. 

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Les conflits les plus longs et laborieux trouvent parfois les solutions les plus simples. C’est peut-être la morale à retenir du différend qui opposait d’une part Crytek et de l’autre Cloud Imperium Games.
On se souvient des faits à l’origine du litige, initié en 2017 et portant sur l’utilisation du CryEngine, le moteur de jeu conçu par Crytek utilisé dans un premier temps par le studio Cloud Imperium Games (CIG) pour assurer le développement de Star Citizen. Crytek arguait notamment que son cocontractant avait non seulement utilisé le CryEngine pour concevoir Star Citizen, mais aussi Squadron 42, en violation de la licence d’utilisation du moteur qui n’autoriserait le développement que d’un unique projet. CIG se défendait en affirmant à la fois que le CryEngine n’était plus utilisé par ses équipes (abandonné au profit du moteur Lumberyard d’Amazon), que Star Citizen et Squadron 42 formaient un unique projet et que les intentions de Crytek étaient à la fois non fondées et malveillantes.

Pendant trois ans, les deux studios se sont donc échangés des arguments juridiques devant les tribunaux californiens – sans oublier d’y adjoindre pléthore d’échanges plus polémiques, puisque les deux protagonistes avaient manifestement conscience que leurs échanges étaient suivis de près par les joueurs.

Finalement, les deux studios annoncent aujourd’hui avoir trouvé un accord amiable, mettant ainsi un terme aux poursuites. Les modalités de l’accord ne sont pas dévoilées (les deux parties annoncent simplement aux juges qu’un accord a été trouvé et que les modalités sont en cours de rédaction), mais on se souvient que le mois dernier, CIG lançait une contre-offensive : non seulement le studio contestait les arguments de Crytek, mais réclamait aussi le paiement d’une caution de 500 000 dollars pour pallier l’éventuelle insolvabilité du demandeur.
Dans un contexte où les deux studios avaient manifestement beaucoup à perdre, l’option la plus sage consistait peut-être effectivement à mettre un terme au litige – après trois ans de procédure et la bagatelle de 900 000 dollars dépensés en frais juridiques selon CIG.

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