La FTC réclame un blocage temporaire du projet d'achat d'Activision Blizzard par Microsoft

Pour s'assurer que Microsoft ne finalisera pas l'acquisition d'Activision Blizzard avant les conclusions de sa procédure administrative, la FTC américaine réclame une ordonnance restrictive temporaire et une injonction aux juges californiens.

Microsoft x Activision Blizzard

Il y a maintenant près d’un an et demi, Microsoft annonçait son intention de s’offrir Activision Blizzard pour un peu moins de 70 milliards de dollars. Aux Etats-Unis, la Federal Trade Commission (FTC) s’en inquiète néanmoins, estimant que Microsoft pourrait y gagner une position (trop) dominante sur le marché du jeu vidéo : l’autorité de concurrence américaine entend donc bloquer l’opération. Une procédure administrative initiée par la FTC est en cours et doit être examinée en août prochain, mais pour s’assurer que l’opération ne sera pas finalisée d’ici là, la Commission vient de saisir les juges californiens afin d’obtenir « une ordonnance restrictive temporaire et une injonction » visant à interdire aux deux entreprises de conclure le rachat.

La FTC s’inquiète en effet de rumeurs évoquant le fait que Microsoft et Activision Blizzard puissent conclure le rachat « à tout moment », passant outre la procédure administrative encore en cours.

« Accélérer le processus de décision »

En attendant la décision des juges californiens, les cadres de Microsoft et d’Activision Blizzard indiquent accueillir favorablement la demande de la FTC, notamment parce qu’elle « devrait accélérer le processus de décision ». Selon Brad Smith (Microsoft) sur les réseaux sociaux, Microsoft « préfère toujours les discussions constructives et amiables avec les gouvernements », mais le président de Microsoft dit aussi « avoir confiance dans [son] dossier et [être] impatient de présenter [se]s arguments ». Même son de cloche pour Bobby Kottick dans une lettre ouverte aux salariés d'Activision Blizzard qui estime que l’action de la FTC permettra de « faire avancer le dossier ».

Pour mémoire, l’opération financière a déjà été validée par les autorités de régulation de la plupart des grands marchés vidéo ludiques mondiaux (dans l'Union européenne, en Chine, en Corée ou encore au Brésil), mais a été retoqué par la CMA au Royaume-Uni qui s’inquiète d’un éventuel abus de position de dominante de Microsoft sur le marché du cloud gaming. Microsoft a fait appel de la décision.

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