Develop 2009 : le MMO « free to play » en Europe

Le MMO gratuit s’implante en Europe, alors que les joueurs européens seraient les joueurs les plus rentables au monde. Lors de la Develop 09, Thomas Bidaux s’intéressait au jeu F2P en Europe.

La Develop Conference 2009, qui vient de fermer ses portes après trois jours de conférences à Brighton, réunit traditionnellement l’industrie vidéo ludique.
Thomas Bidaux (fondateur du cabinet de consulting ICO Partners, après avoir fait ses armes chez GOA sous l’ère Dark Age of Camelot, puis chez NCsoft Europe) y était présent et intervenait sur la place du jeu gratuit en Europe (les slides de son intervention sont reproduites ci-dessous).

On sait le MMO « free to play » particulièrement bien implanté en Asie. Il s’impose déjà en Europe et s’y révèle manifestement lucratif.
Selon Thomas Bidaux (qui n’avance que des « estimations »), aujourd’hui, la zone EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique) générerait déjà le revenu moyen par joueur le plus élevé au monde. En 2009, chaque joueur européen rapporte en moyenne 12,9$ aux exploitants de jeux en ligne, alors qu’un joueur américain ne rapporte que 11,4$ et un joueur asiatique, 8,2$. Et la tendance devrait s’accentuer dans les années à venir.
Or, dans ce contexte (un marché européen évalué à 400 à 500 millions d’euros par an), le jeu payant (à abonnement) ne représenterait que 20% du marché du jeu en ligne. Plus de 60% des revenus du jeu en ligne seraient directement générés par les micro transactions des jeux gratuits (incluant autant les MMO « free to play » que les jeux occasionnels ou sur navigateur).

Et si une large majorité des joueurs de jeux « free to play » ne dépensent pas un sou (on les estime à 80% voire 90% d’une population de MMO F2P), ceux acceptant au contraire de débourser de vrais euros dans leur jeu sont enclins à dépenser plus que le montant traditionnellement d’un abonnement de MMOG. Si certains chiffres ne correspondent pas forcément aux déclarations des exploitants, pour Thomas Bidaux, les « joueurs payants » de Flyff (gPotato) ou de Runes of Magic (Frogster) par exemple déboursent ainsi en moyenne quelque 20 euros chacun.

Les joueurs ont déjà adopté les jeux gratuits et se sont familiarisés avec leur modèle économique. Reste aux exploitants européens à s’approprier aussi le segment.

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