Zoom sur le roguelike stratégique Trigon: Space Story

Présenté comme un rogue-like (très) stratégique, Trigon: Space Story place le joueur dans la peau d'un capitaine de vaisseau spatial explorant la galaxie. Tour d'horizon des principales mécaniques de jeu en marge de sa sortie ce 28 avril. 

Trigon: Space Story

La création du studio indépendant Sernur tech remonte à 2019, à l’initiative de cinq amis passionnés de roguelikes stratégiques – au premier rang desquels le jeu FTL : Faster Than Light de Subset Games, lancé en 2012. À l’occasion d’un concours de développeurs, le quintet s’est ainsi attelé au développement d’un roguelike spatial et après trois mois de labeur, leur prototype de jeu a manifestement séduit à la fois les professionnels et les joueurs présents lors de la convention. Encouragés par ces premières réactions, le groupe d’amis a ainsi fondé son propre studio de développement indépendant pour concevoir ce qui deviendra Trigon: Space Story – se revendiquant comme l’héritier spirituel de FTL mais en 3D, à défaut d’une suite attendue depuis dix ans. L’alpha de Trigon: Space Story a été officiellement lancée en juin 2020, puis les bases du jeu se sont dévoilées dans une démo jouable disponible sur Steam et le jeu est finalement lancé commercialement ce 28 avril, édité par Gameforge.

Perdu dans l'espace

Trigon: Space Story place ainsi le joueur aux commandes d’un vaisseau spatial pour explorer la galaxie (générée de façon procédurale), et ainsi percer les mystères de l’univers et découvrir les secrets de Trigon (c'est l'objectif ultime de chaque session de jeu). Evidemment, le voyage ne sera pas de tout repos : il faudra gérer et améliorer son vaisseau, remplir des missions et commercer au sein de stations spatiales, s’assurer du bien-être de l’équipage, mais surtout compter avec les nombreux dangers de l’univers.

Trigon: Space Story

Au gré de ce périple, Trigon: Space Story nous fait croiser plusieurs peuples extra-terrestres : les Rakkhis et leurs vaisseaux biomécaniques formant une gigantesque conscience collective, en guerre contre les Etaris, un peuple d’êtres psioniques à l’origine des voyages spatiaux et qui considèrent qu’eux seuls sont dignes de conquérir l’univers, ou encore les Taertikrones, une intelligence artificielle à l’origine inconnue qui s’est fixée pour mission d’aider (ou pas) ceux dans le besoin... Auxquels s’ajoutent de « pathétiques Humains », qui explorent la galaxie depuis peu mais sont animés tantôt par une soif de découvertes, tantôt par une insatiable quête de richesses, tantôt belliqueux ou tantôt pacifistes, affichant de nobles idéaux ou un sens moral plus qu'aléatoire. Ce sera aux choix du joueur, mais chacun de ces choix aura des conséquences sur la suite de nos pérégrinations ou sur les réactions de l’équipage. Et il ne faudra pas les prendre à la légère puisqu'ils pourront se révéler mortels : Trigon: Space Story intègre un système de mort permanente et lorsque le vaisseau est détruit ou que le capitaine ou l’équipage meurt (de faim, faute d’oxygène, au combat, etc.), il faut recommencer une partie.

Un gameplay et des choix stratégiques

Le gameplay de Trigon: Space Story est éminemment stratégique. Le joueur débute en choisissant un vaisseau humain ou un vaisseau alien (des vaisseaux de diverses sortes pourront être débloqués en progressant dans le jeu), et avec un équipage de base. Il faudra s’en contenter, jouer avec les éléments dont on dispose et faire en sorte de les améliorer.

Trigon: Space Story

Chaque membre d’équipage a des qualités et des défauts : des compétences spécifiques à mettre en œuvre dans le vaisseau (pour en gérer les systèmes, les réparer ou prendre en charge les postes de tirs), des spécialisations ou encore des niveaux. Ils ont aussi des traits personnalités spécifiques comme par exemple un appétit vorace qui fera fondre rapidement les réserves de nourriture du vaisseau ou un moral fragile... Ces forces et faiblesses compteront lors des recrutements (notamment dans les bars de stations spatiales) et il faudra les utiliser à bon escient selon les circonstances.

Idem pour le vaisseau. Il dispose de différentes salles et de différentes caractéristiques qu’on pourra améliorer selon ses priorités : faut-il renforcer le bouclier ou le blindage de la coque pour être plus résistant ou doper l’énergie pour pouvoir utiliser plusieurs pièces d’armement simultanément ? À moins qu’en combat, on fasse le choix de désactiver son infirmerie pour économiser de l’énergie et tant pis pour les blessés dans le feu de l’action. À chacun ses stratégies.

Trigon: Space Story

Dans tous les cas, les recrutements de membres d'équipage et les améliorations de vaisseau ont un prix et pour augmenter son pécule, il faudra par exemple accepter (ou refuser) des missions ou des quêtes, voire participer à des événements scénarisés, mais là encore en assumant ses choix. Faut-il par exemple s’associer à des pirates ou les combattre (le jeu intègre un mécanisme de primes et plus on affronte de pirates, plus notre prime augmente et plus les pirates d'un système se montreront enclins à nous traquer pour toucher une prime élevée) ? Peut-on convoyer un prisonnier jusqu’à sa prison à l’autre bout de la galaxie ou plutôt attaquer la prison ? Voire commercer avec des esclavagistes ou même capturer l'équipage des vaisseaux adverses vaincus pour les séquestrer et les revendre sur la prochaine station spatiale croisée en route...

Les choix du joueur auront des conséquences directes sur la progression du jeu. Une mission peut ainsi par exemple conduire à perdre ou recueillir des membres d'équipage, avec les conséquences que ça implique en termes de force de travail sur le vaisseau et de consommation de ressources. Idem pour la réputation du capitaine dans la galaxie et donc ses relations avec l'équipage ou les différents individus croisés dans l’univers de jeu.

De l'équipement pléthorique et des options tactiques

Au gré des déplacements dans l’univers de jeu, les stations commerciales seront l’occasion d’acheter de l’équipement comme des lasers, des tourelles ou des canons à plasma mais aussi des munitions pour l’armement – par exemple des bombes spatiales, des drones de combat, ou encore différentes sortes de rockets interchangeables avec un même type de canon (en cours de combat, on choisit le type de munitions à utiliser lorsque l'arme est utilisable). Le développeur revendique plus d’une centaine d’armes différentes ayant toutes une efficacité et des effets différents. Elles pourront par exemple incendier les salles du vaisseau adverse ou infliger plus ou moins de dégâts à la coque ou au bouclier. 

Trigon: Space Story
Trigon: Space Story

La diversité de l'équipement permet de déployer une multitude de stratégies différentes pour déterminer comment venir à bout de ses adversaires. Il faudra choisir ses armes tactiquement (par exemple selon si elles traversent ou non les boucliers), en fonction de la vitesse de rechargement du bouclier ennemi ou de la capacité de l'équipage adverse à réparer la coque. Et puis il faudra faire des choix stratégiques comme essayer de désactiver le bouclier ennemi (pour détruire l'ennemi plus vite) ou son armement (pour éviter d’encaisser trop de dégâts). À moins qu'on cible plutôt les générateurs d’oxygènes pour asphyxier l’équipage adverse et profiter de davantage de loots, ou encore le système de portes pour empêcher l’équipage adverse de passer d’un poste à l’autre ou d'effectuer des réparations. On pourra même se téléporter à bord du vaisseau ennemi et attaquer son équipage au corps à corps – la mort du capitaine est synonyme de défaite de l'ennemi ou de game over pour le joueur (dans le cadre de certains événements, certains capitaines adverses prennent la forme de sortes de mini-bosses à affronter). 

Pour bien appréhender toutes les options du jeu, Trigon: Space Story intègre un système de pause qui permet de prendre le temps de réfléchir au meilleurs ordres à donner à son équipage, même dans le feu de l'action. De même, on peut accélérer le défilement des jours pour réaliser les améliorations de son vaisseau ou de ses systèmes, mais pour chaque jour qui passe, l'équipage consomme évidemment les ressources disponibles à bord du vaisseau. 

***

On le comprend, Trigon: Space Story repose sur un gameplay riche – dont les bases sont inspirées de celles de FTL: Faster Than Light, mais avec sa propre touche pour y ajouter de la profondeur, que ce soit pour laisser davantage de liberté aux joueurs (dans l’exploration de la galaxie sans restriction, par exemple, ou une gestion plus fine de l’équipement) mais aussi pour étoffer les relations du capitaine avec le reste de l’univers et confronter le joueur à des choix cornéliens. Mais comme son ainé, Trigon: Space Story peut aussi se montrer très exigeant, voire punitif : la génération procédurale du contenu peut conduire à des rencontres particulièrement ardues pour peu qu’on soit mal préparé ou à des carences difficiles à gérer (on n’est jamais sûr de pouvoir trouver une station spatiale quand on en aura besoin, par exemple pour se ravitailler et éviter que l’équipage ne meure de faim prématurément même dans un vaisseau à la pointe de la technologie).

On prend ici les commandes de son vaisseau à ses risques et périls, mais pour les amateurs du genre, Trigon: Space Story se lance officiellement en version commerciale ce 28 avril. Le roguelike est distribué sur Steam et l’Epic Game Store.

Cet article s'inscrit dans le cadre d'une campagne publicitaire commandée par l'éditeur. Il a été rédigé sur proposition de l'annonceur, sans intervention sur le fond, ni sur la forme.

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