Le pari des « mondes virtuels » : trois projets en développement chez l'intriguant Embark Studios

Depuis trois ans, le développeur suédois Embark Studios travaille sur des technologies innovantes visant à créer des mondes virtuels multijoueurs de grande envergure. Deux jeux et une plateforme créative sont en développement. 

Le développeur suédois Embark Studios fête actuellement son troisième anniversaire. Trois ans de développement plutôt discrets, mais portant manifestement sur des projets particulièrement ambitieux – pour mémoire, Embark est notamment financé par le groupe Nexon, qui promettait que les productions du développeur vont contribuer à « révolutionner la façon de jouer mais aussi de concevoir des jeux ».

Deux jeux et une plateforme en développement

Nexon vient de publier ses comptes trimestriels et le groupe asiatique en profite pour évoquer les activités du Suédois Embark. On en retient que trois projets sont actuellement en développement au sein du studio : un premier projet qui répond au nom de code Pioneer et prend la forme d’un jeu d’action coopératif jouable à la troisième personne, basé sur un univers de science-fiction ; un deuxième projet baptisé Discovery (il s’agit là encore d’un nom de code provisoire) qui ferait la part belle à la gestion physique de l’univers ; et enfin un troisième projet présenté cette fois comme une plateforme créative permettant aux utilisateurs de concevoir leurs propres jeux.

Pioneer
Pioneer

Reposant sur des technologies innovantes

Ni le développeur, ni l’éditeur ne sont encore très prolixes sur ces trois projets (Pioneer devrait être officiellement dévoilé « avant la fin de l’année » en attendant une sortie en 2022), mais on sait que le studio Embark se concentre principalement sur la conception de technologies innovantes. Le studio travaille notamment sur un moteur qui doit permettre de concevoir de vastes mondes virtuels de façon procédurale grâce au deep learning – le studio promet de générer des mondes entiers cohérents en un temps record. On comprend mieux la volonté d’exploiter une plateforme créative qui profiterait de cette technologie.
Et pour exploiter ces mondes, Embark travaille actuellement avec les équipes de Google Cloud pour concevoir des solutions complètes (et accessoirement open source), permettant de déployer des univers de jeux multijoueurs de grande envergure. Si la technologie est au niveau des promesses, on imagine les possibilités qu'elle pourrait offrir aux développeurs de jeux en ligne. 

Pour concevoir des mondes virtuels ludiques

On sera sans doute curieux d’en découvrir le résultat, d’autant que la maison-mère Nexon dit faire le pari des « mondes virtuels ». On le sait, Facebook a récemment annoncé son intérêt pour le « Metavers ». Nexon exprime le même intérêt mais sous l’angle de « mondes virtuels hautement immersifs, simulant la réalité et partagés par des millions d’utilisateurs ». Le patron du groupe, Owen Mahoney, souligne surtout que les premières expériences de Nexon en la matière remontent à 1996 avec le MMORPG The Kingdom of the Winds et que la notion de métavers / mondes virtuels n’a d’intérêt que si elle abrite des contenus ludiques – en d’autres termes, un monde virtuel n’a pas d’intérêt en lui-même, il faut aussi qu’il serve de cadre à des activités amusantes. Et c’est manifestement l’ambition d’Embark : concevoir des mondes virtuels technologiquement impressionnants mais en mettant la technologie au service de l'amusement des joueurs.
Le G-Star 2021 de Busan, en Corée du Sud, se tiendra dans une dizaine de jours. Le salon vidéo ludique sud-coréen pourrait être l’occasion d’en apprendre davantage sur les projets de Nexon et d’Embark Studios.

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