Petit retour sur la deuxième édition du Paris Fan Festival

Le 18 avril dernier ouvraient les portes de la deuxième édition du Paris Fan Festival, un salon dédié à la Pop-Culture. Fort d'une première version réussie en 2022, cette seconde avait la lourde tâche de confirmer l'établissement de ce nouveau rendez-vous annuel. Et les organisateurs y ont mis les moyens : 1,5 millions d'euros d’investissement, 160 exposants, sept éditeurs de livres et BD, et plus encore. Cela a intéressé pas moins de 27 000 visiteurs durant ces deux jours.
Un petit tour de ce qu'on a pu y trouver.

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On passe rapidement sur les stands de goodies en tout genre. Les boutiques habituelles de ce genre de salons étaient là, T-Shirts, figurines, sabres, et autres. Évidement, avec la présence de vendeurs de matériel PC. Comme l'année dernière, il y avait aussi un petit nombre de boutiques plus ou moins artisanales et intimistes, au sein de l'espace "jeunes créateurs". J'avoue n'avoir encore une fois pas tardé sur ces échoppes, trop de tentations, et le porte-feuille n'était pas bien garnis à ce moment là. Mais j'ai pu y voir de jolies choses, et discuter un peu avec quelques personnes.
J'ai eu un petit coup de cœur pour les dessins de Amay Sasha, une jeune dessinatrice indépendante, qui vend ses créations en différents formats (cartes, accessoires, mugs, etc.), et s'occupe de presque toute son affaire tout seule. Aussi Anna Karen qui crée de magnifiques illustrations en format tableau, dessinés à la main ou depuis quelques temps à la tablette graphique. Il y avait un stand de maquettes, Polygone Origami, qui lui aussi a attiré ma curiosité, j'ai trouvé ça assez original. Et d'autres encore étaient sans doute très intéressants et de qualité, juste pas eu le temps et d'affinités.

Jeux de rôle et jeux de société

Pour continuer sur les achats... Hasbro était de nouveau là pour vendre ses jeux de sociétés, mais avec une moins grande surface et moins de jeux à tester que l'année dernière, dommage. Il y avait encore quelques tables pour Héro Quest mais plus d'animations JdR, c'est là aussi dommage parce que c'était vraiment sympathique. Asmodee n'était pas présent cette fois, curieux. En revanche il y avait Matel, Funko Pop, et d'autres, de quoi dépenser plus que de raison. Dans la branche des jeux de société, mentionnons un petit espace dédié aux jeux indépendants, et l’association de rôlistes (FFDR).

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J'ai pu jouer et discuter un peu avec les membres présents de la FFDR, ils étaient très disponibles et sympathiques, et la partie de Pathfinder s'est très bien déroulée. Il y avait plusieurs jeux disponibles, ouverts à ceux qui voulaient tenter l’expérience en groupe d'amis ou avec des inconnus. Pour les intéressés, un petit lien pour les trouver par chez vous. Dans la partie sur les jeux indépendants, juste à côté, peu de présence (des exposants)... Mais j'ai pu essayer la SquareOne, un genre de grosse tablette interactive (style la Surface de Microsoft) pour du jeu de société, et échanger un peu avec un de ses créateurs. Malgré son prix assez élevé (500€), elle ne manque pas d’intérêts. Déjà un partenariat avec Asmodee, qui assure un gros apport en versions numériques des jeux de société. Mais aussi évidement divers jeux qui exploitent les fonctionnalités tactiles et connectées pour du jeu hybride. Un petit plus qui pourrait être intéressant : elle est compatible avec des outils de JdR qu'on peut trouver sur Internet pour du JdR en ligne. Dans le coin se trouvait aussi un petit stand de figurines à l'imprimante 3D, Cerberus, avec possibilité d'en assembler, et de les peindre sur place (avec un peu d'aide possible) ou de les faire peindre par un professionnel. Avec la particularité que tout le circuit de création et de packaging est écologique.

Des expositions

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Comme l'année dernière, une grosse partie de l'espace était occupé par diverses expositions. Que ce soit du Super-Héros, du Steampunk, de la SF, etc. Des pièces en nombre et variées, que ce soit des créations de fans, d'artistes "amateurs" ou encore des pièces issues de tournages. A ce sujet, une sympathique section Stargate proposait quelques objets issus de la série. Une partie sur le monde d'Harry Potter assez conséquente aussi, plusieurs stands, beaucoup de membres déguisés. Un petit stand pour les amateurs de Tolkien également, un regroupements de fans qui permettaient de s'essayer à divers types de jeux (jeux vidéo et jeux de société) dans cet univers, voir de beaux livres et discuter. Évidement, la célèbre 501e Légion était présente avec un stand assez large et ses membres, assez nombreux qui parcouraient les environs.

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N'ayant pas trop d'affinités avec l'univers du célèbre sorcier, je me suis peu attardé sur cette partie du salon, mais c'était assez conséquent en taille et en membres, donc surement très agréable pour les fans de la licence. J'ai passé davantage du temps sur la section Star Wars, assez fournie aussi, avec plusieurs expositions, incluant un stand pour la pratique du Sabre Laser. J'ai été assez intéressé par Les Forgerons de Coruscant, qui proposent de créer (par divers procédés d’artisanat) des poignées de sabres, reproductions de ceux de films ou d'autres œuvres canon, mais aussi d'en créer de totalement personnalisés. Ça peut couter un peu cher (au moins 300€), mais ça a de la gueule.

Des comics

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Star Wars et la présence de Timothy Zahn, très sympathique, permet de faire la transition avec une autre grosse partie du salon, les comics ! Et alors là, ça régale. Comme déjà mentionné plus haut, la présence d'Urban Comics assurait d'avoir pléthore d’œuvres DC à découvrir voire acheter, mais il n'y avait pas qu'eux. Via Comicblog, Bubble, et d'autres, il y avait encore plus de comics à acheter, mais aussi à faire dédicacer. Car un des gros points forts du salon, c'était évidement la présence de nombreux dessinateurs, l'Artist Alley ! Je ne vais pas refaire la liste des présents, mais beaucoup de beau monde, qui faisaient donc des dédicaces sur des livres, mais aussi du dessin sur place à la demande (payé). Et franchement ça a de la gueule. Avoir son dessin qu'un artiste a fait sur place, devant soi (enfin presque parce que si vous restez 20min devant la personne à la regarder dessiner, ça va peut être devenir un peu malaisant), ça doit faire un petit quelque chose. Encore une fois, le portefeuille n'était pas assez garni, et il n'y avait pas de dessinateurs dont j'avais lu des comics, mais la tentation est grande. C'était dans les 20€ la prestation. Et puis de ce que j'ai vu, les artistes étaient assez ouverts pour discuter un peu. Pour reparler un peu de boutique, une grande zone de ventes de comics sous blister, avec parfois des prix assez élevés (plus de 100€), pour de vieilles œuvres mais dont les fans peuvent être en recherche, pour la collection en particulier. Bref, de quoi se régaler pour les amateurs de comics.

Des conférences

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Et ces fans n'avaient pas que les stands, car le Paris Fan Festival c'est aussi des conférences. Au delà de grands noms comme Garth Ennis, Timothy Zahn, ou même Ram V, qui ont pu faire des conférences intéressantes, c'était aussi des lieux d'échanges sur divers thèmes. Fini les galères de sons de l'année dernière, cette fois il y avait des intervenants bien audibles, sur les trois scènes. Agréable ! On passera rapidement sur la principale qui a surtout servi aux shows de danse (plusieurs groupes cette fois, assez sympa pour les amateurs) et les acteurs (Charisma Carpenter adorable et James Masters toujours génial et proche des fans), pour se concentrer sur les deux autres, plus petites.

La scène conférence, qui se trouvait un peu à l'écart dans un coin du salon, était surtout dédiée aux échanges autour des comics, films et séries, des dessins animés. En dehors de la partie échanges avec des noms connus, on retient des discussions intéressantes. Je n'ai pas eu le temps malheureusement de m'attarder là bas, trop de choses qui m’intéressaient le samedi, mais j'ai pu en écouter des morceaux, et c'était d'assez bonne qualité, des "débats" intéressants, pour les échanges que j'ai entendus.

La troisième scène, celle des créateurs, se trouvait aussi sur un côté du salon, et assez petite. Elle était aussi placée entre un grand stand Minecraft (apparemment un genre de concours pour du caritatif) et un stand de restauration et d'animations Pirates (ça dénotait un peu du reste du salon, peut-être encore des Pirates qui ont approché le Docteur), et ça faisait beaucoup de bruits à côté... Rien de dramatique, les interventions étaient très audibles, mais des fois ça criait fort dans les environs. Mais pour en revenir au contenu de cette scène créateurs, on pouvait y suivre des discussions sur le jeu vidéo, que ce soit la création, le concept art, la représentativité, et autres. J'ai trouvé plusieurs de ces conférences très intéressantes encore, enrichissantes. Une partie devait concerner un peu plus les étudiants, déjà dans le milieu ou aspirant à l'être, mais c'était souvent de choses enrichissantes peu importe votre domaine. Plusieurs d'entre elles étaient animées par Emmanuel Forsans, Directeur général de l'AFJV, qui a assuré dans son rôle.

Un petit bémol sur les parties Q&R avec le public, assez courtes (genre 10 minutes). Vouloir parler de choses effleurées dans la conférence, débattre un peu de certaines idées ou affirmations des intervenants, et autres, il y avait de quoi pas mal échanger. Et aussi que les conférences s'enchainaient l'une juste après l'autre. Il y a un timing serré, caler plus de conférences, tout ça, mais peut-être qu'un peu plus de temps entre chaque serait pratique pour profiter un peu plus du salon.

Je profite de ce passage pour mentionner la présence de l'école CREAJEUX, de Nîmes. J'ai pu beaucoup échanger avec un des responsables de l'école. Une discussion passionnante sur le milieu du jeu vidéo, de la gestion de projet au game design, en passant par la question des quelques grands noms du jeu vidéo. Si la qualité de l'école est à l'image des échanges que j'ai pu avoir, et du passage de ce monsieur sur la scène, c'est surement un établissement de qualité. A noter qu'il y a des formations courtes.

Des jeux vidéo

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Pour finir un passage sur la partie jeux vidéo. Au-delà du fameux stand Minecraft qui a apparemment eu un gros succès avec son animation, il y avait encore une fois pas mal de bornes d'arcades, du rétro gaming, le stand Nintendo, mais aussi de l'animation avec l'Arène Gaming (Smash, Tekken, etc.). C'était plutôt agréable à regarder et de participer. En tout cas, on note une partie dédiée aux jeux indépendants français. Malheureusement assez petite, à raison d'une borne par jeu. Peut-être qu'il y aurait matière à faire une section sur le jeu vidéo français, indépendant ou non, dans l'évolution du salon. Un peu comme ce que fait la Paris Games Week, mais là sans l'enfer qu'est ce dernier. Il doit y avoir un coup à jouer là-dessus pour le Paris Fan Festival.

La confirmation

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Je pourrai parler de beaucoup d'autres choses. Comme l'espace WebToons que j'ai assez peu regardé, n'en lisant presque pas. Ou la partie sur le Cosplay avec les concours, les nombreux amateurs qui se baladaient dans le salon, les stands de maquillages et photos, etc. Un petit studio d'animation aussi qui a retenu mon attention, DADA!Animation. Et plus encore. Le fait est que parcourir le salon pendant deux jours fut un vrai plaisir. Des conférences intéressantes, voire passionnantes, des animations sympathiques, un espace Comics assez conséquent et une Artist Alley (plus ceux un peu en dehors) qui faisait rêver, des bonnes expositions, des stands par des fans, de l'artisanat, et plus encore, c'était très bien. Je pense qu'il y a moyen de développer le côté jeux vidéo, notamment français, mais cela demanderait un investissement plus conséquent encore, et peut-être le risque d'amoindrir d'autres parties du salon. Apparemment la volonté des organisateurs est de se rapprocher des Comic-Con des US. Cela semble assez bien parti pour ça.

Pour résumer cette édition du Paris Fan Festival 2023 fut pour moi une véritable réussite, la confirmation que le salon est maintenant un rendez-vous important de la Pop-Culture en France.

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