Les testeurs de Keywords Studios se syndiquent à leur tour

Après les testeurs de Raven Software chez Activision Blizzard, ce sont ceux de Keywords Studios (qui travaillent pour Bioware) qui annoncent la création d'un syndicat afin de mieux défendre leurs droits dans l'industrie du jeu. 

Récemment, les testeurs du département d’assurance qualité (QA) de Raven Software votaient la création d’un syndicat dans l’optique de mieux défendre leurs droits au sein du groupe Activision Blizzard. Le vote faisait figure d’événement puisqu’il marquait la création du premier syndicat dans un groupe significatif de l’industrie du jeu vidéo.

QA testeurs, Keywords Studios

Manifestement, les testeurs de Raven Software font des émules : aujourd’hui, ce sont les 16 testeurs de Keywords Studios qui ont procédé à un vote similaire, accepté à l’unanimité, actant ainsi la création à venir du Keywords Edmonton United, le syndicat des salariés du studio – pour mémoire, le studio d’Edmonton est spécialisé dans l’assurance qualité et travaille notamment pour Bioware Edmonton. Keyword est par exemple crédité dans le test des extensions de Star Wars The Old Republic, mais aussi l’Édition Légendaire de Mass Effect ou actuellement de Dragon Age: Dreadwolf, le quatrième opus de la licence Dragon Age.

Pour justifier la création du syndicat, les salariés de Keywords évoquent la volonté d’obtenir une revalorisation salariale et une meilleure gestion des conditions de travail en contexte pandémique (la fin du télétravail après la pandémie a manifestement été décidée de façon abrupte chez Keywords). Mais à l’inverse d’Activision Blizzard, qui s’est montré très hostile au projet de syndicalisation des testeurs de Raven, la direction de Keywords Studios indique par voie de communiqué « accepter le résultat du vote (...) de ceux qui ont choisi de se syndiquer ». Le studio précise « valoriser (s)es effectifs et continuer à s’évertuer à être un bon employeur », à vouloir « assurer une expérience de travail attractive à tous (ses) salariés et prendre au sérieux toutes les préoccupations de (son) personnel ». Le studio indique engager un « dialogue » avec les testeurs d’Edmonton, afin « d’aller de l’avant, tout en apprenant et en s’améliorant ».
D’ici là, l’avenir dira si la syndicalisation de l’industrie du jeu vidéo restera un phénomène marginal ou si le processus à vocation à se généraliser.

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