Richard Garriott s'attelle au développement d'un nouveau MMORPG – à base de NFT

Après avoir signé Ultima Online, mais aussi Tabula Rasa ou Shroud of the Avatar, Richard Garriott revient sur le devant de la scène MMO : il entend concevoir un MMORPG intégrant des NFT. 

Les (vieux) joueurs de MMORPG connaissent évidemment le nom de Richard Garriott, l’un des pionniers du MMORPG en Occident à qui l’on doit notamment Ultima Online – la version massivement multijoueur d’une autre révolution, la série des RPG solo Ultima. La suite de la carrière de Richard Garriott n’a pas tout à fait été aussi glorieuse : il a signé le MMORPG de science-fiction Tabula Rasa, salué par certains joueurs mais aussi considéré comme un fiasco financier par son éditeur NCsoft (le jeu a été exploité moins d’un an et demi avant de fermer ses portes et Richard Garriott a été licencié), et plus tard, l’expérience de Shroud of the Avatar chez Portalarium n’a pas été plus reluisante. Financé grâce à Kickstarter, le jeu est resté un MMORPG de niche notamment du fait des nombreux problèmes techniques, et Portalarium s’est étiolé jusqu’à peu ou prou disparaitre en 2019 (aujourd’hui, Shroud of the Avatar est exploité par le studio indépendant, Catnip Games).

Pour autant, Richard Garriott ne renonce pas à son goût pour le MMORPG et aux côtés de son compère Todd Porter (spécialiste des métavers), il dévoile aujourd’hui un nouveau projet massivement multijoueur – qui n’a pas encore de titre, dont le développement débute à peine et est conçu au sein d’un nouveau studio de développement baptisé DeMeta.

Acquisition de parcelles

À ce stade, Richard Garriott et Todd Porter livrent peu de détails sur leur projet commun (notamment dans un entretien accordé à PCGamesN), mais le MMORPG a vocation à intégrer des NFT : l’univers de jeu en 3D isométrique sera manifestement composé de parcelles de terrains que les joueurs pourront acquérir avec des crypto-monnaies et exploiter dans l’univers de jeu pour les rentabiliser (les NFT serviront de certificat de propriété des terrains). Le développeur évoque la possibilité d'ouvrir une taverne qui sera gérée par des PNJ afin d'en tirer profit ou de concevoir un donjon sur sa parcelle afin d'y attirer les joueurs et là encore, de l'exploiter commercialement (en faisant payer un droit d'entrée ? en se payant sur les pertes des joueurs qui ne parviendraient pas à nettoyer le donjon ? ce n'est pas clair à ce stade). 
On n’en sait pas beaucoup plus pour l’instant, mais selon Richard Garriott, le projet est le fruit de l’expérience d’Ultima Online. À l’époque, le MMORPG avait engendré un marché gris autour de l’achat et de la vente d’objets du jeu sur eBay. Un comportement qui générait des arnaques et était difficilement contrôlable financièrement. La démocratisation de la blockchain permet aujourd’hui d’y remédier : selon Richard Garriott, ces échanges entre joueurs pourront maintenant être tracés et encadrés.

Le jeu a vocation à se dévoiler progressivement dans les mois à venir. On sera sans doute curieux de découvrir si la blockchain permettra effectivement de « sécuriser » les échanges entre joueurs, à l’heure où l’actualité multiplie les exemples de piratages et détournements de crypto-monnaies dans les jeux intégrant des NFT.

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