L'industrie du jeu s'engage pour davantage de transparence dans ses modèles économiques

Alors que la FTC américaine examine le cas des loot boxes et leur éventuelle régulation, l'industrie du jeu prend les devants et s'engage pour davantage de transparence : les probabilités d'obtenir un objet dans une loot box seront systématiquement affichées. 

De très longue date, l’industrie du jeu vidéo est encline à s’autoréguler : le jeu vidéo a longtemps eu mauvaise presse (accusé d’être violent ou d’encourager les phénomènes addictifs par exemple) et les acteurs de l’industrie du jeu ont toujours préféré imaginer leurs propres outils de contrôle ou modifier eux-mêmes leurs pratiques plutôt que de risquer de subir les normes trop contraignantes du législateur, par exemple.
Manifestement, le même phénomène se reproduit aujourd'hui à propos des loot boxes.

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Depuis maintenant plusieurs, les loot boxes sont dans le collimateur des régulateurs de plusieurs pays occidentaux et certains envisagent d’adopter une législation qui pourraient assimiler ce type de modèle économique à des jeux d’argent (interdits aux mineurs). Cette semaine, la très puissante Federal Trade Commission (la FTC, en charge des bonnes pratiques commerciales aux Etats-Unis) examine le cas des loot boxes, notamment au travers d’audition ouverte.
Comme pour anticiper les conclusions de la FTC, l’ESA, le syndicat américain des éditeurs de jeux, en profite pour annoncer son « engagement » en faveur de davantage de transparence dans les modèles économiques de jeux – un engagement similaire à l’adoption du système PEGI en Europe ou ESRB outre-Atlantique.

Plus concrètement, d’ici « fin 2020 », pour qu’un jeu intégrant des loot boxes puisse être distribué sur les consoles de Microsoft (Xbox), Sony (PlayStation) ou Nintendo (Switch), le jeu en question devra afficher clairement le niveau de rareté d’un objet ou les probabilités de l’obtenir dans un coffre de butin de sorte que l’acheteur potentiel engage son achat en connaissance de cause. Et pour les jeux qui ne seraient pas distribués sur consoles, la plupart des membres de l’ESA prennent le même engagement : Activision Blizzard, Bandai Namco Entertainment, Bethesda, Bungie, Electronic Arts, Microsoft, Nintendo, Sony Interactive Entertainment, Take-Two Interactive, Ubisoft, Warner Bros. Interactive Entertainment, et Wizards of the Coast, et d’autres ont vocation à suivre.
Si certains éditeurs font déjà le choix de supprimer purement et simplement les loot boxes de leur modèle économique, on retiendra que d’ici la fin de l’année prochaine, les joueurs ne devraient plus être « trompés » par certaines des pratiques commerciales de l’industrie parfois en vigueur jusqu'à présent.

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