Lawbreakers renonce à son modèle free-to-play

Si ces dernières années nous avons été habitué à voir moult jeux renoncer à leur modèle payant au profit d'une offre free-to-play, Lawbreakers fait le chemin inverse. Le prochain shooter de Cliff Bleszinski sera distribué en buy-to-play.

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Depuis maintenant plusieurs mois, le groupe Nexon s’associe à divers développeurs occidentaux (et financent leurs titres à venir) afin de composer un catalogue de jeux en ligne ayant vocation à être exploités en Europe et outre-Atlantique -- et adoptant le plus souvent un modèle free-to-play puisque c’est là la marque de fabrique de Nexon.
L’année dernière, le studio BossKey (fondé par Cliff Bleszinski) s’associait ainsi à Nexon pour pérenniser le développement de LawBreakers, ce fast shooter jouant avec les lois de la physique (les personnages s’affranchissent notamment des lois de la gravité).

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Et par voie de communiqué, le développeur annonce une sortie en exclusivité sur Steam d’ici l’été prochain, mais aussi et surtout un changement de modèle économique. Lawbreakers ne sera finalement pas distribué selon un modèle free-to-play mais buy-to-play (supposant donc l’achat d’une copie du jeu, à un tarif qu’on nous promet raisonnable mais non encore chiffré).
Et c’est sans doute significatif. S’il y a encore quelques années, le free-to-play semblait s’imposer comme le modèle dominant de l’industrie du jeu en ligne (et l’est encore aujourd’hui en terme de chiffre d'affaires), il montre néanmoins ses limites en terme de rentabilité -- mécaniquement, quand l’offre s’uniformise, son caractère attractif décline, alors que le free-to-play n’est rentable que quand il touche une masse importante de joueurs. Aujourd'hui, le buy-to-play semble séduire davantage (économiquement, il a le mérite d’assurer un revenu minimum au développeur et assure tout autant une stricte égalité entre les joueurs -- c'est notable à l'heure les compétitions jouent un rôle croissant dans le succès d'un jeu) et Lawbreakers s’aligne donc sur le modèle économique de son principal concurrent, Overwatch, mais en promettant un tarif moindre -- et tout affirmant s’en démarquer en vantant une approche plus mature et réaliste (illustrée au travers d’une nouvelle série d’images), par opposition à l’esthétique cartoon d’Overwatch.
En attendant de tester Lawbreakers sur pièce dès l’été prochain, donc, et d’apprécier ses qualités ou défauts à l’aune de ses concurrents, on retiendra quoiqu’il en soit (petit signe des temps) que le jeu constitue une évolution significative dans la politique d’un leader du secteur comme Nexon.

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