E3 2012 - Electronic Arts imagine son avenir en free-to-play

Cette semaine dans le cadre de l'E3, Electronic Arts présentait pléthore de (nouveaux) titres souvent à gros budget. Pour autant, selon Franck Gibeau, « dans le futur, Electronic Arts sera une entreprise de free-to-play ».

Lundi dernier, en préambule de l'E3 2012, Electronic Arts dévoilait pléthore de (nouveaux) jeux dans le cadre de sa conférence pré-E3 - de Crysis 3 aux city builder SimCity et SimCity Social sur Facebook, du MMORPG The Old Republic au très sombre Dead Space 3 en passant par de nombreux titres estampillés EA Sport. Des licences multiples et une offre pour tous les goûts qui devrait continuer à s'étoffer puisque Frank Gibeau (président d'Electronic Arts Labels) profite de l'E3 2012 pour indiquer à CVG que « trois à cinq nouvelles licences » seront créées par son groupe pour accompagner le lancement de la prochaine génération de console (selon Frank Gibeau, les créations de nouvelles licences sont portées par le renouvellement hardware, alors qu'a contrario, le cycle de vie long d'une génération de consoles encourage plutôt à recycler des licences déjà éprouvées).

Mais au-delà de ses licences multiples, Electronic Arts revendique une stratégie gouvernée à la fois par la distribution digitale (notamment via sa plateforme de vente en ligne Origin qui entend rivaliser avec Steam), mais aussi par le développement des activités free-to-play du groupe.
Toujours selon Frank Gibeau dont les propos sont rapportés par le Monde, « dans le futur, Electronic Arts sera une entreprise de free-to-play, car ce modèle est bon pour les joueurs et pour les développeurs ». On connait l'argument : le free-to-play permet aux joueurs de tester des jeux en faisant tomber les barrières à l'entrée et Franck Gibeau y voit aussi un atout pour les développeurs de jeu qui peuvent s'adapter aux attentes des joueurs (à l'inverse des jeux vendus en boîte, une exploitation free-to-play permet d'envisager le jeu comme un service évolutif exploité dans la durée).
On se gardera évidemment de toutes conclusions hâtives (notamment concernant Star Wars The Old Republic, dont les 15 premiers niveaux seront néanmoins jouables en free-to-play d'ici juillet prochain), mais émanant d'un éditeur éditeur spécialisé dans l'exploitation de licence de poids et de titres à gros budget, la déclaration reste sans doute significative d'une certaine tendance. Et au-delà des conséquences économiques, on pourrait s'interroger sur les implications ludiques d'une telle tendance (les jeux payants et les jeux gratuits n'affichent pas les mêmes gameplays, ni les mêmes contenus).

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