Playing for the Planet Alliance : l'industrie du jeu s'engage pour le climat

L'écologie devient un sujet prégnant pour le grand public et l'industrie du jeu s'engage en faveur du climat : 21 groupes s'engagent à réduire leur empreinte carbone ou sensibiliser les joueurs aux problématiques vertes. 

On le sait, l’industrie des nouvelles technologies est à la fois polluante et très énergivore, que ce soit en termes de ressources ou de consommation d’énergie. Mais à l’heure où l’environnement et le réchauffement climatique s’imposent de plus en plus comme des sujets prégnants pour le grand public, nombre d’acteurs se mobilisent en faveur de l’écologie. Et l’industrie du jeu n’y échappe pas.
Sous l’égide des Nations unies (en marge du Sommet sur le climat) et de l’initiative Playing for the Planet Alliance, 21 groupes majeurs de l’industrie du jeu s’engagent donc « pour prendre des mesures visant à répondre à la crise climatique », que ce soit en réduisant leur empreinte carbone, en limitant l’utilisation des plastiques ou en contribuant à sensibiliser les joueurs quant aux problématiques écologiques – les 21 signataires totalisent une audience de quelque 970 millions de joueurs dans le monde, les jeux sont déjà considérés comme un média à part entière et contribuent à sensibiliser les joueurs.

Playing for the Planet

Plus concrètement, ces 21 groupes annoncent une série de mesures visant à « verdir » leurs activités, à leur niveau respectif. On retient par exemple que Sony Interactive Entertainment mise sur des technologies plus économes en énergie qui devraient permettre d’économiser 29 tonnes d’émission de CO2 d’ici 2030 (notamment grâce à un mode « veille » plus efficace de la prochaine PlayStation 5), et Microsoft va poursuivre ses efforts en faveur d’une neutralité carbone dans la production de ses appareils (le groupe se fixe un nouvel objectif de réduction de 30% de ses émissions carbone d’ici 2030 dans le cadre de sa chaîne d’approvisionnement, et lance un programme pilote visant à produire 825 000 Xbox One de façon neutre en carbone). Ubisoft fera produire son matériel chez des prestataires intégrant les problématiques environnementales dans leur processus de conception et Sports Interactive limitera le plastique dans son packaging. De son côté, Google Stadia doit financer un programme visant à intégrer une forme de « sensibilisation verte » dans le gameplay des jeux distribués sur son cloud. Plusieurs studios mobiles compenseront financièrement l’impact carbone de leur jeu et de leurs joueurs (comme Supercell ou Rovio).
Quant aux studios qui font déjà montre d’une solide conscience écologique, comme par exemple le développeur Strange Loop à qui l’on doit le jeu éducatif écologique Eco, ils partageront leur expertise du sujet avec les autres membres de cette Alliance verte...

À l’heure où l’écologie devient un sujet d’actualité à l’écho croissant auprès du grand public, on le sait, de plus en plus de grands groupes sont aujourd’hui enclins à « verdir » leurs actions, tantôt par conviction sincère, tantôt dans un souci d’image. Chacun jugera où se classent les initiatives de l’industrie du jeu, mais on retiendra peut-être qu’en matière d’écologie, chacun est encouragé « à faire sa part » et toute contribution est sans doute la bienvenue. Le détail des investissements et contributions des 21 signataires est quoi qu’il en soit disponible sur le site que les Nations unies consacrent à l'environnement.

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