THQ est démantelé, ses actifs disséminés

En cessation de paiement, THQ est démantelé et vendu aux plus offrants. SEGA, Koch Media, Take-Two Ubisoft ou Crytek emportent ici une licence, là un studio... ou des salariés.

Début janvier, THQ confirmait son redressement judiciaire et on notait que les actifs du studio devaient être vendus à l'unité et au plus offrant. Les enchères se tenaient aujourd'hui et dans une lettre adressée aux (anciens) salariés du groupe, Brian Farrell (CEO de THQ) et Jason Rubin (président) détaillent le démantèlement et la possible redistribution du patrimoine du studio, alors que d'aucuns évoquent déjà le montant de ces ventes.

  • Sega se montre intéressé par le développeur Relic, qui signait Compagny of Heroes ou certains titres Warhammer 40 000 comme Space Marine ou Kill Team, manifestement pour 26 millions de dollars ;
  • Le groupe KOCH Media entend s'arroger le studio Voliton (le développeur de Saint's Row) et la licence Metro pour apparemment 22,3 millions ;
  • Take-Two souhaiterait reprendre une licence non encore officiellement annoncée, baptisée Evolve. On ignore de quoi il s'agit précisément, mais Take-Two serait prêt à la payer 11 millions de dollars ;
  • Ubisoft, qu'on savait « intéressé par certaines composantes du studio » souhaiterait s'offrir THQ Montréal pour 2,5 millions et y ajouterait le jeu South Park de feu THQ pour 3,2 millions ;
  • Enfin, Crytek pourrait se porter acquéreur de la licence Homefront pour 500 000 dollars.

Si ces offres ne sont pas encore définitives (elles doivent être validées par les tribunaux commerciaux américains en charge de la liquidation de THQ), le studio espère les finaliser « d'ici une semaine ».
Au-delà des considérations juridiques, Brian Farrell précise que les (ex) salariés des studios repris sont « transférés » avec les actifs des groupes vendus et qu'en changeant d'employeurs, leur contrat de travaillent peuvent changer également. Plus direct encore, les studios qui n'ont pas trouvé preneur (comme le studio Vigil Games, en charge notamment du développement de Warhammer 40 000: Dark Millennium Online) voit leurs effectifs intégralement licenciés... dès le 25 janvier.

L'ex-CEO considère néanmoins comme « un privilège d'avoir travaillé avec toutes les équipes de THQ » et « si la société cessera bientôt d'exister », il se dit néanmoins réconforté à l'idée que « la majorité des studios et jeux continueront leur vie chez un nouveau propriétaire ». Et de conclure : « Nous avions espéré pouvoir maintenir l'intégralité de la société intacte, mais nous espérons néanmoins entendre de bonnes nouvelles de la part de chacune des nouvelles entités qui existeront sous la houlette de nouvelles organisations ». Maigre consolation, sans doute, maintenant que THQ n'existe plus.

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