Zynga mise sur les jeux d'argent en ligne

On le constate depuis déjà plusieurs mois : les « jeux sociaux » (distribués sur les réseaux sociaux) ne suscitent plus l'engouement de leur début et sont boudés par les joueurs. Zynga, leader du secteur, en pâtit directement (revendiquant trois millions de joueurs payants en octobre dernier contre plus de quatre millions le trimestre précédent et affichant un cours de bourse en berne, suivi du licenciement de 150 de ses saalriés) et le studio tente de renouveler ses activités. En plus du jeu vidéo en ligne, Zynga lorgne maintenant vers le jeu d'argent en ligne (les casinos virtuels).

Depuis l'été dernier, Zynga développe ses premiers jeux d'argent en ligne (mêlant sa licence FarmVille et des éléments de casinos virtuels) avec l'objectif de les lancer au cours du premier semestre 2013 en Grande-Bretagne (en coopération avec le portail Bwin, la plateforme spécialisé dans le poker en ligne et les paris sportifs), à défaut d'étendre ses activités sur le continent nord-américain où les casinos virtuels sont encore officiellement illégaux.
Pour autant et en prévision de l'avenir, Zynga vient tout juste de déposer une « demande préliminaire de conformité » auprès des autorités de l'Etat du Nevada (l'Etat américain du jeu d'argent et des casinos) afin d'obtenir une licence l'autorisant dans un premier temps à proposer des jeux d'argent aux résidents de l'Etat. L'examen est souvent très long (plus d'un an), mais Zynga est manifestement patient et pari surtout sur une évolution de la législation américaine : « le marché américain représente une réelle opportunité pour le long terme [...] et nous anticipons une réglementation du marché ».
Et apparemment, l'initiative séduit les investisseurs puisque le cours de bourse de Zynga regagnait 14% le mois dernier. On sera peut-être un peu plus circonspect quant à la sécurité des joueurs et la confusion des genres entre jeux d'argent et jeux vidéo.