Les critiques et Electronic Arts à l'origine des départs de Greg Zeschuk et Ray Muzyka

Voici une dizaine de jours, on apprenait les départs de Greg Zeschuk et Ray Muzyka de Bioware. Selon Trent Oster, ils étaient usés par les critiques des joueurs et la culture d'entreprise d'Electronic Arts.

Ray Muzyka et Greg Zeschuk

Voici quelques jours, Greg Zeschuk et Ray Muzyka annonçaient leur départ de Bioware, le studio qu'ils avaient contribué à fonder en 1995. Comme de coutume, les deux hommes expliquaient ce choix par des raisons personnelles et affirmaient n'avoir aucune amertume. Aujourd'hui, Trent Oster (ayant aussi participé à la création de Bioware dans les années 90 et resté dans les mémoires des joueurs comme l'un des développeurs de Baldur's Gate) apporte, dans les colonnes de NowGamer, un éclairage supplémentaire - et, diront d'aucuns, un peu moins « langue de bois.

Selon Trent Oster, Greg Zeschuk et Ray Muzyka étaient usés par les années passées à la tête du studio canadien, mais aussi par les réactions négatives des joueurs et les pressions de la maison mère Electronic Arts.
Selon son ancien collègue, lors de leur dernière rencontre, Greg Zeschuk « paraissait exténué » et Trent Oster lui avait déjà conseillé de prendre du champ. « Je pense aussi que les réactions critiques des joueurs à propos de Mass Effect 3 et de The Old Republic ont été la goutte ayant fait déborder le vase ». « Vous devez aimer les jeux et y mettre toutes vos tripes quand vous êtes développeur. Constater que des fans lancent des pétitions contre votre travail [pour se plaindre de la fin initiale de Mass Effect 3, notamment] est très dur à encaisser, notamment quand vous avez consacré des années pour atteindre un résultat. Il est difficile de passer outre les torrents d'invectives publiées sur Internet, notamment quand elles ciblent votre nom ou le nom de votre société ».

Et si Trent Oster comprend la décision de Greg Zeschuk, il se dit particulièrement surpris par celle de Ray Muzyka. « Il me semblait taillé pour passer sa vie chez EA, il avait la carrure pour prendre la place de Frank Gibeau et plus tard de John Riccitiello comme CEO du groupe ». Et de poursuivre : « Je suis sûr que la culture interne d'EA a goupillé la transition de The Old Republic vers le free-to-play comme un échec pour mettre tout ça sur le dos de Ray, de sorte de torpiller son ascension... je pensai qu'il se montrerait plus combattif, mais le premier cercle d'EA a dû être encore pire que je ne l'imaginais ».
On le sait, le secteur du jeu vidéo peut être très « passionné » (c'est un doux euphémisme), en plus d'être une industrie brassant des chiffres d'affaires toujours croissants. Une combinaison supposant manifestement des épaules solides pour ceux qui occupent les premières lignes. On souhaite évidemment un avenir plus serein et apaisé aux deux fondateurs de Bioware.

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