Le studio miHoYo s'associe à l'hôpital Ruijin de Shanghai pour étudier les interfaces neuronales

Le studio miHoYo (Genshin Impact) s’associe à la Jiaotong University School of Medicine de Shanghai pour créer un laboratoire de recherches conjoint sur les interfaces neuronales, dans un premier temps dans une optique médicale. 

On évoquait récemment la vision de l’avenir du jeu vidéo de Cai Haoyu, le patron du studio chinois miHoYo notamment à l’origine de Genshin Impact. Selon Cai Haoyu, d’ici 2030, les développeurs de jeu seront en mesure de produire « des mondes virtuels massifs susceptibles de réunir un milliard de joueurs » connectés à ces univers grâce à des interfaces de réalité virtuelle inspirées de celle de Ready Player One ou de Matrix (l’équivalent de casques 3D, mais bien plus légers, à base d'interfaces neuronales).

Le studio miHoYo s'associe à la Jiaotong University School of Medicine de Shanghai

Des rêves qui relèvent de la science-fiction ? Sans doute un peu. Mais Daniel Ahmad, toujours très au fait de l’actualité vidéo ludique chinoise, rapporte aujourd’hui que le studio miHoYo s’associe à la Jiaotong University School of Medicine de Shanghai (l’Hôpital Ruijin) pour « créer un laboratoire de recherches conjoint visant à explorer les applications des technologies d’interfaces cerveau / machine » – en d’autres termes, les interfaces neuronales permettant au cerveau de communiquer directement avec un ordinateur, et inversement.
Toujours selon Daniel Ahmad, les premiers projets de ce laboratoire commun sont focalisés sur « les thérapies de neuromodulation » (peu ou prou la version moderne des électrochocs, reposant sur des stimulations électriques du système nerveux pour en modifier l’activité) visant ici à traiter les dépressions. Et à terme, le laboratoire a vocation à travailler sur des « méthodes médicales et technologiques permettant de concevoir de nouveaux types de thérapies ».

En décembre dernier, la presse chinoise se faisait l’écho des travaux de l’hôpital Ruijin, consistant à implanter une puce dans le cerveau des patients (souffrant de dépression et pour lesquels les thérapies traditionnelles se révèlent sans effet), afin de générer des impulsions électriques de faible intensité après avoir conduit des analyses grâce à l’IA.
Plus largement, ces travaux font écho au projet Neuralink d’Elon Musk qui viserait à terme, à connecter des cerveaux humains à des machines contrôlés par l’IA. Si on n’en est sans doute pas encore là, on se souvient que les interfaces neuronales appliquées aux jeux vidéo intéressent déjà Gabe Newell (Valve). Manifestement, Cai Haoyu du studio miHoYo développe le même type d'intérêt.

Réactions (1)

Afficher sur le forum