De la localisation de Crowfall

Crowfall sera exploité au moins en anglais par le studio ArtCraft Entertainment. Mais quid d'autres langues ? Gordon Walton précise les enjeux de la localisation du MMO (ses coûts financiers et d'image mais aussi les gains qu'on peut en espérer).

Chevalière

La traduction dans plusieurs langues, voire l'adaptation culturelle d'un jeu afin de le distribuer dans plusieurs régions du monde, sont des évidences pour les projets d'envergure, mais s'avèrent aussi bien plus incertaines dans le cadre de projets indépendants.
Crowfall est l'un de ses projets indépendants et sa traduction soulève quelques interrogations. On le sait, dans un premier temps, le studio ArtCraft Entertainment projette de distribuer lui-même son jeu dans les « pays anglophones » et ensuite, à défaut de trouver un éditeur local, le studio pourrait envisager de le distribuer aussi dans le reste de l'Europe (selon la demande des joueurs et le budget disponible). En réponse aux joueurs européens, Gordon Walton se montre aujourd'hui un peu plus précis.
On note ainsi que les « pays anglophones » dans lesquels Crowfall sera officiellement distribué par ArtCraft Entertainment sont les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, l'Australie et la Nouvelle Zélande. Mais quid du reste de l'Europe ?

Gordon Walton : Pour avoir travaillé sur des titres multiples qui ont été distribués internationalement, ma principale crainte porte sur un service client localisé de haute qualité. Et seuls les territoires ayant une masse critique suffisante peuvent faire l'objet d'une localisation du jeu et des services attenants (peu ou prou, ça signifie au moins 20 000 joueurs investis dans un jeu comme le nôtre, et bien plus pour un jeu qui compte beaucoup de textes et de voix à localiser). Comme vous le savez, il y a de nombreux pays en Europe qui finalement jouent en anglais parce qu'on n'y compte pas cette masse critique suffisante de joueurs pour financer la traduction et des services localisés.

Si nous trouvons un partenaire en Europe, ce type d'accords engloberait des régions entières. Comme nous l'avons déjà noté, si nous pouvons exploiter correctement Crowfall en Europe nous-mêmes, nous le ferons. Mais ce sera dépendant à la fois de la demande concrète des joueurs européens et de notre situation financière. Etil faut noter que les droits pour l'Europe pour un jeu comme Crowfall pourraient contribuer matériellement à financer l'intégralité du budget de développement, si nous finissions par en arriver là.

Certains joueurs soulignent alors qu'un sondage sur le forum officiel avait été lancé pour déterminer l'origine des joueurs. Dans un premier temps, il reflétait une présence majoritaire de joueurs européens (devant les joueurs américains), avant que le sondage ne disparaisse. Hasard ou volonté délibérée du studio, Gordon Walton ne réagit pas à la remarque, mais poursuit néanmoins.

Ceci dit, si vous avez joué sur les serveurs de certaines sociétés dont vous pensez qu'elles sont efficaces auprès des joueurs européens -- d'un point de vue de joueurs --, j'apprécierai que vous nous le fassiez savoir. Pour autant, nous n'avons pas besoin des histoires horribles sur les mauvaises, merci.

Nombreux sont les joueurs, peu importe leur origine géographique, à avoir constaté les influences (plus ou moins heureuses) d'un éditeur ou les effets (plus ou moins longs) d'une localisation. Gordon Walton affirme que les choix seront évidemment faits avec « sagesse » (on l'imagine mal dire l'inverse), mais aussi que « les joueurs qui pré-commanderont pourront jouer sur les serveurs d'ArtCraft, peu importe le territoire depuis lequel ils jouent ». Quels que soient les accords de partenariat conclus ou non, Crowfall devrait donc être accessible à l'ensemble des joueurs.

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