Olivier Lejade : « Les univers persistants doivent se démarquer des jeux vidéo »

Frank Beau, qui représente ici la FING (Fondation Internet Nouvelle Génération) a eut l'occasion de s'entretenir avec Olivier Lejade, notamment créateur de la société Nevrax développant actuellement Ryzom.
L'entretien, consacré aux univers persistants (qu'il convient de distinguer des MMORPG, "l'univers" n'ayant pas le même impact que le "jeu"), se révèle particulièrement instructif pour appréhender les conséquences de la création d'univers persistants et pour ceux cherchant des avis francophones dans un domaine encore très "américain".

En voici un court extrait :

FING : Penses-tu qu'il y a un travail important à faire sur la démocratisation de ces jeux, la sensibilisation du public, et que cela passe par une réflexion sur le vocabulaire, les outils et les interfaces proposées, les institutions médiatrices (presse et médias, recherche universitaire, etc.) ?

Olivier Lejade : Oui, et c'est un travail en profondeur. Pour ce qui est de la conception, tout est a revoir ou presque. Les interfaces, le positionnement, les mécaniques sociales, les outils d'appropriation de l'univers, etc. C'est un énorme chantier qui ne pourra se réaliser que par étapes. En ce qui concerne la communication, deux approches semblent possibles :
1. Commencer par lutter contre les clichés et les a priori négatifs que propagent régulièrement les médias au sujet des jeux vidéo, expliquer en quoi les univers persistants ne sont pas de simples jeux vidéo ;
2. Se démarquer réellement des jeux vidéo et entamer un vrai travail didactique sur les univers persistants.

Les concepteurs et les chercheurs ont souvent tendance à préférer la deuxième approche mais nous sommes vite rattrapés par le fait que les univers persistants actuels ressemblent encore trop à des jeux vidéo pour que les gens les imaginent autrement.

L'intégralité de l'entretien est disponible en français, sur le site de la FING. Bonne lecture !

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