40% des joueurs de MMOG sont dépendants
40% des joueurs de MMOG sont dépendants. C'est du moins l'opinion de la psychologue clinicienne américaine Maressa Orzack, en charge du service "d'addiction informatique" de l'hôpital McLean, à Newton dans le Massachusetts.
La psychologue clinicienne américaine Maressa Orzack traite tout type d'addictions depuis 15 ans, dont 11 années consacrées à la dépendance aux jeux vidéo (depuis l'émergence d'Internet et des MMORPG).
Elle a accepté de répondre à quelques questions posées par le site TwitchGuru.
Comme la plupart de ses confrères, Maressa Orzack considère que les MMOG sont un type de jeux vidéo pernicieux en matière de dépendance. L'absence de fin clairement identifiée et l'attraction de la communauté renforcent le caractère addictif du jeu en ligne.
Mais elle va plus loin et prend même le contre-pied des théories traditionnelles voulant que les MMOG ne soient qu'un révélateur de troubles préexistants plus profonds.
Le problème n'est-il pas lié au quotidien [des individus dépendants] plus qu'aux jeux eux-mêmes ?
Dr. Orzack : Non, je ne suis pas d'accord. Concernant Blizzard, vous ne pouvez pas nier que les jeux comme World of Warcraft sont addictifs. Ils conçoivent ces MMORPG pour conserver les joueurs dans le jeu. Je pense que le problème trouve sa source ailleurs que dans les difficultés familiales. Les jeux eux-mêmes sont intrinsèquement addictifs. Ils sont la cause première du problème.
Selon vos recherches et votre expérience avec vos patients, combien compte-t-on de joueurs dépendants aujourd'hui ?
Dr. Orzack : Et bien, prenons World of WarCraft comme exemple. On compte six millions d'abonnés pour ce jeu. Je dirais que 40% d'entre eux sont des joueurs dépendants.
Parmi les solutions proposées pour endiguer ce phénomène de dépendance aux MMO, Maressa Orzack estime qu'il est nécessaire de ne pas nier le problème et reconnaître son existence. Elle propose par ailleurs d'imposer l'ajout d'une mention signalant que « ces jeux sont potentiellement dangereux ». Puis elle conclue : « je ne pense pas que nous ayons le droit d'imposer à Blizzard ou toute autre société de développement de changer leur produit, mais nous y viendrons peut-être, finalement ».
L'article fait (évidemment) déjà l'objet de quelques réactions sur les sites et blogs spécialisés... En attendant, l'entretien est intégralement disponible en anglais, à cette adresse.
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