L'Angleterre mise sur les formations aux métiers du jeu vidéo

L'industrie du jeu vidéo est un enjeu économique et culturel de taille pour nombre d'États. En plus d'essayer d'attirer les développeurs sur son territoire, l'Angleterre mise sur la formation des jeunes anglais aux métiers du jeu vidéo.

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De longue date, « l'industrie culturelle » est porteuse d'emplois, de croissance économique et de rayonnement international -- la culture d'un pays est partie intégrante de l'image qu'il renvoie au reste du monde et tous les États se sont toujours montrés prompts à la promouvoir. Ainsi, il y a encore quelques (dizaines) d'années, les pays rivalisaient pour accueillir les grands studios de cinéma sur leur territoire (d'Hollywood à la Cinecittà en passant par Montreuil, en France). Autre temps, autres moeurs, aujourd'hui, les pouvoirs publics sont plus enclins à s'attirer les faveurs de l'industrie du jeu.
On connait les ponts d'or qu'offre le Canada aux développeurs de jeux pour qu'ils s'installent sur son territoire, la fiscalité avantageuse de l'Irlande octroyée aux sociétés high-tech ou encore le soutien actif des autorités des pays d'Asie aux développeurs locaux de jeu vidéo. Chacun veut sa part du gâteau et l'Angleterre (après avoir longtemps bataillé avec ses crédits d'impôts pour attirer les acteurs du jeu sur ses terres) préfère aujourd'hui miser sur la formation des jeunes anglais aux métiers vidéo ludiques.

Avec le soutien actif des développeurs locaux, le gouvernement britannique annonce la création de la Next Gen Skills Academy. Une école qui vise à « former la prochaine génération d'animateurs, de games designers et d'artistes spécialistes en effets spéciaux » au travers de cours prodigués sur place ou en ligne, dans le cadre de formations visant des postes qualifiés et non qualifiés mais toujours strictement adaptées aux besoins concrets des développeurs locaux -- qui seront les principaux recruteurs des étudiants formés au sein de cette académie des compétences de nouvelle génération.
Et si l'initiative relève des autorités publiques britanniques (qui investissent 3,5 millions d'euros dans le projet), les professionnels locaux de l'industrie du jeu sont amenés aussi à contribuer financièrement au développement de cette académie, à hauteur de 4,6 millions.
On sait que le jeu vidéo est une industrie d'avenir. Manifestement, l'Angleterre souhaite y jouer pleinement son rôle... même si l'on sait que former efficacement les élites vidéo ludiques ne suffit pas toujours à les conserver durablement sur le territoire national (la France en fait l'expérience).

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