Impressions sur Verdun, l'enfer des tranchées au coeur de l'Europe

Le jeu de tirs multijoueur Verdun propose de se replonger dans l'histoire du premier conflit mondial, quand l'Europe partait la fleur au fusil et les pieds dans la boue.

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S'inspirant de la Première Guerre mondiale, les développeurs néerlandais des studios BlackMill et M2H proposent avec le jeu de tirs multijoueur Verdun une ambiance particulière, où il faut savoir se plier aux ordres et marcher droit. Le conflit ne servira pas uniquement de toile de fond, ses tranchées et ses ordres absurdes feront ainsi partie intégrante de la proposition de Verdun, pour mieux transformer le joueur en chair à canon.

Il y a bientôt un siècle, un coup de feu à Sarajevo allait enflammer pour quatre ans le continent européen, poussant aux fronts des millions de futures victimes emportées par un nationalisme exacerbé. Désireux de ne pas partager leurs richesses, les nations et empires européens allaient s'enfermer dans une spirale de destructions, aveuglées par la volonté de triompher de l'autre. Sur le terrain, les ordres absolus et absurdes devaient se retranscrire par une attaque peu importe le prix, l'essentiel était de partir à l'assaut pour saigner l'ennemi et gagner quelques mètres de terrain.

« Honneur et Patrie » demandent donc aux joueurs d'un camp de s'élancer à l'assaut de la tranchée ennemie, où les adversaires retranchés les attendent patiemment. Une fois l'assaut terminé, c'est au tour du camp adverse de reprendre la position si elle a été perdue ou d'aller en quérir une nouvelle. Si l'on ne respecte pas les instructions, une exécution rapide viendra faire rentrer le joueur dans les rangs. Les lignes de tranchées successives étalées sur seulement quelques centaines de mètres seront parcourues à de maintes reprises, et encore plus souvent pour les joueurs débutants.

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Les pétoires de l'époque seront suffisantes pour tuer, mais il faudra viser juste vu la cadence de tir. Pataugeant dans la boue, on attend avec fébrilité l'arrivée de l'adversaire, tirant sur la moindre ombre se profilant à travers le brouillard ou la fumée. Et lorsqu'on peut enfin souffler d'avoir repoussé l'ennemi, on soupire quand il s'agit de s'élancer à découvert entre les barbelés, plongeant dans le moindre trou d'obus pour mieux progresser vers la ligne ennemie, juste avant de mourir d'une balle dans la tête pour avoir eu le malheur de la laisser dépasser du talus.

Les parties peuvent durer plusieurs dizaines de minutes si aucun camp ne triomphe, multipliant les occasions de mourir. Une partie de Verdun engage au maximum 24 joueurs, répartis par escouades de quatre avec des rôles prédéfinis parmi les deux camps opposés. Si Verdun brille par son ambiance, il reste un jeu indépendant avec peu de moyens, de plus toujours en bêta. Cela se retranscrit plus particulièrement au niveau de l'animation des personnages ou des quelques répliques patriotiques sensées renforcer l'ambiance. Sans enrobage, il s'agit d'un gameplay brut et sans concession. A l'aube des commémorations de la Première Guerre mondiale, Verdun plonge le joueur dans l'enfer des tranchées, sans prendre de pincettes.

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