Sony ferme le studio (de réalité virtuelle) Guerrila Games Cambridge

L'e-sport en réalité virtuelle est parfois présenté comme l'un des avenirs possibles de l'industrie du jeu. RIGS appliquait cette recette, mais Sony annonce la fermeture Guerrila Games Cambridge, qui en signait le développement.

Carte Dubai

En vingt ans d'activité, le studio Guerrila Games basé à Cambridge (anciennement SCEE Cambridge Studio) s'est notamment fait connaitre en signant des jeux comme Primal ou MediEvil. Plus récemment, le développeur britannique appartenant au giron de Sony revenait néanmoins sur le devant de la scène en réalisant RIGS: Mechanized Combat League, l'un des premiers titres en réalité virtuelle du groupe, distribué sur le PlayStation VR.
Et aujourd'hui, Sony confirme la fermeture de Guerrila Games Cambridge (à ne pas confondre avec Guerrilla Games Amsterdam, le développeur d'Horizon Zero Dawn et des Killzone, non concerné par cette fermeture), dans le cadre d'une « réorganisation de ses objectifs stratégiques », imposant des « changements dans la structure de [ses] studios européens ».

Si on pense évidemment aux salariés concernés (Sony affirme « faire son possible » pour les « réaffecter sur d'autres projets, incluant des projets en réalité virtuelle ») et si Sony souligne que la qualité des jeux de Guerrila Games n'est pas en cause, la fermeture du studio n'est sans doute pas totalement anodine.
D'abord parce que Guerrila Games travaillait sur des jeux en réalité virtuelle et que le secteur, présenté depuis des mois comme l'avenir de l'industrie du jeu, se heurte manifestement à certaines réalités économiques : les casques 3D se vendent (pour l'instant) bien moins que les prévisionnistes ne l'espéraient. Et ensuite parce que RIGS: Mechanized Combat League entendait intégrer le sport électronique (l'autre « secteur d'avenir » du moment pour l'industrie du jeu) à la réalité virtuelle -- pour mémoire, RIGS repose sur des mécaniques d'affrontements multijoueurs en arène.
Manifestement, quand bien même une démo de RIGS est disponible avec le PlayStation VR, le jeu ne semble pas avoir trouvé son public et Guerrila Games en fait les frais. Si la fermeture du studio n'obère évidemment pas l'avenir du sport électronique en réalité virtuelle, on comprend néanmoins que le genre n'est pas (encore) l'Eldorado que certains attendaient et qu'il faudra manifestement du temps avant de l'imposer auprès des joueurs.

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