Test de Robocop : Rogue City - La loi c'est lui

Développé par le studio Teyon et édité par Nacon, Robocop: Rogue City vous propose ici une adaptation du personnage  emblématique de Paul Verhoeven. L'occasion d'offrir un défouloir jouissif, mais surtout un hommage aux films des années 90.

Mort ou vif, vous venez avec moi

Dans une ville gangrénée par la criminalité, il apparaît évident que la solution est de proposer un policier qui fonctionne sept jours sur sept et 24 heures sur 24. Toutefois, les premiers essais sont peu concluants voire catastrophique. C'est là qu'entre dans l'histoire Alex Murphy et sa partenaire Ann Lewis, deux des meilleurs éléments de la police qui se retrouvent malencontreusement dans un guet-apens. Murphy y laisse la vie tandis que Lewis réussit à s'échapper. Le corps de Murphy est utilisé afin de faire naître le projet Robocop. Un policier Cybernétique portant un exosquelette de métal et quasi invulnérable. L'occasion donc de nettoyer les rues des crapules qui pullulent. C'est précisément dans ce contexte que le jeu vous lance.

Vous enchaînez votre travail de policier entre le dégommage de punk à grands coups d'Auto-9 (arme de prédilection du Robocop), enquête et même contravention. Elle est pas belle ma police du passé/futur ? Un des éléments très intéressants pour ceux qui ont suivi la licence, c'est que le jeu et son univers sont vraiment fidèles aux films. Jusqu'à vraiment reprendre les codes du cinéma. Peter Weller et Nancy Allen (acteurs principaux du film) prennent vie sur notre écran via l'Unreal Engine 5 et c'est assez plaisant. Même si clairement, tout n'est pas parfait notamment en matière de synchronisation labiale ou de graphismes.

Qu'on se le dise, Robocop est ici pour mettre en avant une œuvre plutôt que de répondre aux standards du moment. Si vous espérez un FPS dynamique où ça pète dans tous les sens, vous risquez d'être déçu. D'ailleurs, même la musique de Basil Poledouris (Conan, Red October, Starship Troopers) est au rendez vous avec ce magnifique thème dès les premiers instants.

Vraiment, ceux qui ont grandi ou ont connu les films et les ont aimés, c'est un très bon poulet qui est servi par le studio Teyon.

Va te faire huiler !

Comme expliqué légèrement plus tôt, vous enchaînez des phases d'actions mais aussi, via notamment des quêtes annexes, des moments d'enquêtes/recherches. Un rythme un peu bâtard qui ne m'a pas forcément convenu dans les premiers instants. En effet, on nous met très tôt dans l'action et on a envie de continuer à tout faire péter plutôt que d'écouter les blâmes des situations dans le commissariat. Toutefois, il n'y a rien d'obligatoire à compléter tout ce qui est annexe même si cela couvre bien plus le rôle du policier de métal.

Le jeu se veut très simpliste dans sa mise en place et son gameplay. On notera toutefois une barre de vie qu'il est possible de faire remonter via des consommables et le fait d'avoir la capacité de récupérer les armes des ennemis. Cela permet notamment de gagner en puissance de feu et de varier les plaisirs. Même si je vous avoue qu'il est difficile de se passer de l'Auto-9. Surtout que ce dernier est améliorable au fil de l'aventure.

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On gagne aussi de l'expérience permettant notamment d'améliorer les compétences du Robocop que ce soit en matière de santé ou encore de débloquer des compétences comme le piratage ou des sauts vers l'avant. Bien entendu, vous engrangez aussi de l'expérience via les quêtes annexes. Par exemple, il vous est aussi possible d'attraper certains éléments du décor ou encore vos ennemis pour les balancer violemment dans le tas. On regrette un peu que, du côté des animations, celles-ci ne soient pas toujours au niveau. C'est d'ailleurs l'un des points faibles du titre. À cela se rajoute le fait que graphiquement, le cachet des films est très respecté, mais on note quelques bugs graphiques par moment ou encore le fait d'avoir un super rendu des flaques d'eau ou des vitres, mais sans avoir de reflet de votre personnage. Bien dommage de se dire que Robocop est en fait un vampire...

Le jeu fonctionne de manière très hachée : le commissariat n'est en fait qu'un HUB vous permettant d'aller vers une mission. On notera qu'en fonction de certains choix, vous aurez l'occasion d'appliquer strictement la loi ou bien de mettre en avant votre côté plus humain. Cela aura un léger impact sur la narration, mais rien de réellement profond.

J'achète cela pour un dollar !

Je n'attendais rien de spécial de Robocop et j'ai été agréablement surpris. Tout d'abord, dans la version Steam fournie, l'aspect technique a clairement été travaillé comparativement à la démo. Le jeu tourne très bien et sans aucune baisse du taux de rafraichissement. Par contre, comment, en 2023, on peut encore sortir un jeu où certaines touches ne sont modifiables que si on bidouille les fichiers du jeu ? Incompréhensible.

Ensuite, l'ambiance est vraiment bien rendue, il n'y a pas à tortiller là dessus. Oui, ce n'est pas parfait et parfois on a l'impression d'être un peu sur un vieux jeu, mais cela fait, à mon sens, partie de l'expérience et de l'univers. Cela n'aurait eu aucun sens de nous offrir un Robocop qui bouge comme dans le dernier Call Of. Ici, c'est lourd, c'est lent, c'est Robocop.

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En matière de durée de vie, nous sommes ici sur une durée dans la dizaine d'heures en fonction du temps que vous passez à compléter le contenu annexe. Pour 50 euros, à mon sens, on en a pour son argent même si c'est le genre de jeu qui a tendance à trouver sa richesse au niveau des promotions ou dans des bundles.

On regrette par contre le côté gourmand de Teyon qui propose du contenu DLC comme des skins d'armure (notamment le bleu de Robocop 2) plutôt que des les offrir en jeu comme contenu annexe. Surtout que bon, cinq euros le skin... Bref.

RoboCop: Rogue City est un chouette jeu pour tout ceux qui connaissent l'univers des films. Difficile de ne pas être séduit par le contenu proposé de ce fait. Par contre, pour les personnes n'ayant aucune connaissance en la matière, le rendu peut ne pas forcément plaire et, qu'on se le dise, nous ne sommes pas sur la production de l'année non plus. Du coup, pour les premiers, foncez et pour les autres, une ptite promo ?

Test réalisé sur PC par Glaystal via une clé fournie par l'éditeur.

À propos des offres

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Réactions (22)

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  • Citation de merzhinhudour :
    Deus Ex, Cyberpunk 2077 et New Vegas sont des RPGs justement, mais apparemment vous n'êtes pas capables de faire la différence avec un simple fps.

    Ce n'est pas parce que le gameplay d'un jeu est à la première personne que le genre du jeu est automatiquement FPS hein, au cas où.
    En fait, c'est la réponse à ton questionnement.

    Si tu arrives à me trouver un seul FPS avec des choix divers, des dialogues à déverrouiller, et une progression différente dans le jeu selon les compétences choisies et évoluées, les objets / indices / dialogues trouvés etc je t'en prie.
    Tous ces jeux ont une similarité, c'est la base FPS (Pour rappel First Person Shooter). En effet, tous les jeux à la première personne ne sont pas des FPS vu que la notion shooter à son importance. (D'où les jeux que j'ai cité et quand je parle de Deus Ex, je parle bien entendu du tout premier de 2000). Une fois la base établie, on choisit les sous styles qui vont combler le jeu que ce soit l'action, la simulation ou encore le RPG. Parfois, c'est aussi l'inverse qui se produit, on choisit le style RPG et la vue qui correspondra à l'aventure comme par exemple Elder Scroll. Pour Robocop, c'est clairement l'aspect FPS qui est mis en avant dès le départ, les éléments RPG qu'on retrouve dedans étant légers et pas forcément obligatoire à son récit.

    Tous ont des composantes RPG plus ou moins dosées et utilisées. Dans le cas de Robocop, ni Jyharl, ni moi n'avons dit que la notion de RPG était inexistante. Elle est simplement saupoudrée sur un jeu FPS classique qui ne tente pas de réécrire les codes du FPS ou d'en inventer de nouveau (et encore une fois ce n'est pas ce qu'on lui demande). Robocop a pour succès le fait qu'il respecte de manière très pertinente l'univers des films. Cela aurait été un jeu lambda dans un univers inconnu, il aurait sans doute été juger bien plus sévèrement sur son côté parfois trop classique justement. Après, peut être qu'on pourrait parler de Light RPG mais c'est un terme totalement batard.
    Encore une fois, le propos est assez similaire : Robocop est un bon jeu fidèle à son univers. Est-ce que c'est un must have incontournable ? Je pense que chacun y prendra son pied à sa manière tout simplement.
    8/11/2023 à 14:37:51
  • Il me donne le même sentiment que Aliens Dark Descent :
    - Des défauts flagrant.
    - Une bonne technique.
    - Un respect et une passion pour le matériaux de base.
    - Un gameplay hybride (ici enquête + dialogue RP + FPS bourrin).

    Souvent, ça fait des bonnes surprises qui fonctionnent bien dans l'ensemble, passé outre le côté un peu brut de décoffrage. Par contre, pour du AA, ce Robocop ne vaut pas 50€ (la, on voit bien que le prix des jeux à explosés post covid...).
    Le placement tarifaire d'Aliens Dark Descent était plus en adéquation avec son statut de AA (40€, ce qui veut dire avec promo, environ 30€).

    La nostalgie joue beaucoup, évidemment, mais quand c'est une nostalgie très bien géré, faut dire ce qui est : ça fonctionne. Je préfère un jeu fait avec passion mais des défauts que la majorité des AAA à 70/80€, fait avec le marketing et fade au commande, avant la passion et le respect d'une franchise/licence.
    11/11/2023 à 13:42:34