Politiques et gouvernances virtuelles

Certains univers persistants simulent la réalité avec suffisamment de détails pour qu'ils deviennent de véritables sociétés virtuelles, empruntant parfois le meilleur comme le pire du monde réel.
On découvre que peu à peu, les habitudes politiques réelles s'installent dans le virtuel.

En février dernier, le journaliste en-ligne Peter Ludlow (professeur "réel" de philosophie et de linguistique à l'Université du Michigan) qui étudie notamment les comportements de utilisateurs du MMOG The Sims Online, a vu son compte banni par la société Maxis, éditeur du jeu. Le motif de l'exclusion n'est autre que le contenu des articles que Peter Ludlow publie dans son blog.
Alors que les contestations étaient moins virulentes, on suspecte maintenant Alphaville d'être le théâtre d'une fraude électorale aux élections présidentielles de The Sims Online. Mr. President, l'avatar de Arthur Baynes (21 ans) vient en effet d'être réélu par 469 voix contre seulement 411 pour Ashely Ridchardson, l'avatar de Laura McKnight (14 ans). Mais cette dernière estime qu'une centaine de votants ne disposait pas du droit de vote nécessaire, violant ainsi la Constitution de Alphaville...

Au-delà des questions de gouvernance dans les mondes virtuels (qui peut légitimement revendiquer une forme d'autorité virtuelle ?), la conclusion de Peter Ludlow dans le Alphaville Herald (le journal local) tranche sans doute toutes discussions : Mr President a pleinement assumer son roleplay de politicien corrompu... Fichtre !

Pour plus d'informations sur le coeur de ce scandale virtuel, on pourra se référer à un article de Libération, "Putsch et Sims" de février dernier (en français), soulevant plusieurs problématiques intéressantes sur la gouvernance virtuelle ou à celui de Technology Review (en anglais) datant du 7 mai, consacré à la fraude électorale virtuelle.

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