En Corée, le développement de bots est maintenant illégal

Les bots, ces robots jouant à la place des joueurs, sont présents dans la plupart des MMO. En Corée du Sud, le Conseil Constitutionnel confirme que le développement de tels logiciels est maintenant passible de poursuites.

Drapeau de la Corée du Sud

On sait que le jeu vidéo est loin d'être un sujet anodin en Corée du Sud et qu'il occupe régulièrement les hautes instances du pays. Le parlement sud-coréen adoptait ainsi récemment un amendement visant à durcir le Promotion of the Game Industry Act (une loi aidant à promouvoir l'industrie locale du jeu), prohibant la création et la distribution de bots, ces robots jouant à la place des joueurs dans les MMORPG.
Suite à l'adoption du texte, le Conseil constitutionnel du Pays du matin calme était saisi (à l'initiative du CEO d'un studio spécialisé dans la conception de bots), invité à statuer sur la constitutionnalité du texte et définir si le législateur est en droit d'interdire le développement de logiciels (de bots) dont l'objet est d'interagir de façon autonome avec un autre logiciel (un MMO). Et la plus haute juridiction sud-coréenne répond par l'affirmative.

Selon le Conseil Constitutionnel sud-coréen, les bots ne sont pas seulement « des outils facilitant l'expérience du joueur », mais aussi « susceptibles de nuire à la fois à un système de jeu complexes et à l'expérience de jeu des autres joueurs ». Et de souligner qu'en conséquence, les bots peuvent s'avérer dommageables économiquement aux exploitants de jeux et promouvoir dans une certains mesures les jeux d'argent (les bots étant notamment utilisés pour collecter de l'or et des objets qui seront vendus contre espèces sonnantes et trébuchantes).
Au regard de ces éléments, le Conseil Constitutionnel sud-coréen estime qu'une loi interdisant le développement et la distribution de bots n'est pas anticonstitutionnelle. En conséquence, dorénavant, concevoir un bot en Corée est illégal et passible de poursuites. À en croire le site coréen ThisIsGame, les joueurs et juristes locaux s'interrogent néanmoins sur la portée de la loi, se demandant notamment si la simple utilisation d'un logiciel de bots est ou non passibles de sanctions.

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