Test de Planet of Lana - Une pépite pour le Gamepass

Cela fait presque deux ans maintenant que Planet of Lana avait été présenté pour la première fois. Deux ans que le jeu a passé dans la liste des jeux attendus d'un bon nombre d'amateurs de jeux indépendants. L'attente est maintenant terminée et il est temps de visiter ensemble la planète de Lana.

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Dans la vallée de Lana

Lorsque le jeu débute, nous faisons la connaissance de Lana, une jeune fille profitant de sa vie tranquille sur une planète verdoyante. Mais cette tranquillité est soudainement bouleversée lorsque d’étranges machines surgissent du ciel. Lana voit son meilleur ami être enlevé sous ses yeux et ne peut que constater que le même sort a été réservé au reste de son village. Lana se lance donc à la poursuite des machines, bien décidée à libérer ses amis. En chemin, elle croise la route de Mui, étrange petit animal qui, parce que Lana l’a libéré du piège dans lequel il était tombé, décide de se joindre à l’aventure qui attend nos deux compagnons. Une aventure qui les conduit à découvrir l’histoire de la planète et la véritable nature des machines.

Le moment où tout bascule
Rencontre

Lana & Mui ?

On l’a compris, Planet of Lana est l’un de ces jeux d’aventure-plateforme à l’atmosphère soignée que l’on voit régulièrement sur nos machines. Nous ne sommes donc pas surpris par le gameplay proposé par le jeu. Un peu de plateforme, de la furtivité pour éviter les robots, quelques énigmes, des QTE ici ou là (le jeu intègre d’ailleurs une option pour les passer, bon point) et beaucoup, mais vraiment beaucoup de marche à pied. La palette de mouvements de Lana est dès lors classique : le personnage peut sauter, s’accroupir et tirer des objets. La petite originalité du jeu est à chercher du côté de notre petit compagnon d’aventure. Mui est bien plus agile que Lana et peut donc accéder à des endroits auxquels Lana n’a pas accès. On ne peut toutefois pas contrôler Mui directement. Par défaut, il se contente de nous suivre du mieux qu’il peut. Il est également assez intelligent pour obéir à quelques ordres simples. Lana peut donc lui demander d’attendre ou de la rejoindre, mais aussi lui ordonner de se rendre à un endroit précis (relativement proche) et d’interagir avec un interrupteur ou une corde qui ouvre un passage pour Lana. Des rôles qui s’inversent un peu plus tard dans l’aventure lorsqu’il faut faire traverser des étendues d’eau à Mui. Vous l'avez compris, l'idée des puzzles du jeu est donc de permettre aux deux personnages de contourner les obstacles placés sur la route, la mort de l'un des deux membres du duo conduisant à un game-over.

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Tout le monde n’est pas un ennemi

Les débuts de Planet of Lana semblent donc assez classiques, mais le jeu possède pourtant une bonne idée dans son chapeau. En progressant dans l’aventure, nos deux compagnons obtiennent un moyen de contrôler certains créatures, transformant l’ennemi d’hier en allié. Pour Lana, c’est assez simple : elle acquière la possibilité de commander les machines, via une borne de commande. Pas les plus grosses évidemment, mais on peut tout de même manipuler des grues, des aimants ou même certains drones de sécurité. Des drones dont le contrôle du vol n’est d’ailleurs pas le point fort du jeu. J’ai trouvé ça imprécis et peu maniable et c’est au cœur de ce qui a été pour moi le pire passage du jeu.

Même pas peur !
Même pas peur !

Si Lana s’occupe donc de la portion mécanique des ennemis, c’est à Mui que revient la charge de s’occuper de certains monstres du jeu. Grâce à son pouvoir d’hypnose, nous pouvons ainsi utiliser quelques gros monstres à notre avantage. On peut par exemple en déplacer certains pour nous ouvrir un accès. On peut également en utiliser d’autres pour contrôler un peu l’environnement, comme ce gros monstre grâce auquel il est possible de modifier le niveau de l’eau dans la zone. Planet of Lana tenait là une bonne idée, mais le jeu les sous-exploite parfois. Ainsi, certaines de ces mécaniques de contrôles ne sont utilisées qu’à une seule occasion durant le jeu. Un peu dommage, car le jeu donne parfois l'impression de rester un peu trop classique dans sa formule.

Un gameplay parfois un peu rigide

Si l’on met ce point de côté, je n’ai pas de gros reproches à faire à Planet of Lana. Le jeu est dans l’ensemble très propre et dépourvu de bugs. Mon seul autre petit bémol concerne le manque de fluidité des animations. Ou de l’enchainement des animations pour être précis. En effet, Lana semble toujours marquer un petit temps d’arrêt entre deux actions. Comme le passage entre « suspendue à une plateforme » et « montée sur la plateforme » par exemple. Ce n’est pas forcément gênant, il n’y a que peu d’endroits dans le jeu où le timing est important, mais ça donne un sentiment de lenteur au jeu. Un sentiment qui est encore renforcé par la vitesse de déplacement assez limitée de notre protagoniste.

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Une réalisation soignée

Planet of Lana avait charmé notre regard dès les premiers trailers du jeu dévoilés. Le jeu final se montre à la hauteur de nos attentes sur ce point : c’est visuellement magnifique. Le jeu alterne avec bonheur paysages verdoyants, sombres grottes remplies de monstres inquiétants, environnements plus mécaniques et bords de mer. Les décors sont peints à la main et justifient presque à eux seuls ces séquences où Lana ne fait rien de plus que courir. Saluons aussi l’excellente partition musicale qui accompagne le jeu, avec un gros coup de cœur personnel pour la chanson qui précède le générique de fin. Bref, Planet of Lana est véritablement un jeu soigné à tous les étages.

Un jeu parfait pour le Gamepass

Je déteste cette expression, mais elle correspond pourtant assez bien à mon ressenti vis-à-vis de Planet of Lana. C’est un jeu soigné, visuellement magnifique, qui délivre durant 5 heures une aventure agréable à parcourir. Le grand public y trouvera facilement son compte et la difficulté plus que réduite devrait lui permettre d’arriver au terme du jeu sans problème. Les joueurs les plus confirmés le trouveront par contre peut-être un peu trop classique pour être incontournable.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur

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