Mouais.... tu fait un peu l'impasse sur la projection de l'imaginaire du créateur, car à ce compte la tu pourrais très bien jouer sans écran. On ne parle pas d'un livre là.
Là où ton raisonnement est (à mon sens) bancal, c'est que tu considères comme nécessaire l'immersion sensorielle pour que se mette en place dans le cerveau du joueur une image virtuelle cohérente de l'univers dans lequel il évolue. Or le processus par lequel on essaye de tromper les sens humains en donnant une représentation réaliste de l'univers n'est pas nécessaire. Tu le sait toi même puisque tu t'empresses de préciser qu'on est pas dans un livre.
Ce à quoi je répond que ton cerveau s'en moque que tu soit face à un livre, un film ou un jeu. Il construit un univers virtuel à partir des éléments qu'on lui donne. Le réalisme sensoriel qui accompagne la transmission des éléments en question est négligeable sur le résultat final. Ce qui compte c'est la fluidité avec laquelle le cerveau reçoit et manipule avec les informations.
C'est pour cette raison que je dit que l'objectif de l'interface est seulement d'être simple (i.e intuitif) pour le cerveau. Car à partir du moment où la connexion entre l'homme et la machine est suffisamment fluide, le cerveau peut considérer de manière crédible l'univers dans lequel le joueur évolue.
je trouve PERSONNELLEMENT qu'il y a un minimum visuel.
Je suis entièrement d'accord, il y a un minimum visuel, et j'irais même plus loin en disant que cette limite est propre à chacun.
Et pour la définir clairement je dirais qu'il s'agit de la limite en terme de qualité d'image (tant du point de vue de la représentation choisie que du niveau de détail de la représentation en question) à partir de laquelle tes yeux ou ton cerveau doivent effectuer un effort pour décoder les informations transmises par l'interface. Effort qui nécessairement te ramènes vers la réalité et fait perdre en crédibilité à l'univers virtuel.
Je ne pense pas que ce soit le cas pour ce jeu.
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