.

Répondre
Partager Rechercher
Au matin, une terrible nausée réveilla Mogweed. Une fois à la fenêtre, il constata qu'un des bâtiments avait brûlé. Une fois dehors, il vit la fumée noire montée très haut vers un ciel uniformément grisâtre. Les premiers habitants sortaient en même temps que le rebouteux et se réunissaient en petits groupes épars. Fort heureusement, l'incendie s'était éteint grâce au travail de la pluie. La majorité des villageois semblaient totalement désemparés face à cette catastrophe. D'autres, moins nombreux, scrutaient les visages de leurs voisins comme pour identifier le coupable. Car une certitude régnait sur les lieux : l'acte était criminel. Pour autant, personne n'avait été encore vérifié, mais l'origine réelle de l'évènement apparût clairement à Mogweed comme à ceux qui l'entouraient.

"Monsieur le Maire va avoir une première journée très rude. Un incendiaire se dissimule parmi nous, un nouveau danger de plus à surveiller."

Ses pensées allèrent vers le châtelain : quel cruel coup du destin le frappait, lui qui n'avait jamais vécu autrement qu'entouré de meubles luxueux et de domestiques dévoués.
"NNNNooooooooooonnnnnnn" le hurlement de Shyeluk s'éleva par dessus le grondement des flammes. "J'ai tout perdu dans cet incendie, je suis sur que certains dans ce village me haïssait !" hurla-t-il en se retournant vers Darkchaozu et pointant un doigt accusateur vers lui s'écria "Je suis sur que tu as voulu te venger du fait que je ne t'ai pas apporté ma voix, sale fermier" et tenta de se jeter sur lui pour le réduire en bouillie. Heureusement les autres villageois l'en empêchèrent.
Un nouveau reveil difficile pour Luto... L'odeur de l'incendie empestait tout le village. Il devait avoir un mobilier impressionnant pour que cela fasse un si grand feu. grognait-il.

A peine sorti, il vit que les villageois accusaient bien vite ici...


On ne perd pas de temps ici à ce que je vois... Est ce la panique ou est ce pour dissimuler une certaine culpabilité?

Tous des fous ici...
Ha tiens, j'ai oublié ma lame..

Luto s'en alla cherche sa chère lame dans sa maison puis il s'assied sur son banc, attendant patiemment les rebondissements futurs.

Cette journée va être passionnante.
Aux premières loges, puisqu'il dormait non loin du château, Darwyn avait passé une partie de la nuit à se réchauffer près du grand feu de joie. Au matin, il accosta l'ancien châtelain.

"Ben, mon gros, pfiout ta maison. Brindille ! Cataplasme ! La lune gronde et l'Eglise protège. Sparadrap ! Crucifix ! Mon vieux, Darwyn connaît de bons coins pour dormir dehors. Salsepareille ! Carabistouille ! Vagabond, c'est encore le mieux. Groseille !"
Darkchaozu ne compris pas pourquoi le châtelain s'en était prit à lui à la suite de ce terrible incendie, était-il tellement acculé par ce qu'il venait de se produire qu'il chercha immédiatement à justifier ce crime par des accusations sans fondement ?

Darkchaozu préféra ignorer l'homme et déclara :
"Si toute responsabilité d'incendie devait être attribué à l'action d'un villageois, que l'on ouvre une enquête !"

On entendit dans la foule quelques voix approuver.
Ba dam, un incendie! Même point un jour sur le trône et déjà des emmer...brouilles!
Ouf, point de mort. C'est déjà ça.
Allez viens Bourricot, on va voir ça de plus près!

Dézale prit son plus beau chapeau et d'une démarche fière et hautaine se fraya un chemin parmi la foule de voyeur.

Ca ne sent point bon, tout ça. J'ai un devoir envers mes concitoyens. Demi-tour et en route pour la place du village!

Arrivé sur place, Dézale monta sur le bord de la fontaine et s'exclama :
Oyez, oyez, en tant que maire, je demande à celui qu'à foutu ce bordel de se manifester! Si personne ne pointe le bout de sa trogne, on en choisira un et hop pendu! CA c'est la démocratie!

Il scruta la foule à la recherche d'un regard coupable puis descendit d'un geste prompt et assuré de son perchoir.
De mauvaise humeur depuis que les éfluves de fumée avaient envahis ses narines, Carotte§ s'était reposée depuis sa prestation d'hier visant à fêter l'élection de Dézale. La nouvelle du châtelain sans domicile n'arrangeait pas ses affaires, il serai probablement relogé avant elle. Inspirée par les événements, elle chantât:

Dansons pour le châtelain
Qui sans logis devient
Sa demeure brûlée, c'est affreux
La pierre et le bois léchés par le feu

Dézale en justicier preux
Cherche le responsable parmi les gueux
Malheureusement à moins d'être devin
L'auteur n'est pas dans un fond de verre cristallin.
Cette dernière affaire l'avait lessivé. Un complot de séides judéo-maçonniques adorateurs d'Azathoth, infiltrés jusqu'aux plus hautes sphères royales ... Bru décida qu'il était plus que temps de lever le pied. Il avait failli y laisser sa peau en démantelant ce réseau de cinglés, merde ! 41 ans de bon et loyaux services au sein des Services de Renseignement Royaux, 3 ans avant la retraite. C'était pas le moment de crever, ou de claquer son infarctus.

Alors quand le Ministre de l’Intérieur vint lui remettre une médaille, il lui proposât de la lui échanger contre sa mutation en tant que Bailli dans une petite bourgade calme et paisible, où il pourrait attendre tranquillement la retraite. Ce qui lui fût accordé aux vues de ses état de service honorables.
Dorénavant, il n'aspirait plus qu'à se lever chaque matin pour observer avec amusement l'avancement de son embonpoint et de sa calvitie. Un peu de chasse, un peu de pêche, beaucoup de lecture au coin de la cheminée et un bon cognac suffiront à son bonheur.

Arrivé devant le village pour prendre ses fonctions, Bru y vit l’espoir de la vie calme à laquelle il aspirait. Des fermiers, ça ne devrait pas poser de problèmes tant que les poules sont bien gardées. Et vu avec quelle application le Ministre de l'Intérieure s'appliquait à bouter les manouches hors des frontières nationales, il n'y avait pas de raison qu'elles soient volées.



Comment ça le château brûlé ? s'écria le Bailli. Tonnerre, mais je viens tout juste de poser mes valises. Tout ceci était bien trop beau pour être vrai !

Rhâââ quelle guigne ! Bourgade calme, mon cul ouais. Vl'a t'y pas que je me coltine un pyromane cinglé le jour de mon arrivé.
Bon ben au boulot, allons jeter un oeil sur le site, je déballerai mes valises plus tard.
Prime avait passé une bonne fin de soirée. Il avait préparer un cours d'écriture pour ces élèves, puis un cours de découverte de la nature. Ensuite, Prime s'était assoupi la tête posée sur son bureau. Le lendemain matin, il s'en alla vers le village, à pied, afin de chercher du pain frais. Il n'aimait pas le pain dur, sûrement une habitude gardée de son enfance.

L'école se trouvait environ à 2,5 kilomètres du village, et était entourée d'une magnifique forêt. Prime se rappela alors que l'école avait été construite à cet endroit afin de faire découvrir les lieux d'une magnifique forêt aux écoliers qui marchaient pour s'y rendre. Lorsqu'un écolier quittait l'école, Prime faisait respecter une tradition. En effet, l'écolier en question devait planter un arbre, qui évoluerait au fil du temps, un peu comme l'élève.

A mi-chemin, Prime aperçut une épaisse fumée d'un noir intense. Alors, il en oublia son pain, et alla sur les lieux d'où provenait la fumée.


" Mon dieu ! " S'écria Prime. "Que s'est-il passé ? Pourquoi, comment, qui à brûler cette magnifique demeure ? " Il se posa des centaines de questions, et entendu une légère voix sortir de la foule de villageois.

" - Un pyro..pyromane... "

Alors Prime regarda les villageois d'un air effrayé, et alla directement vers Shyeluk afin de lui adresser quelques mots.

" Mon dieu Shyeluk, votre demeure, vos biens. Vous venez de tous perdre ! C'est horrible ! Qui aurait bien pu vous faire cela ? Avez-vous une idée en tête ? " demanda Prime d'un air désolé.

Shyeluk fit un signe de la main et s'en alla vers un banc sur la place du village.

Prime se dirigea vers le maire afin de lui adresser quelques mots avant de s'en aller acheter son pain.


" Bonjour Monsieur le Maire. J'ai entendu les paroles que vous avez prononcé, et je trouve que c'est une bonne chose de chercher qui est le coupable et de le punir son acte de cette façon. En tout cas, j'espère que cela ne se reproduira plus dans le village. " Dit Prime.

Prime était pour la justice, et n'aimait pas lorsqu'un criminel n'était pas puni de son crime.
..
..
" J'ai peur pour la sécurité des enfants. Il faut nous promettre que ce genre d'incident ne se reproduira plus." ajouta-t-il.

Prime devait partir, alors, il s'adressa à tout les villageois présent.


" Bon, il se fait tard, et, je ne dois pas être en retard pour l'ouverture de l'école, cela ne serait pas un bon exemple pour les enfants. Je vous dis à bientôt, je passerais peut-être boire un verre à la taverne après les cours. Rien de sûre. Si vous souhaitez me parler, passez donc à l'école, cela me fera un peu de compagnie !" dit-il.

Puis, Prime parti acheter son pain et retourna à l'école.
Ce qui serait bien, c'est de connaitre le pyromane et la raison qui l'a poussé à brûler la maisonnette du châtelain...

Est-ce Darwyn, un gars un peu cinglé qui ne peut pas aligné de phrases de plus de dix mots ?

Qu'en pense notre curé? Est-il caché au confessionnal à préparer des complots? L'église fait tant de mal à notre pays...vivement la fin de cet ère dont seulement peu de gens possèdent tous les privilèges.
"Mon père ! Mon père !"

Lorsque Gazpacho entendit le récit les évènements par un villageois affolé, il se rendit immédiatement sur place afin de constater l'ampleur des dégâts. Fort heureusement le châtelain s'en était sorti. Affalé sur un banc, Gazpacho s'en approcha et lui apporta son soutien. Il lui promit qu'il allait faire ce qu'il était en son pouvoir pour trouver le responsable de l'incendie. Il n'avait pas perdu l'espoir que celui qui avait fait ça ne soit pas totalement dépourvu de toute Foi, et espéra qu'il vienne se confesser dès que possible.

En s'entretenant par la suite avec les différents villageois, il apprit que le barbier, Luto, avait vivement critiqué son rôle. Luto n'était certes pas connu pour être le plus aimable et social des habitants de ce village, mais jamais personne ne s'en était pris de vive voix à Gazpacho. A vrai dire, il pensait bénéficier d'une image assez positive dans le village. Cette accusation de complot le piqua au vif et il interpella l'effronté:

"Mon fils, j'ai été mis au courant de vos accusations ! Comment osez-vous vous abaisser à de telles calomnies ? Je ne prétend pas à être exempt de tout défaut, mais de là à accuser ainsi votre père ! J'espère pour vous que ce n'est que la nervosité ambiante qui vous amène à blasphémer ainsi ! Allons, pourquoi en voudrais-je à notre cher Shyeluk ? Lui qui est déjà si affecté par le départ de son père !"

Puis, se tournant vers les quelques villageois ayant assisté à la scène, il affirma avec force:
"Celui qui a commis un tel acte devra être justement puni ! Sachez que je ferais mon possible pour aider notre nouveau maire à dissiper l'épaisse fumée qui recouvre cette affaire ! Sachez également que faute avouée est à moitié pardonnée, et que plus tôt le coupable se confessera, moins dure sera sa peine !"

Sur ce, il tourna les talons aux villageois peu habitués aux éclats de voix du religieux et retourna préoccupé vers son église.
Mogweed doutait très fortement que le nouveau maire soit apte à trouver le responsable de l'incendie. Il semblait davantage compter sur la bonne foi du responsable pour se livrer de lui-même. Le rebouteux refusait de croire qu'on pouvait être à la fois vieux et naïf, mais Dézale lui prouvait bien le contraire.

"Il suffit. Ce n'est pas en tapant du pied que notre incendiaire décidera d'assumer ses responsabilités."

Bien que le sort du châtelain l'attristait, l'évènement de la nuit dernière n'était pas ce qui préoccupait le plus Mogweed. Son esprit revenait systématiquement aux rumeurs qui couraient en ville : des êtres maléfiques se dissimulaient parmi les habitants pour les massacrer dans leur sommeil. Une conversation qu'il avait eu avec son défunt maître lui revint en mémoire. Il lui avait longuement parlé des créatures cruelles qui parcouraient la région. Celles-ci pouvaient se dissimuler sous bien des formes et adopter des comportements variés, mais avaient un point commun : le désir farouche de ne jamais attirer l'attention...

"Mes amis, j'ose partager avec vous mes soupçons quant à l'un de nos concitoyens. Baer est resté étrangement silencieux depuis le drame de la nuit dernière. Il a tout de suite fait savoir qu'il ne désirait pas endosser le rôle de maire, une preuve supplémentaire qu'il ne cherche pas à s'intégrer à notre communauté."

Mogweed fouilla nerveusement ses poches et y trouva ce qu'il recherchait : un fragment d'os d'auroch. Si la bête avait disparu de la contrée depuis des générations, cette relique conservait toutefois ses propriétés curatives et relaxantes.
Dézale redressa les épaules, prit une inspiration et de sa plus belle et audible voix
déclara :
Mon père, je vous fait la demande de confesser la personne de votre choix afin d'essayer d'éclairer ce mystère. Face à votre Miséricorde, aucun d'entre nous ne saura mentir. Seul vous êtes capable de ce miracle. Nous sommes dans le noir, éclairer nous je vous en prie.
Constatant une nuit sans victime, Baer s'éclipsa de sa ferme vers le village afin de s'exprimer - d'un ton qui trahissait clairement son manque d'envie de le faire:

"Mouais... On s'en tire bien aujourd'hui puisque personne n'a encore clapsé. Le château n'est plus qu'un tas de cendres mais bon ne nous en plaignons pas... Ca fera du bien à Shelyuk de découvrir ce que c'est que de dormir à la belle étoile!
J'entends bien que certains commencent déjà à m'accuser, mais bon y'a rien de surprenant... Ca m'en bouge l'une sans remuer l'autre..
.
Quand il faut pendre quelqu'un on regarder celui qui vit à l'écart... C'est un réflexe humain... Croyez moi j'en ai vu d'autres...

D'ailleurs si vous voulez accuser sans vraiment savoir qui, si j'étais vous je me pencherais soit vers les religieux soit vers les bourgeois. Genre Shyelouk ou Gazpacho...

Mais bon... Je sais bien que personne va m'écouter alors je vois pas pourquoi je perds mon temps..."

Toujours en soupirant, Baer revint vers ferme les bras ballants et l'air blasé...
Ba dim, quand il parle lui, il ne mâche pas ses mots!
Pourquoi ce pauvre sang bleu aurait foutu le feu à sa cahute? Il a déjà hérité le petit saligaud. Ca serait complètement stupide de sa part! Je maintiens que Gazpacho devrait confesser l'un de nous. S'il refuse, c'est qu'il doit cacher quelque chose! Alors autant faire dans la finesse et scouic le curton!
C'est dans ce village douillet
Qu'un nouveau drame à frappé
Conduisant ses habitants au secret

Parmis nous des proies
Mais aussi les chasseurs
Puissiez vous Seigneur
Guider nos choix.

Cependant il est vrai
Qu'avec son air de ne pas y toucher
Baer a beacoup du coupable parfait.
Notre jeune fermier réfléchis toute la nuit sur ce qu'il venait de se passer, il avait émis plusieurs hypothèse tant qu'à l'accident qui avait eu lieu.
Jusqu'au moment où, lorsqu'il se leva pour aller boire son petit verre de lait; un scenario bien que plausible lui traversa l'esprit : le coupable était le châtelain lui-même.
Tout paraissait clair pour notre jeune fermier, il finit son verre de lait et alla se recoucher en marmonnant : "
C'est Shyeluk le coupable...".
Darwyn, à moitié assoupi à l'ombre d'un mur, se réveilla soudain en entendant des villageois tenir certaines conversations près de lui. Le nom de Gazpacho l'avait interpelé, et il beugla à la cantonade.

"V'là t'y pas qu'on va accuser l'gros bien gras d'êt'un loup, maint'nant. Corbillard ! Caméléon ! Déjà qu'on voulait lui coller le feu sur son suif. Diapason ! Coquilicot ! C'est-y pas malheureux, foutu ciel. Maladresse ! Marabout ! Dieu n'est qu'amour, disciple de l'amour son prêtre. Elagage ! Foutredieu ! Mais faudrait qu'il se bouge, le gros père, sinon il va brûler. Limace ! Vermicelle ! Et on le regrettera tous. Philistin ! Breloque ! M'avis que Baer joue pas franc jeu en accusant le curé. Zigoto ! Paltoquet !"

Epuisé mentalement par ce monologue qui lui avait demandé un effort terrible, Darwyn dut s'appuyer à nouveau contre le mur et ferma les yeux.
Hé ben, je ne pensais pas qu'un jour je serai d'accord avec Baer, mais je pense vraiment que Gazpacho nous cache quelque chose... Crier au blasphème dès qu'on l'accuse de quelque chose...La religion ne donne pas une immunité...
Qu'il aille rejoindre l'être qu'il aime tant.
Gazpacho avait bien conscience que les choses évoluaient plus rapidement qu'il ne le pensait, et elles n'évoluaient pas vraiment en sa faveur. Il allait devoir y mettre du sien afin de convaincre le village de sa bonne foi.

Lorsqu'il sortit de l'église, de nombreux regards suspicieux se tournèrent vers lui.
Il attendit que la foule fasse silence, puis éleva la voix.

"J'ai entendu vos inquiétudes. Je n'ai eu que peu de temps pour venir prendre des nouvelles de chacun de vous, et merci à ceux qui croient en moi de me défendre ainsi. Tout d'abord, j'aimerais m'adresser à Shyeluk: il ne me semble pas légitime de t'attaquer ainsi au jeune Darkchaozu, car tu n'es pas le seul qui n'a pas voté pour lui. Darkchaozu quand à toi, je pense que ton hypothèse ne voit pas à long terme: je ne vois pas pourquoi l'auteur de l'incendie serait Shyeluk lui-même. C'est un pouvoir précieux que celui de grâce, et si Shyeluk est une de ces créatures de Satan, il ne renoncerait pas si facilement à l'opportunité de sauver sa peau, dans le cas ou le courroux du village le désignerait. Je pense que l'auteur de l'incendie est un loup garou, loup garou qui sait donc que Shyeluk n'en est pas un. Il favorise ainsi l'élimination d'innocents en leur privant le droit de grâce.

A tous ceux qui m'accusent car je serais la personnification de la richesse et de l'opulence, sachez que moi, religieux, ayant choisi de consacrer ma vie au Seigneur, j'ai tout autant besoin de vous que vous de moi, que vous soyez vagabond, fermier, instituteur... C'est pourquoi je vous demanderais de ne pas m'accuser uniquement sur ce fait. Il existes certes des inégalités, mais je n'en suis pas responsable. Il nous appartiendra d'en discuter avec le maire, et je suis naturellement prêt à coopérer. A Luto et à Baer, je demande donc de revoir leur jugement.

Enfin, devant le besoin d'écarter au plus vite le danger, rappelé par notre maire, je vais demander à Luto de venir se confesser. C'est celui qui m'a le plus violemment accusé, et je me dois de recueillir ses pensées afin de savoir si il reste un peu d'humanité sous sa carapace acérée. J'ai le sentiment qu'il m'accuse ainsi pour détourner l'attention de lui. Son accusation, noyée dans le flot des paroles vengeresses de tout un chacun, notamment à mon encontre, est finalement passée inaperçue .De ses confessions dépendront bien sur mon vote. Je l'attends, dites lui de venir me voir dès que possible."

Après ce discours, il espérait que ses motivations et sa bonne foi étaient claires au yeux de tous. Il s'écarta un peu du groupe et alla s'entretenir avec les vagabonds, afin d'en savoir un peu plus sur leurs accusations.
Comme si ce n'était pas assez des pyromanes, faut-il donc en plus qu'il y ai ces foutus loups qui se cachent dans la populace ! Foutus fermiers, quand ca pleure pas sur les récoltes, ça attrape toutes sortes de maladies toutes plus dégoûtantes les unes que les autres. grommela le bailli.

S'appuyant sur sa longue experience, le représentant des forces de l'ordre prit sa grosse voix et déclama.

ECOUTEZ MOI LES BOUSEUX. Ca fait un bout de temps que je traque racailles et vermines en tout genre. Il n'y a jamais à chercher plus loin que dans les fossés et les poubelles. Ca ne peut être qu'un clodo qui a choppé le Lupinae Morphosis, à force de ne pas se laver.

Le bailli prit une pause et scruta les vagabonds. Encore une belle bande de cinglés tiens. Un de moins, même si ce n'est pas le loup, ça nettoiera les rue et fera moins de chapardeurs à foutre au trou.

C'EST LUI s'écria le bailli en pointant Carotte du doigt. Croyez moi, j'ai suffisamment vu de racailles dans ma carrière pour les reconnaître du premier coup d'oeil !
Un homme était venu voir Prime pendant la journée afin de parler de l'incendie.
Prime maintenait que c'était un évènement horrible, et toutes ces pensées allaient à Shyeluk.
L'homme raconta donc à Prime qu'il y avait un vote qui se tenait au village, et répéta tous les dires de villageois. Prime avait l'obligation d'aller désigner qui selon lui était le coupable. Alors Prime se rendit au village seul afin de donner son avis.

Arrivé au village, la décision de Prime n'était pas plus attendu qu'une autre, mais il n'aimait vraiment pas faire ce genre de vote.

Alors il réfléchit.


" Bon, il faut désigner le suspect, cela est un acte difficile, mais la justice est difficile dans sa totalité. Il est vrai, comme j'ai entendu certains le demander, qu'il aurait été plus facile de choisir si Gazpacho avait demandé à quelqu'un, de suspect, de se confesser. Cependant, il n'en à pas été ainsi, et il est maintenant trop tard, il fallait que je donne mon vote. "

Prime avait voté pour Gazpacho. En effet, il n'avait pas compris pourquoi ce brave homme n'avait pas voulu éclaircir le village en demandant à un habitant de se confesser. Il ne trouvait pas cela normal venant d'un homme d'église. De plus, Prime écoutait énormément l'avis des autres. Il avait du mal à prendre des décisions importantes seul.

Prime ne voyais pas d'autres pistes, Shyeluk était pour lui innocent, vu que c'était sa demeure ! Il n'aurait jamais pu brûler la totalité de sa vie, et ainsi la ruinée pour toujours. Puis Prime appréciait les autres habitants. Les habitants venaient parfois lui demander des choses, lui parler de leurs vies, Prime parlait de la sienne, et ils appréciaient cela.


" .. Quelqu'un m'accompagne boire un verre ? " Demanda Prime, qui voulait se changer les idées de ce drame.
Shyeluk ne comprenait pas, après tout sa maison avait brulé mais ce n'étais peut être qu'un accident, peut être tout simplement qu'un serviteur négligent avait laissé une bougie allumé. Cependant il se souvenait du regard d'envie que lançaient sur lui certains mendiants mais il se disait qu'aucun d'eux ne lui en voudrait au point de le tuer, à chaque fois qu'il en croisait un il lui donnait une pièce. Cependant Gazpachio, lui n'a pas eu une attitude correcte en se refusant de confesser dans un premier temps. Mais puis qu’aujourd’hui il va le faire je ne vois pas en quoi il serait coupable de quoi que ce soit. Baer, par contre, accusant le prêtre, sans aucun doute à tort, et si vite, lui semblait bien suspect.
Répondre

Connectés sur ce fil

 
1 connecté (0 membre et 1 invité) Afficher la liste détaillée des connectés