Hop,
Pop de traducteur.
Vous vous prenez la tête pour rien, les traducteurs ne décident pas de la façon dont le jeu est traduit, ils décident des termes employés suivant les limites et obligations stipulées par le contrat qui les lie au demandeur.
Point barre.
De toute évidence, on a dû leur demander une trad intégrale. Reste à voir si les termes des jeux récents seront conservées par souci de cohérence (mais avec quoi ? Un univers plus vieux de 1000 ou 1500 ans ? Les noms ont eu le temps de changer…) ou s’ils seront mieux, ou plus mal, traduits.
J’arrive après la bataille donc :
Daggerfall => nom tiré de la fondation de la ville : construite là où une dague est tombée. Visiblement, le ou les traducteurs ont choisi de ne pas opter pour Chute-de-dague ou Tombedague (parce que Tombe- dans un nom de lieu, c’est une tombe) ni Daguechoir, mais pour un glissement de sens => Daguefilante, ce qui précède la chute.
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Morrowind => me semble que c’est du Cyrodillique Dunmerisé, donc ça va sûrement rester tel quel mais va savoir.
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Les termes à base de facepalm ne seront jamais traduit pour trois raisons :
1) effet de mode, dans quelques années ce sera ringard, on va pas se casser le cul à traduire ça. Pour traduire, si on me demande de le faire (jamais vu) j’emploie des circonlocutions.
2) ce n’est pas de l’anglais mais du globish, ou du très mauvais anglais. En effet, l’anglais est une langue flexionnelle, or la concaténation de termes à outrance mène à une explosion du lexique car ils remplacent souvent des termes déjà existants ou érigent en mot des concepts représentés autrefois par des expressions. Ça va à l’encontre du fonctionnement de la langue. En clair, c’est du slang. Et ça n’a sûrement aucun intérêt pour convoyer un message construit.
3) en français, on ne décrit pas ses gestes mais ses ressentis. J’vous jure, un bon vieux “il m’a tué tellement c’était ridicule” ça fonctionne bien mieux qu’un “j’ai fait un facepalm” parce que le premier exprime bien plus l’effet de l’action de l’autre que le geste qui accompagne cette réaction. Le geste, on s’en fout.
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Il est rigolo le mythe du Québécois plus fier de sa langue, mais la Québécoise qui vient dîner ce soir ne peut pas parler sans employer un mot sur 4 en anglais. Et c’est une universitaire, sociologue de son état. J’dis ça, j’dis rien.
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Pour finir… ben daggerfall, elder scrolls et autres, s’ils vous semblent ridicules une fois traduit en français, c’est juste vous qui projetez vos valeurs dessus. Point. Parce que ce sont les mêmes en anglais. Elder scrolls online, c’est effectivement parchemins anciens en ligne en anglais. Vraiment. Et vous savez quoi ? Ils s’en foutent. Pourquoi ? Parce qu’ils n’ont aucun biais culturel qui leur fait dénigrer leur langue et qu’ils n’ont pas la même perception du ridicule.
Honnêtement, trouver Whitehouse sympa mais Blanc-Mesnil caca, ça ne repose sur rien de logique ou d’objectif. C’est juste une question de goûts. Si votre langue maternelle n’est pas à votre goût, ou si vous avez été tellement matraqué par les campagnes d’acculturation US que vous ne pouvez pas supporter de voir des noms de lieux traduit… tant pis.
(À titre personnel, j’aurais employé du latin pour cyrodill, l’Islandais pour Skyrim, le français pour Hauteroche, l’arabe pour Hammerfell —pour les noms de lieux— et roule. Mais là encore, c’est une question de goûts.)
PS : je suis toujours étonné qu’on considère qu’une communication efficace est une communication courte. C’est faux. Une communication efficace est une communication qui parvient à faire comprendre efficacement le message émis à son destinataire. La longueur du dit message n’est qu’un facteur secondaire (il compte, mais moins que sa clarté).
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