Test du Redmagic 8 Pro - Pour les gamers, pas les Instagamers

Encore une première sur JOL, cette fois avec le test d'un smartphone gaming, et pas n'importe lequel : le Redmagic 8 Pro, qui fait trembler l'iPhone 14 Pro Max sur certains benchmarks.

Il est des opportunités auxquelles on ne peut pas dire non. Vous avez remarqué que, depuis des mois, nous sommes à la recherche des meilleurs éléments possibles pour créer l'expérience de jeu nomade optimale. On teste manettes et écouteurs intraauriculaires à la chaîne, à la recherche des perles rares qui nous permettront de jouer dans les meilleures conditions possibles avec un encombrement aussi optimal que possible.

REDMAGIC 8 - - High imagesresolutions THEBOX

On ne s'était cependant jamais arrêté sur le coeur même de cette installation, le téléphone, pour deux raisons : la première parce qu'on n'avait pas vraiment le savoir faire, la seconde parce qu'on ne pensait pas notre colonne Hardware assez intéressante pour les fabricants pour nous fournir un échantillon, même en deuxième ou troisième vague d'envoi.

Quelle ne fut donc pas notre surprise quand fin novembre, Redmagic, la marque gaming de Nubia Technology, un fabricant chinois, nous envoyait un mail pour nous proposer de tester un appareil 5G dont les performances semblaient extraordinaires. Avance rapide de quelques semaines, entre fêtes de fin d'année, épisodes de COVID en Chine et nouvel an chinois, et on a pu l'utiliser de manière intensive au cours des trois dernières semaines pour vous donner nos impressions.

Ce qu'on a aimé

Les performances parmi les meilleures (voire les meilleures) sur le marché

Allez, rentrons dans le vif du sujet avec des spécifications qui tâchent : le coeur des performances de ce Redmagic 8 Pro repose sur la nouvelle puce, le Snapdragon 8 Gen 2. La puce gravée en 4 nm fonctionne avec un ARM Cortex-X3 jusqu'à 3,2 GHz. S'y ajoutent deux Cortex-A715 (2,8 GHz), deux A710 (2,8 GHz) et enfin trois A510 (2,0GHZ). Pour la partie graphique, c'est le GPU Adreno 740 qui s'occupe de tout. L'ensemble est soutenu par 16 Go de RAM LPDDR5X, et, dans notre cas, 512 Go de mémoire UFS 4.0.

On a beau être novices dans l'exécution de benchmarks pour mobile, quand tout vous dit que votre téléphone est au top du top, vous avez tendance à le croire.

On l'a soumis à trois tests, le Wildlife Extreme de 3DMark, la série GFXBench et le Geekbench 5.0. D'ailleurs, avis aux RP représentants de marques de téléphones avec des appareils gaming, n'hésitez pas à nous en faire parvenir pour rentabiliser la licence du dernier.

Le Wildlife Extreme donne le ton en classant notre Redmagic 8 Pro au top de son classement, mieux que l'iPhone 14 Pro Max, avec une performance de quasiment 10% supérieure. Je rappelle qu'on parle d'un téléphone à moins de 1 000 euros. Détail amusant, on a fait le tour des portables de notre entourage pour s'amuser à créer notre propre échelle de valeurs et le Redmagic 8 Pro a été le seul, et je dis bien le seul, à nous permettre de regarder la démo en boucle plutôt qu'une seule fois.

Du côté de Geekbench (plus orienté CPU), le Redmagic 8 Pro n'arrive pas à détrôner l'appareil d'Apple, mais s'en rapproche quand même dangeureusement en échouant à peine à quelques centaines de points derrière ce qui se fait de mieux à l'heure actuelle. On finit à 5 1XX points et des poussières, là où l'appareil à la pomme se targue d'un beau 5 400.

La série des GFX Bench (plus axée GPU) met à l'épreuve la puce Adreno 740 qui, si elle n'établit pas de nouveau record, se démarque une fois encore de la concurrence directe, avec des frame rates plus importants dans trois des tests. Le seul test qu'il rate, et on y reviendra, et le test de Manhattan, pour une raison bien simple : le Redmagic 8 Pro ne peut pas physiquement dépasser les 120 FPS quand certains de ses concurrents directs le peuvent (notamment au niveau des gaming phones, le ROG Phone 6 Pro).

En résumé, une vraie machine de jeu pour les joueurs amateurs de mobile, qui offre une combinaison unique d'éléments au top de leur domaine en matière de CPU et de GPU. Il n'y a vraiment que les joueurs de FPS compétitifs sur mobile qui trouveraient à redire (on rementionne ici PUBG Mobile, mais aussi l'inévitable Call of Duty Warzone à venir) vu la limitation à 120 Hz.

Un design résolument orienté gamer mais discret et classe

On a donc eu entre les mains le RedMagic 8 Pro dans sa version Void, qui propose de manière très originale un dos en verre qui laisse entrevoir certains des composants, notamment le ventilateur, sur lequel on reviendra plus tard.

On le sait tous, les goûts et les couleurs, on laissera donc chacun se faire à l'idée que même votre téléphone peut maintenant être rétroéclairé. A titre personnel, étant donné que le tout peut entièrement être désactivé dans les options et surtout que dans tous les cas, on ne se voit pas utiliser un téléphone de ce type sans une quelconque forme de protection qui masquerait ce genre de détail, ce n'est absolument pas gênant, car c'est tout à fait discret et absolument pas criard. 

De manière très honnête, on a été séduit par l'ensemble, qui est résolument original, qui change, qui tient bien en main, qui fait son poids, mais qui se démarque très nettement de sa concurrence.

Si jamais vous n'aimez pas l'approche verre, vous pouvez vous orienter vers la version Matte, qui elle offre une approche plus classique mais des performances "moindres" avec 12 Go de RAM et 256 Go de stockage.

Un mode gamer avec de (trop) nombreuses fonctionnalités

Poussez le curseur rouge sur la tranche du téléphone et vous rentrez dans le hub dédié au gaming du téléphone. Vous voyez ce que vous pouvez faire sur un PC ? Et bien, vous pourrez faire la même chose ici : régler la puissance de votre CPU, de votre GPU, créer des macros, adapter les palettes de couleur à chacun de vos jeux favoris ou même régler la sensibilité de votre écran tactile ou des gâchettes intégrées.

Ce ne sont que quelques-unes des nombreuses options disponibles, il y a tout un pan du hub dédié à des add-ons de ce type, mais aussi à des fonctionnalités en jeu, comme par exemple la surimposition d'un réticule de visée permanent.

Le point qui a transformé ce téléphone en notre meilleur compagnon de jeu au cours des dernières semaines est très clairement la possibilité d'utiliser des manettes en jeu, mais surtout, grâce au système XGravity intégré, de les configurer pour chaque jeu et surtout d'émuler des manettes en utilisant un clavier et une souris. Un vrai régal quand vous jouez à un shooter sur mobile. 

Ce dernier point prend encore plus d'importance si on considère qu'il est possible de screencast le contenu de votre mobile, à 120 hz, vers un écran de PC ou un laptop grâce à un logiciel appelé RedMagic Studio et disponible dans ce gaming hub. Jouez à votre jeu favori depuis votre téléphone, mais avec tout le confort d'une vraie console de jeu voire même d'un vrai PC, le tout même sans avoir à brancher un seul fil (même si connecter votre smartphone à votre PC avec un câble USB est vivement recommandé pour garantir une stabilité maximale). Pour le test, on a réussi à monter une configuration (tout à fait inutile) avec le Redmagic 8 Pro lancé sur Shadow, la solution de cloud gaming, avec l'Option Power activée, screencasté sur un PC avec un écran Samsung G7. Un pied absolu de se dire qu'on peut jouer à Hogwarts Legacy à partir d'un téléphone (stay tuned pour le test de Glaystal).

Un ventilateur efficace

On l'évoquait, le téléphone propose un système de ventilation active intégré qui s'active au besoin pour maintenir vos puces et condensateurs à des températures opérationnelles acceptables. Une recherche sur les précédents modèles de la marque nous a révélé que les précédentes versions étaient réputées pour être bruyantes. Dans notre cas précis, le seul moment où on l'a entendu (et encore, dans une pièce silencieuse) a été pendant les benchmarks susmentionnés, ou alors pendant une longue session de PUBG Mobile avec les détails poussés à fond.

Sur la plupart des autres jeux, si tant est qu'il se déclenchait, il était absolument inaudible à moins d'avoir l'oreille dessus, même pendant des sessions de plusieurs heures sur le service de streaming de Xbox.

Un écran qui nous a surpris

L'écran du RedMagic 8 Pro envoie du lourd, avec un AMOLED de presque 7 pouces offrant une résolution de 1116 x 2480 pixels au format 20:9ème. La luminosité n'est peut-être pas au top de ce qui se fait en ce moment (on a eu l'occasion de le mettre à côté du dernier iPhone et la différence était flagrante), mais ce qu'il perd en luminosité, le Redmagic 8 Pro le compense par des couleurs puissantes mais naturelles, absolument pas criardes. Combinées aux capacités importantes de contraste de l'AMOLED, elels permettent de mettre en valeur tous les contenus, de votre fond d'écran à des jeux, bien évidemment, en passant par des films. On ne s'attendait pas à un tel résultat à la seule lecture des spécifications.

On attirera votre attention sur le design presque sans bordures, avec la lentille de la caméra à selfie cachée derrière le verre, sans encoche, qui disparaît presque totalement de votre champ de vision.

La seule chose un peu décevante pour un écran de cette qualité a été l'absence de certification HDR. Alors, attention, soyons précis : le HDR10 et le HLG ne posent pas de souci, le décodeur ne supporte pas le HDR10+.

Une batterie qui répond présente et une charge ultra-rapide

Ce dont tout le monde a besoin, c'est d'une longue durée de vie de la batterie, et le Redmagic 8 Pro répond présent dans le domaine. Grâce à sa combinaison d'une grande batterie de 6000 mAh et de sa puce 4nm Snapdragon 8 Gen 2, le 8 Pro tient très facilement le coup face à une journée de travail normale et a encore de quoi tenir une très bonne partie de la nuit voire jusqu'au lendemain matin. Nos tests sur la longueur ont révélé un résultat vraiment surprenant, avec un téléphone qui tient tout simplement plus de 120h sur une seule charge sans utilisation particulière et avec le rétroéclairage désactivé. On doit avouer qu'on ne s'attendait pas à ce genre de résultat, même s'ils sont logiques au final : c'est une machine de jeu qui sait que sa batterie va être sollicitée et elle se doit d'être à la hauteur.

Le port USB-C permet de recharger complètement la batterie de 6000mAh via un chargeur 65 watts en un peu plus d'une demi-heure. Détail intéressant : le ventilateur se déclenche par défaut pour garder l'appareil froid pendant la charge.

Une interface extrêmement personnalisable

Le téléphone tourne sous un OS appelé Redmagic 6, basé sur Android 13, et autant vous dire que vous pouvez faire tout ce que vous voulez et même mieux, bien des choses dont vous n'auriez sans doute même pas imaginé avoir besoin dans votre vie.

Notre fonction idiote favorite ? La possibilité de faire tourner un diaporama de GIFs en guise d'écran de veille sur notre téléphone. Complètement con d'un point de vue performance, totalement indispensable quand vous avez une riche collection de bons gifs.

D'un point de vue plus productif, on mentionnera les "Apps in Interactive windows" qui permettent d'avoir plusieurs applications ouvertes sur le même écran : exemple d'utilisation, transférer une liste de course envoyée par Telegram dans une application de To-Do list, ou vérifier le contenu d'un mail en même temps que vous en parlez sur Teams ou Slack.

De même, on a rarement vu autant d'options que celles proposées nativement par cet OS pour la capture d'écran. Personnellement, fan inconditionnel du mode Wear qui permet de partager votre écran dans une armature de portable, un gain de temps inimaginable dans la préparation de présentations PowerPoints sur des applications.

Il y a beaucoup à découvrir dans le RedMagic 6 OS,vous n'aimerez certainement pas tout, mais vous trouverez inévitablement quelques must-haves.

Ce qu'on a moins aimé

La traduction de l'interface

Au premier coup d'œil, tout semble assez propre, et l'OS fait un bon boulot dans l'ensemble, mais la combinaison d'icônes propres à Nubia/Redmagic et de libertés très bizarres dans les traductions fait qu'on a tendance à s'y perdre. C'est particulièrement exacerbé dans l'interface gaming du téléphone.

A priori, la marque est coutumière du fait si l'on en croit les tests qu'on a vu passer sur le Redmagic 7, mais c'est bizarre de voir que c'est un problème qui persiste alors même qu'ils essayent tant bien que mal de gagner en visibilité sur nos marchés très sensibles à cet aspect des choses.

Après, ce n'est pas la fin du monde, on s'y retrouve et on s'adapte rapidement, mais c'est dommage de gâcher une si belle prouesse technique par une expérience logicielle qui laisse à désirer. On est sûr qu'il y a assez de talents dans l'industrie de la localisation en Chine pour faire en sorte d'investir dans une repasse et surtout dans un QA check de ces traductions.

Des capacités photos pas à la hauteur des performances

C'est le nerf de la guerre pour tout le monde sauf nous quand il s'agit du choix d'un téléphone, de mamie Georgette à votre petite nièce Kendall. Et malheureusement, c'est là que le bât blessera pour la majorité. Voyons le bon côté des choses, ça en laissera plus pour ceux qui veulent des machines pour jouer. 

L'objectif principal est un Samsung de 50 MP qui prend des photos tout à fait acceptables en journée. L'ultra grand angle de 8 MP par contre offre des résultats bien en deça, avec des couleurs plus fades, dont certains diraient qu'elles sont peut-être plus réalistes. Les photos prises par la caméra macro de 2 MP sont utilisables, à défaut d'être excellentes : elle a une mise au point fixe, ce qui est assez gênant, mais son plan focal est assez large et tolérant pour qu'on puisse l'utiliser relativement facilement, surtout avec es lignes de mise au point de l'interface.

A l'avant, par contre, la caméra à selfie, on le rappelle, cachée sous le verre, est une vraie catastrophe. On a eu beau tout essayer, rien n'y a fait : chaque selfie rend des visages adoucis et surtout floutés, avec des couleurs totalement incohérentes. On a l'impression que chaque cliché vous a surimprimé dans une mauvaise tentative de photomontage. On blamera le positionnement de la caméra sous l'écran en lui-même. Redmagic fait des smartphones de jeu, et ils le font bien, même si c'est au prix de certaines fonctions annexes.

La nuit, ne comptez sur le Redmagic 8 Pro que si votre vie dépend du cliché et pas de la qualité du cliché. On force le trait, la caméra principale fait encore un job décent surtout avec le Night Mode intégré, mais le reste tient de la catastrophe.

Cette faiblesse est retranscrite dans l'aspect logiciel de la prise de vue : on a une machine capable de puissances de calcul à nulle autre pareille, mais le logiciel de base est complètement à la ramasse par rapport à... on va dire un Pixel 6, même pas un 7 avec ses nouveaux ajouts tout en fantaisie. Vous avez accès aux fonctions les plus basiques, et dès lors que vous voulez vraiment travailler votre image, il faudra passer par un logiciel tiers, Lightroom pour nous.

Au niveau de la vidéo, la caméra principale peut capturer du 8K en 30 FPS. Elle bénéficie d'une excellente EIS (Electronic Image Stabilization - stabilisation éléctronique de l'image) qui vous permet d'enregistrer du contenu en marchant sans aucun souci. A noter qu'il n'est pas possible d'enregistrer avec les deux autres caméras situées au dos de l'appareil. La caméra en façade, elle, produit un 1080p dont la qualité est aussi pauvre que les clichés évoqués plus haut.

Des accessoires à la qualité douteuse et surtout rares

On a depuis longtemps pris le parti de faire subir des tests de durabilité relativement simples à nos échantillons de test. C'est notre premier portable, donc on a voulu commencer gentiment en faisant tomber des objets du quotidien dessus pour voir sa réaction. On a commencé par des pièces de centimes d'euros, puis d'un euro, sans aucun problème. On a ensuite voulu essayer un stylo à pointe rétractable.

Ce fut le drame, notre coeur tombe au fond de nos chevilles, le stylo rebondit, un cran apparaît sur la couche supérieure du téléphone. On se voit déjà devoir rembourser l'échantillon. On avertit le fournisseur, qui nous dit qu'il va se renseigner, ça prend un peu de temps, nouvel an chinois oblige.

On continue notre utilisation et nos tests, l'écran en lui même ne semble pas endommagé et se montre réactif même au lieu de l'impact, mais on voit des bulles d'air commencer à apparaître sur la tranche de l'écran.

On recontacte le fournisseur, qui nous confirme qu'effectivement, notre expérience n'a endommagé "que" la couche de protection de l'écran et pas l'écran en lui-même. Soulagement de notre côté, mais inquiétude malgré tout. Si un simple stylo a réussi à infliger ce genre de dégâts, qu'est-ce qu'aurait pu donner un vrai choc ?

Un autre point à prendre en compte avant d'acheter ce téléphone est que même si Redmagic fait un gros effort pour se rendre visible en Europe, elle y est encore une marque très confidentielle et n'est donc pas très intéressante pour les innombrables revendeurs qui vous noient sous des milliers de versions différentes de verre ou coques de protection pour votre Samsung/iPhone/Realme/Xiaomi/Huawei... Du coup, vous devez principalement compter sur les objets proposés par le site officiel, mais au regard de notre expérience avec le verre de protection, on est en droit de s'interroger sur la qualité des autres produits.

Le principal est qu'effectivement, l'écran a bien été protégé. Par contre, on ne s'attendait clairement pas à ce qu'un stylo tombant d'une trentaine de centimètres mette autant à mal la protection.

Crache ton lapin de ton chapeau, Myrhdin

Le nubia Redmagic 8 Pro a de quoi séduire, et on ne regrette pas vraiment de lui avoir donné sa chance pour être le premier téléphone a être testé en profondeur dans nos colonnes. Sur le papier, c'est une machine de guerre embarquant tout ce qui se fait de mieux en matière de performance brute et il vit à la hauteur des attentes, avec une expérience incroyablement fluide, quelle que soit ce que vous lui demandez de faire.

C'est un téléphone orienté gaming, la raison même pour laquelle on le teste, et le Redmagic 8 Pro excelle dans ce domaine comme aucun téléphone qu'on a pu avoir entre les mains. On lui a fait jouer à des jeux avec des niveaux de détails très poussés, sans souci autre que la montée dans les tours du ventilateur. Aucun souci non plus quand on lui a demandé en plus de streamer ce contenu sur un écran extérieur en parallèle, et un vrai régal dans le cadre du Cloud Gaming de Microsoft. En bref, si vous êtes à la recherche d'un smartphone qui pourra soutenir vos sessions de jeu sur la durée et sans concession pour le moindre détail, on ne peut que vous recommander ce Redmagic 8 Pro.

Cependant, si on occulte l'aspect purement performance et jeu, il a quelques défauts.

Son écran est amplement suffisant pour nous, mais sur le papier, son taux de rafraîchissement capé à 120 Hz n'est pas au top, et l'absence de la prise en charge de vidéo HDR10+ est quelque peu étonnante. Certains diront, à raison, que c'est faire la fine bouche, mais ça nous rappelle ce meme "Regardez ces deux screenshots et osez me dire que le 120 FPS n'est pas mieux que le 60 FPS" : quand on a goûté à ce qui se fait de mieux, on en veut toujours plus.

Le premier gros point noir qui refroidira très certainement les gens qui ne sont pas de gros joueurs sur mobile sera à n'en point douter l'appareil photo, qui offre une expérience tout juste passable mais à des années lumières de ce qui se fait de mieux en la matière à l'heure actuelle.

Le second est un peu plus critique à mon avis (et on le rappelle, c'est notre premier contact avec la marque, mais si on en est là après une v8 du produit, on imagine que c'est un problème qui dure) car l'OS du constructeur souffre de sérieux soucis de traduction, et ce même après plusieurs mises à jour de l'OS depuis qu'on utilise le téléphone (le 16 janvier).  On est en droit de se demander s'il y a un effort autre que marketing accordé par nubia au marché occidental.

En un mot comme en cent, pour 699€ dans sa version 12Go/256Go et 799€ dans sa version 16Go/512Go, ce Redmagic Pro 8 est un appareil de jeu sous Android totalement incroyable, mais un smartphone relativement quelconque pour le commun des mortels qui ne serait pas intéressé par sa puissance.

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