Test de backfirewall_ – Un jeu qui ne lâche pas son OS

J'avais découvert Backfirewall_ au détour d'une bande annonce qui oscillait entre comédie et puzzle-game. C'est ce 30 janvier que le jeu sortira en version finale. Prêts à plonger avec moi au cœur d'un téléphone pour empêcher la mise à jour d'un système d'exploitation qui refuse de disparaître ?

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L’OS fait de la résistance

Vous êtes-vous déjà demandé ce qu’il se passait dans votre téléphone au moment d’une mise à jour du système d’exploitation ? Comment les applications vivent-elles cette transition qui pourrait les rendre obsolètes ? C’est cette idée qui sert de point de départ à l’histoire de backfirewall_. Alors qu’il s’apprête à être remplacé par une version plus évoluée, OS9 décide que non, il ne disparaitra pas sans combattre. Il embarque donc l’assistant de mise à jour, dans sa tentative de repousser l’échéance, en provoquant moult bugs dans les systèmes. Mais ce désir égoïste est-il vraiment une bonne chose pour l’ensemble des programmes du téléphone ?

Là où tout commence. Ou se finit. Ou redémarre.

Des bugs partout

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en débutant l’aventure de backfirewall_. J’imaginais peut-être un autre de ces puzzles-games où le joueur est accompagné d’un sidekick balançant des vannes. Le sidekick et l’humour, c’est effectivement le cas, mais backfirewall_ n’est pas réellement un puzzle-game. Ainsi, durant la première partie de son histoire, le jeu nous demande de perturber la mise à jour. Pour ce faire, il faut provoquer des erreurs dans les différents systèmes du téléphone et échapper à la vigilance des agents de l’antivirus, dans un semblant de jeu d’infiltration très light. C’est le premier cas qui fait le plus penser à un puzzle-game. Nous arrivons dans une salle et nous découvrons un écran qui liste son état actuel. Notre but est de modifier cet état et de rendre chaque élément de la liste incorrect pour pouvoir reprendre notre route. Des mini-énigmes qui sont bien souvent très simples (trier correctement des photos en fonction d’une description dans la galerie par exemple) ou totalement absurdes (faire entre une application dans une boucle en lui posant toujours la même question). Le jeu semble tellement vouloir que le joueur profite de l’histoire sans qu’il bloque sur ces passages qu’il vous offre la possibilité de demander de l’aide à un canard en plastique pour avancer. Ou même d’activer une option pour ne pas être détecté par l’antivirus (ne l’utilisez pas, la détection fait partie du jeu et n’est pas pénalisante !).

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Oh Yeah !

Pour nous aider dans notre mission de sabotage, OS9 nous offre gracieusement plusieurs « cheat-codes ». Le premier d’entre eux est la suppression, qui comme son nom l’indique supprime certains éléments du terrain de jeu. Le second est un cheat d’inversion, qui permet de faire monter ou descendre certains objets, ce qui a surtout un intérêt pour les nombreux objets à récupérer dans le jeu. Ensuite, on découvre un cheat permettant de dupliquer un objet. Enfin, un cheat nous permet de changer la couleur des objets. Ça peut paraitre peu, d’autant qu’on les débloque tous après à peine deux heures de jeu. Heureusement, d’autres mécaniques viennent plus tard enrichir le jeu ou même remplacer les cheats originaux. Mais en réalité, ce n’est pas pour ses énigmes que j’ai pris plaisir à jouer à ce jeu.

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Les programmes ont aussi des sentiments

En fait, je dirais même que ces énigmes ne sont qu’un prétexte pour encadrer l’aventure et que le véritable cœur du jeu se trouve dans les rencontres que l’on fait en progressant dans l’histoire. En effet, une belle petite galerie d’applis peuple les différentes zones du téléphone. Des applis qui ont leurs points de vue sur l’OS que nous essayons de sauver, sur l’importance de la mise à jour et bien entendu sur l’utilisatrice du téléphone. Des applis que l’on apprend à connaître et à apprécier et qui nous interrogeront sur le bienfondé de nos actions. Il est d’ailleurs à noter que nos interactions avec les applications du téléphone ont plus d’impact qu’on pourrait le croire sur le destin final des occupants de l’appareil, comme le rappelle l’écran final du générique. On remarque d’ailleurs également que le jeu propose plusieurs fins, qui peuvent arriver bien plus tôt que la fin « officielle ».

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L’humour est un autre élément qui contribue au plaisir que l’on prend à progresser. Tout n’est pas toujours aussi drôle que les premières minutes et certains gags sont bien trop longs (le clin d’œil à Astérix en tête), mais il y a toujours une situation ou une réplique qui arrache un sourire. J’avoue avoir ris devant le guichet 404 « où on ne trouve jamais personne » ou encore lors de l’apparition des publicités sur l’écran, à faire disparaître en achetant un accès premium. C’est parfois un peu bête, mais ça a marché sur moi. On n’oubliera pas non plus les multiples références au monde de l’informatique. En tant que comédie, c’est un jeu que j’ai trouvé plutôt réussi.

Quelques nuages au loin

Si l’expérience a donc été globalement très positive, tout n’est pas pour autant parfait dans le monde de backfirewall_. Commençons par le plus évident : visuellement, le jeu reste tout de même assez minimaliste, ce qui devrait limiter les ressources demandées pour le faire tourner. Notez en passant que ma version de test semblait ne pas tenir compte des changements de résolution apportés dans le menu idoine. L’ergonomie du jeu est un autre point un peu négatif qu’il me faut signaler. Outre des collisions parfois hasardeuses qui nous conduisent à rester bloqués sans raison (un patch est prévu lors de la sortie officielle pour corriger les quelques bugs qui trainent), le jeu a parfois un peu de mal avec ses commandes. C’est notamment le cas avec le cheat de changement de couleurs dont la sélection au stick est parfois un peu capricieuse. Dans le même genre, on a droit à la fin du jeu à quelques combinaisons de touches peu ergonomiques pour des actions que l’on est pourtant supposé réaliser assez rapidement. Ce qui ne m’a pas donné envie de visiter en profondeur la zone des enceintes. Pour le reste et comme souvent sur des jeux de ce type, il faudra se contenter d’un doublage en langue anglaise (de bonne qualité) accompagné par des sous-titres français. J’en profite d’ailleurs pour saluer l’équipe de traduction qui a accordé un soin particulier à la traduction des termes techniques, en évitant parfois de les traduire lorsque la version anglaise est usuelle.

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Conclusion

Je n’en attendais pas grand-chose et voilà que backfirewall_ est d’ores et déjà l’une de mes surprises de l’année. Le jeu n’est pas exempt de défauts et ne sera pas un parangon de gameplay que je ressortirai dans le bilan des jeux marquants en fin d'année, mais il aura parfaitement rempli son contrat de jeu tragi-comique durant les 6 heures qui m’ont été nécessaires pour le finir. C’était fun, c’était frais, c’était backfirewall_.

Test réalisé par Grim sur PC à l'aide d'une version fournie par l'éditeur

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