Test de Out of Space: Couch Edition - La satisfaction du déménagement dans l'espace

Un balai, un sceau, un peu d'huile de coude et des extraterrestres par dizaines. Tels sont les maîtres mots du jeu de gestion-stratégie des Brésiliens de Behold Studio, désormais disponible sur Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Xbox One et Xbox Series X|S.

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Loin d’être un exercice que l’on affectionne, le déménagement est une étape de la vie quelque peu technique. Emballer vos affaires, objets et autres bibelots avant même de quitter votre demeure en évitant d’y mettre ce qui pourrait encore servir. Déplacer les meubles, les téléviseurs et écrans fragiles sans heurter les murs et les portes. Porter des cartons surchargés de livres, dont certains d’entre eux menacent dangereusement de s’affaisser sur eux-mêmes, sans trébucher dans les escaliers. Avant de se lancer dans un ménage avec des produits dont même la Haute Autorité de Santé n’aurait osé rêver. Dès lors, il n’est pas étonnant que cet exercice aussi périlleux que technique donne lieu à un jeu de gestion. Mais pas n’importe où et avec n’importe qui. Dans l’espace, avec des aliens aussi mignons que leur faculté à salir et à casser est grande. C’est en quelques mots ce que propose Out of Space: Couch Edition. Aménager dans une nouvelle demeure dans l’espace, seul ou avec 3 autres amis en local, et retrouver toute ces sensations que l’on préfère se rappeler bien installer dans son canapé.

Cependant, dans Out of Space, le joueur ne s’embarrasse pas de trouver parmi ses connaissance un véhicule adéquat. L’ensemble du mobilier est livré neuf, à la condition d’obtenir les fonds nécessaires. Néanmoins, avant de pouvoir profiter de cette nouvelle demeure spatiale, le joueur doit manier le balai pour nettoyer les pièces, jeter des seaux d’eau sur les portes souillées afin de pouvoir les ouvrir et assommer des extraterrestres qui n’auront de cesse d’essayer de dégrader votre nouvelle demeure. Si Out of Space ressemble à de nombreux jeux de gestion, avec les incontournables jauges de faim et de fatigue, c’est bien grâce aux différents extraterrestres que le jeu tire son originalité. Cachés dans la pénombre d’une pièce encore inexplorée, sous un amas de poussière ou encore dans les conduits d’aérations, ceux-ci essaieront par tous les moyens de ralentir votre besogne, voire même de gagner du terrain sur la propreté.

Ainsi, un évier mal placé ou une fringale non anticipée vous feront perdre de précieuses secondes en déplacement et laisseront à ces petites bêtes immondes le temps de salir vos meubles, les rendant inutilisables, voire même de détruire la batterie. Dès lors, votre espace vital se réduit, la panique s’empare des locataires des lieux, ils courent, virent et virevolte dans tous les sens, au risque d’être complètement souillés eux-mêmes et de perdre la partie. De surcroît, avec une caméra fixe centré sur le personnage, il devient essentiel d'étudier le placement des objets avec sérieux, quitte même à dépenser un peu plus d'argent pour les installer en doublon, dans la mesure où la surveillance de toutes les pièces nécessite de nombreux aller-retour. Autre originalité, le titre propose de recycler le plus de chose possible. Comme pour rappeler sous fond d’amusement que nos ressources ne sont pas extensibles, de nombreux appareils permettront de recycler un alien un peu trop audacieux, un meuble inutile contre de l’argent dans le concasseur ou contre une belle assiette de protéine en plongeant vivant un extraterrestre dans un four à micro-onde !

On aime :

  • On retrouve l'essence des jeux de gestion & de stratégie
  • Du multijoueur local à 4 joueurs 
  • Un jeu adapté pour tout les niveaux

On aime moins :

  • Des parties peut-être un peu trop rapide 
  • Absence de personnalisation des personnages & objets

Si le titre des Brésiliens de Behold Studio est donc jouable seul ou jusqu’à 4 joueurs, le multijoueur du titre est exclusivement local. Ainsi, il n’est pas étonnant de découvrir que le jeu propose de courtes sessions de 25 à 40 minutes suivant votre nombre et la taille du vaisseau : chacun peut prendre la manette et venir s’essayer à la joie satisfaisante du ménage bien fait. Afin d’éviter l’accueil de l’ennui, les vaisseaux sont générés procéduralement, divers objets sont à débloquer au fil des parties et les extraterrestres deviennent plus pénibles et obtiennent de nouvelle capacité, dont certaines pour le moins énervantes, au fur et à mesure que vous débloquez des objets utiles.

Avec une direction artistique mignonne et soignée, une vue isométrique et un prix accessible de 9,99€, on ne peut que conseiller aux amoureux des jeux de gestion et de stratégie de sauter le pas, de prendre un vaisseau pour rejoindre leurs amis dans l’espace. D'autant qu'à l'heure du tout numérique, on ne peut que féliciter les jeux permettant le multijoueur local. Toutefois, si d’aventure vous tentiez l’expérience en solitaire, sachez qu'une boule de poil vous secondera en assommant temporairement les ennemis. Une aide bienvenue, mais qui s’accompagne d’une chose en plus à gérer : oubliez de nourrir votre chien et celui-ci vous fera défaut au plus mauvais des moments.

Test réalisé par Soviet Suprem sur Xbox Series X à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Linux, MacOS, Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation 5, Windows, Xbox One, Xbox Series X|S
Genres Stratégie, survie, science-fiction

Sortie 26 février 2020 (Monde) (Windows)
26 février 2020 (Monde) (Linux)
26 février 2020 (Monde) (MacOS)
25 novembre 2020 (Monde) (Xbox Series X|S)
25 novembre 2020 (Monde) (PlayStation 5)
25 novembre 2020 (Monde) (Xbox One)
25 novembre 2020 (Monde) (PlayStation 4)
25 novembre 2020 (Monde) (Nintendo Switch)

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