Test d'Hitman 3 : Les Sept péchés capitaux - Une approche clivante

Deux mois après sa sortie, Hitman 3 est revenu avec un pack de sept DLC, centrés sur les péchés capitaux. Le premier épisode, centré sur l'avarice, est sorti le 30 mars 2021. Que nous propose-t-il ?

Ce fut en 1602, ce fut en 1602...

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Ce premier pack de contenu se déroule à Dubaï, première destination du jeu de base. Elle ne propose donc pas de nouvelle destination, mais 11 nouvelles cibles, réparties en trois contrats distincts. L'avarice intervient par le fait qu'il est possible de s'arrêter à tout moment : il est possible de tuer les trois ou quatre cibles en une fois, mais aussi de n'en tuer qu'une partie avant de revenir pour s'assurer de finir le travail. En revanche, s'il est permissif sur ce point, le jeu est beaucoup plus directif sur le reste.

Tout d'abord, il n'est possible d'effectuer ces missions qu'en mode "escalade." Pour rappel, ce mode de jeu interdit de sauvegarder : en cas d'échec, il faut tout recommencer. Ce mode peut se révéler frustrant, quand une erreur soudaine ruine une longue mission, et il empêche de pleinement profiter des possibilités du jeu, de tenter des choses juste pour voir ce que cela fait. D'un autre côté, cela offre une expérience différente : être découvert ne marque pas la fin de l'aventure, mais force à s'adapter dans l'urgence.

En soi, pourquoi pas. Cependant, ce DLC ne s'arrête pas là : il impose aussi le port d'une tenue spécifique tout du long et exige de tuer chaque cible d'une manière spécifique. Quand on combine ces trois éléments, on obtient un jeu qui n'a plus rien à voir avec l'improvisation : pour réussir les derniers assassinats, qui sont sensiblement plus délicats, il est indispensable de très bien connaître la carte. Il n'est pas réellement possible de prendre son temps, car l'interdiction des déguisement et le mode escalade punissent sévèrement chaque erreur.

Qui est le réel avare ?

Au final, ce DLC sur l'avarice revient à proposer de jouer à Hitman 3 avec des moufles. C'est certainement un défi intéressant, qui satisfera une communauté spécifique, mais il est un peu frustrant d'être contraint de ne jouer qu'en utilisant qu'une infime partie des possibilités offertes par le jeu, dont la grande force est pourtant la liberté qu'il offre au joueur.

Le season pass coûte 30€ pour 7 contenus, qui sortiront au fur et à mesure. En imaginant que leur contenu soit assez similaire à celui de ce premier DLC, cela signifie donc 21 contrats différemment, de quoi jouer de longues heures, rentabilisant largement l'investissement... à condition d'adhérer à ce principe vraiment particulier. C'est une formule que les joueurs adoreront ou haïront, en fonction de leur vision du jeu.

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Test réalisé par Alandring sur PlayStation 5 à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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