Test de The Outer Worlds : Meurtre sur Eridan - les secrets sont faits pour être découverts

À sa sortie, The Outer Worlds était une vraie bonne surprise : un jeu "à la Fallout", par les créateurs de Fallout, mais sans les bugs de Fallout. La taille du studio et les ambitions n'étaient pas non plus les mêmes, mais le jeu avait su viser juste et un premier DLC sorti en septembre dernier, Péril sur Gorgone, nous permettait d'en savoir plus sur le lore du jeu. Le second arrive enfin et, à défaut de révolutionner, est tout aussi appréciable que son prédécesseur.

Mais qui t'a fendu la poire, belle Hélène

Un petit explicatif bienvenu au démarrage du jeu
Un petit explicatif bienvenu au démarrage du jeu
OK bon, je m'excuse pour cet intertitre foireux, d'autant plus que le corps de la femme retrouvée assassinée dans la salle de réception de l'hôtel Grand Colonial d'Eridan est manifestement en bon état. Alors, déjà qu'il est surprenant pour ne pas dire improbable d'avoir été engagé comme détective pour aider à résoudre ce meurtre, il faut en plus composer avec une absence de sang et d'arme sur la scène du crime. Pas facile la vie d'un privé impromptu ! Pour ne rien arranger, la victime n'est autre qu'Helen Halcyon (de son véritable nom Ruth Bellamy), magnifique star du cinéma qui était engagée pour faire la promotion de la dernière-née des vodkas spectre de Rizzo, à quelques pas et heures de la conférence organisée à ce propos. Un léger détour sur la route de Tartare pour rejoindre cet hôtel sur Eridan, pour glaner quelques octos bienvenus et pourquoi ne pas nouer quelques liens avec une autre méga-corpo ? Allez, banco. Et puis bon, jouer au Cluedo dans l'espace, ça reste tentant... Surtout Cluedo, mais avec des gros flingues !

Le nouveau terrain de jeu de ce DLC est donc sur Eridan, mais plus spécifiquement dans les airs d'Eridan : l'hôtel Grand Colonial est en effet perché au milieu d'îlots flottant dans les cieux, reliés entre eux par de solides ponts (heureusement et miraculeusement non sujets aux vents violents) et gros câbles, le tout propulsé par des moteurs surpuissants à travers le ciel, avec une piste d'atterrissage proche de l'hôtel pour rejoindre la croisière qui ne s'amuse pas trop. Et évidemment, pour interroger tous les suspects potentiels, il faut se balader partout et comme toujours, rencontrer de nouvelles têtes toujours plus folklo, entre joueurs de tossball beurrés à la vodka Spectre et patron de pègre particulièrement intransigeant avec ses acolytes, acteurs ratés, gourous de secte et employés bien trop euphoriques pour être libres d'une influence narcotique quelconque.

Une sorte de méga-croisière dans les nuages, en fait
Une sorte de méga-croisière dans les nuages, en fait
Fancy et feng shui comme déco
Fancy et feng shui comme déco

Il y a limace sous gravillon

Côté nouveautés, il ne faut pas s'attendre à de la révolution, ni même à des changements de gameplay comme le précédent DLC Péril sur Gorgone avec entre autres ses nouveaux rangs de maîtrise des compétences. Non, là, on reste en terrain connu, le seul ajout vraiment original étant l'introduction de l'Amplificateur d'anomalies, petit pistolet-gadget servant principalement à analyser ce qu'on appelle communément des "trucs bizarres ou qui n'ont rien à faire là" ; des traces de pas n'appartenant pas aux enquêteurs près de cadavres ? Des restes d'un repas en pleine campagne dévastés ? Une vache laineuse dans une chambre d'hôtel ? C'est autant de situations où l'Amplificateur, qui prend une place d'arme dans l'inventaire, se manifeste pour en extraire des informations et indices pour avancer dans l'enquête du meurtre d'Helen. C'est un outil que ne refuserait aucun détective, et en plus, il cause et réfléchit ! Bon évidemment, il ne faut pas espérer s'en servir ailleurs vu que son fonctionnement est basé sur les champs magnétiques propres à Eridan. Bien sûr...

Et un gadget à IA, un
Et un gadget à IA, un
L'hôtel central de l'histoire
L'hôtel central de l'histoire

Bref, à part l'amplificateur, on peut noter l'apparition de nouveaux ennemis visqueux : des limaces qui, elles non plus, n'ont normalement "rien à faire là" ; mais justement, qu'est-ce qu'elles font là et pourquoi ces employés de Rizzo si extatiques ont-ils des sangsues chelou collées à leur cou ? Y aurait-il un rapport avec le meurtre d'Helen ou bien est-ce un hasard malheureux ? Plein de questions qu'on ne se pose à vrai dire pas trop, à parcourir les îles flottantes en défouraillant des employés disjonctés et quelques autres bestioles du bestiaire habituel dont on se demande d'ailleurs légitimement "mais comment ils sont arrivés là" (mais là, il n'y aura pas d'explication, cherchez pas). Bon, vous l'aurez compris, on a un nouveau terrain de jeu, un nouveau joujou et un nouveau type d'ennemis génériques, et voilà ; les nouveautés sont minces, mais je ne leur jette pas la pierre : la base est solide et il n'y avait pas spécialement à vouloir réinventer la poudre à fusil d'assaut pour s'amuser sur Eridan.

Et le coupable est !...

Meurtre sur Eridan est donc le second et apparemment dernier DLC pour Outer Worlds, élevant le niveau max du joueur à 36, rajoutant donc une trentaine de points de compétences et deux points d'atouts. Pour être franc, j'avais cru qu'il y en aurait un troisième pour terminer niveau 40, mais je regrette amèrement de m'être trompé : c'est toujours aussi agréable de retourner sur le jeu pour un nouveau DLC (ou un nouveau run) et Eridan ajoute quelques heures de vagabondage et de lore qui sont les bienvenus. Les nouveautés sont maigres c'est vrai, cela dit ça n'empêche pas le fun d'être présent. Ce que je regrette le plus, c'est bien de devoir patienter longtemps avant d'avoir une suite au jeu lui-même et à l'univers des mégacorpos d'Halcyon, quelles que soient les plates-formes où il va atterrir. Si vous avez déjà joué à Outer Worlds, jetez-vous sur le DLC. Sinon, vous attendez quoi ?

Le bonheur, c'est démodé
Le bonheur, c'est démodé

Test réalisé par Bardiel Wyld à partir d'une version fournie par l'éditeur

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