Test de the Almost Gone – Partir un jour

S’appeler Happy Volcano et proposer un jeu qui s’ouvre sur un avertissement expliquant que des thèmes graves sont abordés, c’est quelque chose. C’est une série d’énigmes que nous propose le studio belge et c’est sur Switch que nous avons tenté l’expérience.

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Revenir quand on part

Nous suivons les observations d’une jeune fille. Nous ne la verrons jamais, comme si elle était immatérielle. Et l’environnement dans lequel elle progresse est tout aussi étrange, désert et saccagé par d’inquiétantes racines. La narration débute « un instant plus tard » ; l’objectif est de comprendre ce qu’il s’est passé un moment plus tôt, et surtout quelles en sont les causes. Pour cela, il faut explorer une succession de lieux et découvrir les dessous d’une famille qui cache finalement bien des problèmes.

L’histoire est écrite par un auteur belge, Joost Vandecasteele. Il est cependant à noter que le jeu reste assez évasif sur la raison de tout ça. C’est au joueur d’être vigilant sur les fractions d’informations qu’il glane ici et là ; il faut par exemple faire très attention à la temporalité. Et toutes ces clés permettent de déduire ce qu’il s’est passé. Peut-être. Tout se joue sur l’interprétation des signes, avec toute l’imprécision que cela entraîne.

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J'vous avais mis les bouts

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La partie débute avec un petit tutoriel qui explique rapidement et clairement la jouabilité : nous sommes dans un diorama qui représente la section d’une pièce et le curseur nous permet d’agir avec les éléments. Un clic sur un meuble pour l’ouvrir, un autre pour récupérer un objet, une autre touche pour ouvrir l’inventaire où on sélectionne la trouvaille qui va permettre d’activer autre chose. Les gâchettes permettent de tourner le tableau par quarts de tour afin d’en étudier toutes les coutures. Le second stick permet quant à lui de naviguer entre les différents zones.

La plupart des énigmes reposent sur le même principe qu’un point’n clic : trouver un objet, le manipuler au bon endroit et poursuivre vers le prochain secteur. Le curseur prend toujours l’aspect d’un œil quand il y a une action à faire. Sur les objets, c’est un petit point clignotant qui vous met la puce à l’oreille. L’ensemble est très accessible, les associations sont toujours claires et logiques.

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Should I Stay or Should I Go

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Les différents décors sont très jolis, représentés dans un style low poly plutôt réussi. Mais que c’est petit… Le tableau se tasse au centre de l’écran et des zooms sur les points d’intérêt s’ajoutent autour quand on les trouve. Cependant, c’est surtout sur les textes que ça peut coincer, surtout qu’il n’y a pas d’option pour les grossir. Si vous avez des problèmes de vue, ça peut être délicat de suivre ce qu’il se raconte ou même de dénicher certains objets dans le décor (même si l’œil du curseur peut aider).

Le jeu est également très court. Peut-être une paire d’heures pour suivre les cinq actes. La re-jouabilité n’est pas vraiment au rendez-vous, à moins de vouloir revoir certains indices afin de valider ses théories.

Comme souvent, un curseur au stick fait toujours pale figure comparé à la souris, même si ce dernier ne traîne pas trop. Il n’est pas requis non plus de faire preuve d’une grande précision. Sur Switch, une interface tactile aurait été parfaite dans pareil cas, mais il n’en est pas question ici ; il faudra vous contenter de la manette. Le déplacement entre les tableaux n’est pas très réactif non plus : vue isométrique oblige, il faut diriger le stick dans les diagonales, et il est parfois nécessaire de s’y reprendre plusieurs fois pour que la commande soit prise en compte.

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The Almost Gone présente bien avec son style agréable et sa musique qui contribue dans l’ambiance. Mais on finit vite par constater sa durée de vie plutôt courte pour un déroulé assez simple et au dénouement un peu trop cryptique ; à peine partis que nous sommes déjà arrivés.

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Test réalisé sur Switch par NeoGrifteR à partir d’une version fournie par l’éditeur.

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