Test de Unlucky Seven - L'histoire d'une virée spatiale alcoolisée avec des cannibales

Avec quelques pixels sur PC et consoles, le studio Puzzling Dream va nous narrer une aventure un peu particulière avec Unlucky Seven, quand les troubles alimentaires peuvent occasionner plus que des maux d'estomac.

Unlucky Sevan

Avec un certain cachet visuel, le jeu d'aventure Unlucky Seven propose de partir pour quelques soirées arrosées avec toutefois des risques de gueule de bois. Si le secret est de suffisamment s'hydrater, les développeurs de Puzzling Dream ont justement oublié que l'alcool ne fait pas tout. Unlucky Seven a toutefois le mérite de mettre directement dans l'ambiance, notamment quand il s'agit de découper le crane d'un homme -- enfin un roux en robe rose stocké dans le frigo -- pour en extraire un cerveau à passer au distillateur pour faire un cocktail. Je cautionne un peu moins la recette du cocktail quand on y ajoute de d'huile d'olive, une pincée de poivre et un bout de jambe.

Dans le pur style des années 80, on enfile les scènes pour fouiller les pièces et dégotter les éléments pour aller au bout de l'énigme, plus ou moins tordue en fonction de l'imagination des développeurs. Le déplacement se fait uniquement au clavier dans la version PC, limitant les déplacements et les possibilités, tout en évitant de chercher pendant trop longtemps. L'histoire s'enchaine facilement, car la narration prime sur le gameplay et les casses-têtes simplistes inclus dans certaines étapes. J'ai tout de même péter quelques câbles quand il s'agit d'aligner trois flèches avec un jeu de plusieurs mécanismes. Des QTE sont également présents, faisant pour certains tambouriner la touche de son clavier comme à la bonne époque des simulations d’athlétisme.

Le charme de Unlucky Seven se trouve dans les dialogues, doublés dans la langue de Shakespeare et sous-titrés dans celle de Molière. Son ambiance horrifique et l'envie de voir les personnages se sortir d'un guêpier digne d'une série B sont également au rendez-vous. L'aventure aura toutefois son lot de frustration, à commencer par le système de sauvegarde qui s’enclenche au début d'une séquence, sans possibilité de s’arrêter en cours. Et quand un bug oblige à relancer le jeu, l'envie de désinstaller peut parfois titiller.

Unlucky Sevan

On rembobine et on reprend donc l'aventure, avec un rythme lent voire parfois poussif. Il est question d'une réunion pour les alcooliques anonymes, volontairement oubliée pour fêter un anniversaire dans un endroit que l'on va dire aux moeurs particulières, mais dont la tradition est de se bourrer la gueule pour finir dans le pâtée. Je mets de côté l'histoire des cannibales, histoire de se mettre en appétit. Et il ne faut pas se fier aux têtes d'animaux, car le coeur est bien humain, ou cybernétique. On notera également quelques redondances dans les énigmes, et j'en avais un peu marre de cuisiner sur la fin.

Quelques heures pour y parvenir, laissant -- attttentionnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnnn spoilerrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrrr maintenannnnnnnanntt -- attendre une suite pour conclure l'aventure. J'ai tout de même apprécié cette sortie sur Unlucky Seven, pour son univers et son humour, mais surtout son absurdité. Unlucky Seven illustre bien le fait que le jeu vidéo n'a pas besoin de se prendre au sérieux pour se savourer, tel un bon cocktail qui sent le roussi.

Test réalisé par Agahnon à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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