Test de Pawarumi - Shoot en couleurs pas primaire

Quand l'occasion s'est présentée de tester Pawarumi sur Switch, en fan d'Ikaruga (autre shoot'em up tournant autour d'un système de couleur), j'ai sauté sur l'occasion. Néanmoins, ce serait faire insulte à Pawarumi de juste le considérer comme un Ikagura-like tant le système de jeu est original et malin.

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Un scénario dans le rouge

Comme l'indiquent ses développeurs Bordelais (cocorico), Pawarumi est un "shoot'em up d'inspiration pré-Colombienne dans un univers futuriste".

Autrement dit, mettez des Incas et des Aztèques sous influence de mezcal au design de vaisseaux et vous obtenez la patte graphique de Pawarumi : très coloré, beaucoup de lignes et d'angles pour un résultat vraiment joli et qui ne souffre pas de ralentissements même quand l'écran est très rempli, ce qui n'est pas rare.
Il y a un vrai parti pris graphique qui forcément ne sera pas au goût de tout le monde, mais qui fait sortir le jeu du lot.

On incarne Axo, le pilote du Chukaru, vaisseau "le plus puissant de ce monde". Ceci nous est indiqué par des écrans joliment dessinés présentés avant chaque chapitre du jeu et développant une histoire... qui, très honnêtement, ne m'a pas intéressé le moins du monde. De plus, le vaisseau le plus puissant du monde a quand même vachement besoin qu'on se démène !

La base de Pawarumi est donc un shoot'em up en vue du dessus à scrolling vertical dans lequel il faut détruire les ennemis tout en évitant leurs tirs. Ça, c'est simple ; tout le sel du jeu est dans la gestion de nos propres armes.

Un gameplay de cordon bleu

On dispose de trois tirs :
- Serpent (couleur verte) : pleins de petits tirs qui partent droit devant.
- Condor (couleur bleue) : un rayon continu qui passe à travers les ennemis.
- Jaguar (couleur rouge) : un cône devant le vaisseau qui verrouille les ennemis, lié à des missiles à tête chercheuse.

Basé sur cette trinité de couleurs, on a aussi trois effets différents :
- Crush (Rouge > Bleu > Vert > Rouge) : inflige le double de dégâts aux ennemis.
- Boost (tir sur la même couleur) : permet de régénérer son bouclier, mais les ennemis touchés sont plus dangereux.
- Drain (Rouge > Vert > Bleu > Rouge) : permet de remplir la jauge de super attaque.

Aussi, dans l'idéal, on fait du tir de type Crush pour détruire les ennemis le plus rapidement possible.
Si l'on est touché, on fait du Boost pour remonter le bouclier, mais ce faisant les ennemis sont plus dangereux et plus longs à détruire, ce qui peut entraîner encore plus de dégâts et entrer dans un cercle vicieux où l'on n'arrive jamais à remonter sa vie.
Quand on rajoute le fait qu'après avoir utilisé la super attaque - qui nettoie l'écran et endommage gravement les boss -, on a envie de faire du Drain pour remonter la jauge qui a trois niveaux de puissance, le jonglage demande de la pratique, cette dernière étant facilitée par les icônes en bas de l'écran qui nous indiquent quel type d'effet a notre tir actuel sur chaque couleur.

On dispose de 3 niveaux de difficulté - Facile/Normal/Difficile - et il est fortement recommandé de commencer par le niveau facile pour s'initier au système de jeu. D'ailleurs, lors de mes premières parties, j'avais tendance à penser que ce mode n'était vraiment pas facile. Cependant, avec la pratique, on progresse, on maîtrise les trois modes de tirs et on se rend compte qu'effectivement ça l'était.
Pour le Normal et le Difficile, c'est une autre paire de manches et la progression est ardue.

On pourra regretter l'absence d'un mode deux joueurs, mais vu le principe des couleurs, pouvait-il en être autrement ?

Un feu vert pour ce jeu

Pawarumi n'est pas juste un shoot'em up de plus, car son système de jeu est sacrément malin et prenant.

Au delà des graphismes, la réalisation est très belle, d'autant que lors de la progression, les angles de caméra changent lors de cinématiques très agréables à l'œil et font presque regretter de ne pas avoir des séquences de tir en mode Space Harrier.

Les musiques se marient bien avec l'ambiance pré-Colombienne, mais ne m'ont pas spécialement marqué. Les effets sonores sont quand à eux très réussis.

Les boss et demi-boss du jeu ne manquent pas d'inventivité et pour certains ont même des comportements très inattendus. Je n'en dis pas plus pour ne pas gâcher, mais Pawarumi sait agréablement surprendre.

La longévité du jeu dépendra de votre objectif.
S'il s'agit de finir en Difficile, je suppose que ça peut prendre de quelques heures à un temps infini ; je n'ai d'ailleurs pas encore fini ce mode vu que si j'avais attendu d'y arriver pour écrire le test, je ne suis pas sûr que ce dernier aurait été un jour publié.
S'il s'agit de faire le meilleur score possible, un classement mondial sur chacun des trois modes de difficulté permet de se situer et la progression est immense vu que ce sont les tirs de type Crush qui rapportent le plus ; optimiser une partie est un véritable casse-tête.

Notons que sur Switch, les joy-cons permettent de définir la couleur du vaisseau, mais étant donné que mes joy-cons sont gris et que le vaisseau prend majoritairement la couleur du tir utilisé, je n'ai pas été marqué par cette fonctionnalité. Si vous n'avez pas de Switch, le jeu sort également sur Xbox One et est disponible depuis l'an dernier sur Windows et Mac.

C'est donc un grand oui d'approbation pour ce Pawarumi, qui fait d'un premier jeu une première réussite pour le studio Manufacture 43.

Testé par Aragnis sur Switch sur une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, Windows, Xbox One, iOS
Genres Tir à la première personne (FPS), futuriste / science-fiction, science-fiction

Sortie 30 janvier 2018 (France) (Windows)
30 janvier 2018 (France) (iOS)
24 juillet 2019 (France) (Nintendo Switch)
24 juillet 2019 (France) (Xbox One)

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