Test de Riddled Corpses EX - Tatatatatatatatatata Boum

Après Xenon Valkyrie +, c'est Riddled Corpses EX qui arrive sur la Switch, toujours porté par COWCAT avec des améliorations par rapport à sa première version sur d'autres supports. Si, de prime abord, les deux jeux se ressemblent à travers des graphismes en pixel art, on quitte le rogue-like pour passer au twin-stick shooter. Avec succès ?

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Du classique bien fait

Comme dans tout jeu du genre, on se déplace avec un stick, on tire à 360° avec l'autre. On ajoute un bouton pour la dynamite, qui nettoie l'écran (sauf les boss et demi-boss qui prennent juste un coup dans leur barre de vie), un bouton pour la montre qui gèle le temps afin de quasiment tout arrêter ou ralentir et enfin un dernier bouton pour une tourelle (qui doit d'abord être débloquée).

Le jeu se divise en 3 modes :
- Story : on avance à travers 5 chapitres tout en découvrant le scénario via des scénettes animées sous-titrées en anglais exclusivement, mais pas la peine d'avoir 120 au TOEFL pour comprendre que le monde est envahi de zombies et autres démons à qui on doit démolir la bouche. Une fois un nouveau chapitre atteint, on peut recommencer après une fin de partie à ce chapitre plutôt qu'au début. Si quatre des niveaux changent d'ambiance et de monstres, mais pas de gameplay, on notera un chapitre 3 un peu spécial, car on conduit une moto au lieu d'être totalement libre de nos mouvements.
- Arcade : même contenu qu'en Story, mais qui doit être fini d'une traite.
- Survival : survivre à des vagues de monstres dans un écran fixe jusqu'à la fin de nos vies.

En Story et en Arcade, on avance d'écrans fixes en écrans fixes au cours desquels il faut détruire une vague de monstres qui ne s'arrête qu'après un certain temps, signalé par une jauge en bas de l'écran indiquant quand ça se termine et quand le scrolling reprendra. Ces écrans sont le plus gros du challenge, car la fréquence d'apparition des monstres devient vite démentielle et ces derniers peuvent arriver n'importe où dans l'écran. Il est donc impossible de se réfugier dans un coin parce que même là, des ennemis pourraient apparaître dans votre dos. La cadence/puissance de tir ne permettant souvent pas de tuer en un coup, il faut jongler entre esquive, mobilité et pouvoirs tout en évitant de marcher dans de la lave ou des barrières électriques, qui d'ailleurs font mal aussi aux monstres, mais remplacer un zombie par sa version torche humaine qui vous fonce dessus n'est pas forcément un bon deal.

L'écran devient très vite extrêmement surchargé d'autant qu'on a tendance à maintenir en permanence le tir, heureusement sans ralentissements et surtout en gardant globalement une lisibilité très correcte de l'action. Néanmoins, les monstres et les tirs peuvent arriver de tellement partout que parfois un strabisme divergeant pourrait être un avantage.

Enchaîner les monstres tués et faire exploser des objets monte une jauge de combo qui permet tant que vous continuez d'enchaîner d'avoir des dégâts multipliés, ce qui est souvent vital.

Les montres, dynamites et vies tombent au hasard et doivent être ramassées pour être utilisées (bien que de rares éléments du décor une fois détruits semblent faire toujours tomber le même objet). On notera que ce côté aléatoire peut grandement changer chaque partie : parfois vous perdez trois vies en 5 minutes et parfois aucune en 10 minutes.

Riddled Corpses EX se présente donc avec un gameplay et des modes de jeu très simples, mais apporte des mécanismes assez addictifs à travers ses personnages aux différences notables.


Les gros petits plus

Au départ du jeu, on ne peut jouer que Jon, qui a un tir plus puissant que la moyenne, mais des statistiques de déplacement ainsi que de vitesse de tir moyennes et qui ne dispose d'aucune compétence particulière.

Avec l'or récupéré en jouant, on peut augmenter son niveau, qui va jusqu'à 20, ce qui augmente uniquement la puissance de tir.

Cependant, on peut également, et surtout, acheter trois autres personnages, qui ont des vitesses de déplacement et de tir ainsi que des dégâts variables :
- Cloe : elle attire l'or à elle et évite donc d'aller mourir en allant le ramasser.
- Liery : elle multiplie par deux la valeur de l'or ramassé.
- Fael : elle a 6 vies de départ au lieu de 3 et le tir le plus puissant, mais tout le reste au minimum.

Ces personnages ne semblent pas faits pour terminer le jeu, car ils ont des défauts gênants, comme Liery qui fait tellement peu de dégâts que même au niveau 20 on ne peut gérer l'afflux de monstres.

Une fois ces trois personnages au niveau maximum, ce qui n'oblige pas à les jouer, car on augmente le niveau avec de l'or, on débloque Erika qui a des statistiques équilibrées et surtout dispose des compétences de Cloe, Liery et Fael. Du coup, vous vous retrouvez à jouer avec un personnage qui récupère l'or à distance, double sa valeur et a 6 vies de départ tout en n'ayant aucun vrai défaut.

C'est à ce moment du jeu que s'entame une partie de farm pour maximiser Erika et lui prendre deux accessoires supplémentaires :
- deux petites sondes qui disposent de leur propre statistique de tir, qui s'oriente comme le notre et qu'on peut augmenter au niveau 5.
- une tourelle qui ne s'utilise qu'une fois, peut être augmentée au niveau 5 et qui, une fois posée, fait de gros dégâts... et aussi beaucoup de bazar à l'écran ; c'est le seul moment du jeu où je me retrouvais à ne plus voir grand chose.

Tout ceci augmenté, on peut envisager de terminer le jeu en n'oubliant pas d'acheter en début de chapitre 5 le maximum de vies, de montres et de dynamites, ce qui permettra de débloquer le dernier personnage, Nora, qui dispose de très bonnes statistiques et de la capacité d'utiliser deux fois la tourelle.

Ces personnages peuvent être utilisés en modes Arcade et Survival, sachant qu'en Arcade vous démarrez au niveau 1 et augmentez en ramassant un certain objet qui apparaît régulièrement tandis qu'en Survie vous jouez le personnage que vous souhaitez au niveau auquel vous l'avez monté. Ces deux modes disposent de leur classement en ligne et certains peuvent trouver la motivation de disputer les premières places, que ce soit en solo ou en coop.


Un bon bilan général

Ce jeu ne paie pas de mine et les graphismes en pixel art pourront en rebuter certains, tout comme les sons qui font eux aussi très années 80, mais il y a des options sympathiques comme de pouvoir changer l'affichage pour simuler un écran cathodique par exemple, réservé pour ceux qui sont très nostalgiques, évidemment.

On peut choisir entre deux types de musiques, qui font dans le chiptune à l'ancienne ou modernisé. Finir le jeu apporte une troisième option plus rock et vraiment réussie ; il est dommage de ne pas l'avoir en choix de base.

Concernant le end game, il ne satisfera que les acharnés du scoring, mais finir les 5 chapitres prendra 8 à 12 heures pour un joueur normal, ce qui est pas mal pour ce type de jeu.

On peut également jouer à deux, ce qui n'est pas simple visuellement et le partage des vies peut mener au conflit quand l'un ou l'autre des joueurs se retrouve à tout cramer. Toutefois, on retrouve un feeling comme dans les salles d'arcade que j'ai trouvé plutôt agréable bien que mon frère, qui a bien voulu essayer avec moi cette option deux joueurs, a complètement bloqué sur les graphismes.

En mode portable, l'affichage passe encore mieux et la lisibilité de l'action reste très bonne. De plus, le jeu s'adapte très bien à des courtes sessions.

Personnellement, j'ai accroché au titre bien plus que je n'aurais cru au premier abord. La progression est très bien pensée et même si elle passe par des moments de farm, je ne les ai pas trouvés rébarbatifs, car si les apparitions de monstres sont aléatoires, les niveaux ne changent pas et du coup on s'améliore avec chaque essai et même un ratage apporte un peu d'or qui permet d'améliorer nos personnages et équipements.

Riddled Corpses EX ne sera jamais un GOTY, mais délivre sa dose de fun de façon très efficace.

Testé par Aragnis sur une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes Nintendo Switch, PlayStation 4, PlayStation Vita, Windows
Genres Indépendant, tir à la première personne (fps), post-apocalyptique

Sortie 5 juin 2018 (France) (PlayStation 4)
5 juin 2018 (France) (PlayStation Vita)
5 juin 2018 (France) (Windows)
2 mars 2019 (France) (Nintendo Switch)

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