Daybreak Game abandonne le développement d'EverQuest Next

Ce ne sera sans doute pas une surprise au regard des quelques derniers mois et du silence assourdissant de l'équipe de développement d'EverQuest Next : ce soir, Russell Shanks (le nouveau président du studio Daybreak Games) annonce officiellement l'abandon du développement d'EverQuest Next, qui ne sera donc pas le prochain MMORPG d'envergure du studio.
Pour expliquer ce choix, Russell Shanks précise simplement que la version actuelle du jeu « n'est pas amusante » et que le projet dans son ensemble « n'atteint pas les standards que le studio et les joueurs peuvent attendre d'un titre reposant sur la licence phare du studio ».

Pour mémoire, EverQuest Next avait fait l'objet de plusieurs refontes complètes avant d'être officiellement annoncé au cours de l'été 2013, dans le cadre de la SOE Fan Faire, la convention communautaire du studio. On découvrait alors un titre très ambitieux, un MMORPG totalement sandbox, plongeant le joueur dans un monde évolutif (destructible, constructible et évoluant au gré des actions des joueurs) et peuplé de personnages tous régis par une intelligence artificielle évoluée les dotant de comportements dynamiques et cohérents.
De hautes ambitions ludiques et technologiques, donc, mais que le développeur peinera à concrétiser, essentiellement faute de moyens. Pour accélérer le développement, on se souvient que feu Sony Online comptait notamment s'appuyer les contributions des joueurs, grâce au projet Landmark (le jeu créatif permettant aux joueurs de façonner de petits bouts d'univers de jeu et dont certaines créations auraient pu être intégrées à EQ Next -- au risque de brouiller les lignes entre les deux projets, à la fois très liés mais aussi très distincts). Finalement, avec la restructuration de Sony Online devenu Daybreak Game en février de l'année dernière, marquée par le licenciement d'une partie conséquente de l'équipe de développement d'EQ Next, le projet semblait peu ou prou au point mort depuis un an. Aujourd'hui, l'annonce de Russell Shanks a sans doute le mérite de clarifier la situation.