Bonjour,
J'aime beaucoup AoC, mais là c'est effectivement un peu gros.
Donc je vais répondre d'une manière argumentée, en citant la loi.
D'abord, pour ce qui est du report de la sortie des clefs CD :
Code de la consommation, article L.121-1
Citation:
I. - Une pratique commerciale est trompeuse si elle est commise dans l'une des circonstances suivantes :
1° Lorsqu'elle crée une confusion avec un autre bien ou service, une marque, un nom commercial, ou un autre signe distinctif d'un concurrent ;
2° Lorsqu'elle repose sur des allégations, indications ou présentations fausses ou de nature à induire en erreur et portant sur l'un ou plusieurs des éléments suivants :
a)
L'existence, la disponibilité ou la nature du bien ou du service ;
b) Les caractéristiques essentielles du bien ou du service, à savoir : ses qualités substantielles, sa composition, ses accessoires, son origine, sa quantité, son mode et sa date de fabrication, les conditions de son utilisation et son aptitude à l'usage, ses propriétés et les résultats attendus de son utilisation, ainsi que les résultats et les principales caractéristiques des tests et contrôles effectués sur le bien ou le service ;
c) Le prix ou le mode de calcul du prix, le caractère promotionnel du prix et les conditions de vente, de paiement et de livraison du bien ou du service ;
d) Le service après-vente, la nécessité d'un service, d'une pièce détachée, d'un remplacement ou d'une réparation ;
e) La portée des engagements de l'annonceur, la nature, le procédé ou le motif de la vente ou de la prestation de services ;
f) L'identité, les qualités, les aptitudes et les droits du professionnel ;
Donc, sur les boites achetées (il suffit d'une preuve de la date d'achat pour en indiquer le moment), il était indiqué que les clefs cd étaient disponibles. Déjà, leur absence est contraire à cet article du code.
Qui plus est, le prix : il est indiqué que les clefs d'essai sont gratuites. Or, le fait de faire payer le téléchargement est de nature à tromper le consommateur en masquant des frais ; et il se trouve que depuis 1973, il n'est plus nécessaire que l'annonceur soit de mauvaise foi : une simple négligence dans l'écriture de la publicité (ce qui est le cas ici) est suffisante pour une condamnation.
On peut ainsi citer le jugement numéro 92.84.302 qui date de 94, une société a été condamnée pour avoir indiqué que l'accès à un service de rencontre était gratuit alors qu'il fallait payer des frais de communication. C'est le même genre de cas qui s'applique ici, je pense. Je précise au passage que la peine encourue par le responsable (Eidos, je pense, mais je ne suis pas sûr) est de deux à trois ans de prison, et 37500 euros d'amende, ainsi qu'un rectificatif complet aux frais de l'annonceur.
Sources :
Article L121-1 du code de la consommation
Article L213-1 du code de la consommation, détaillant les peines encourues.
Après, à chacun de voir ce qu'il veux faire. Pour ma part, je prendrais dès la semaine prochaine contact avec un avocat, si il n'y a pas d'annonce rectificative émise d'ici là, afin de montrer à Eidios (qui sont à mon avis bien plus responsables de cette situation que Funcom) que les lois sont faites pour tous.
Et j'en profiterais pour lui demander si leur taux de change est légal, ce dont je ne suis pas sûr...