[ Terminé ] Les Récits des Morts, 2° édition

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J’interviens ici pour parler de notre petit concours communautaire périodique : Les Récits des Morts.
La première édition a déjà eu lieu et un certain succès a été rencontré, nous avons cette semaine lancé la seconde édition, et déjà plus d’une dizaine de contributions en français ont été partagées.

Les règles sont très simple, ouvert à toutes et tous, et nous espérons recevoir un maximum de participations afin de partager ensuite avec toute la communauté les meilleurs textes illustrant la scène que nous vous proposons. Une seule contrainte vraiment, vous avez jusque demain -6h du matin- pour vous faire parvenir votre texte de 500 mots maximum !

La nouvelle de la seconde édition.
Le fil de participation sur les forums officiels.
__________________
Michaël Servotte
Gestionnaire de Communauté francophone - The Elder Scrolls Online
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Dernière modification par Mysticals ; 25/08/2015 à 13h41.
Les Gagnants :
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Citation :
Lisez les saynètes gagnantes de notre deuxième concours Récits des Morts.

Il y a de cela quelques semaines, nous vous avions demandé d’imaginer la trame d’une image plutôt glauque tirée du jeu. Nous avons enfin pu en choisir les meilleures après avoir étudié toutes vos soumissions. Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir que nous à lire ces petits chefs d’œuvre de fiction. Sans plus attendre, voici les gagnants :



SANS TITRE

Par Vizzinator

J’adore mon boulot. Ou plutôt j’adorais. Dans mon état, je ne suis plus du genre à voyager. Dans le temps, je parcourais Tamriel, du marais noir à Hauteroche. Et même l’archipel du Couchant, une fois. Mon patron était bon avec moi. Il m’emmenait partout et mon considérait comme une rallonge de son propre bras. Il était à mes côtés dans tous les conflits auxquels j’ai pu prendre part. La dernière fois que je l’ai vu, nous étions accompagnés d’un petit groupe de mercenaires. Voyager de cette façon était pour moi le meilleur moyen de voir un peu d’action. Et puis on récoltait notre propre nourriture, ce qui ne gâchait rien.

J’aime chasser. Animaux terrestres et poissons, pour la plupart, même si généralement, après une partie de pêche, je me retrouve trempé et bredouille. J’ai même chassé des humains, mais généralement pas pour le sport, seulement ceux qui représentaient une menace ou une cible de choix. Ce pauvre hère, par exemple. Tout a commencé quand notre groupe fit une halte pour se reposer. Un Orque soutenait dur comme fer qu’il n’y avait rien de tel qu’un marteau de guerre en plein torse pour se débarrasser d’un ennemi. Le Bosmer, pour sa part, déclara qu’une flèche bien placée était bien plus pratique. L’Orque rétorqua, dans un éclat de rire : « Et que feras-tu de ces cure-dents une fois que tu sentiras le souffle de ton adversaire dans ta nuque ? Penses-tu donc que cette amure en cuir brut te protègera ? » Et c’est là que je suis intervenu. Les lances sont aussi bonnes pour l’attaque que la défense, à distance ou au corps à corps. Les deux bouffons firent désormais de moi la cible de leur dispute : « Ha ! Un bout de bois reste un bout de bois, qu’importe si c’est une lance ou une flèche ! Tout ce qui importe, c’est l’acier ! », aboya l’Orque. « Aucune lance n’atteindra sa cible aussi précisément qu’une flèche, et qu’importe qui l’a forgée ! » déclara le Bosmer de toute son arrogance.

C’est à ce moment-là que mon patron se tourna vers le cinquième membre de notre groupe, un Bréton que nous avions prévu de renvoyer une fois arrivé à la prochaine ville. Il était toujours là, à vanter les mérites de la culture brétonne, assis en mangeant son fromage. Ce ne sont pas vraiment des manières. C’est pourquoi je n’avais aucune objection à ce que mon patron m’attrape et me lançe dans les airs. Ça m’était déjà arrivé avant, mais jamais à cette vitesse. C’était tout bonnement glorieux ! Je m’enfonçai bien profondément dans le crâne du Bréton, qui n’a pas eu le temps de réaliser ce qui lui arrivait. Malheureusement, je n’ai jamais quitté cet endroit, et j’attends désormais que quelqu’un me sorte de là et m’utilise, comme au bon vieux temps. Je me demande toujours pourquoi on m’a laissé pourrir ici en compagnie de ce cadavre.


SANS TITRE

Par Winnower

« Tu es ridicule. »

« Non, je te dis que ça va marcher ! »

Lucian lança un regard dédaigneux à son petit frère. Lucian était un guerrier, un membre d’infanterie d’élite de la 23è légion impériale. Son frère, Aloysius, n’avait pu qu’apprendre le travail du bois, et se trouvait là, avec cette perche absurde dans les mains, insistant qu’elle ferait une arme efficace.
« Une pique au bout d’une perche, et tu crois vraiment pouvoir lancer ça ? Ca ne pourra jamais voler droit, et encore moins blesser quoi que ce soit. Si c’était une vraie arme, crois-moi qu’elle aurait déjà été inventée il y a belle lurette. Personne dans Tamriel n’utilise quelque chose ressemblant à ça, de près ou de loin. »

« Lucian, je te jure, c’est l’invention du siècle. Ca va faire fureur sur le champ de bataille, pas comme ces « étriers » qu’on nous promettait comme étant indispensables. J’ai appelé ça une « lance », comme ce sort aedrique qu’affectionnent les Templiers. »
« Je te parie que tu ne pourras même pas atteindre cette bouteille de vin si je la posais sur ma tête. Tiens, regarde, j’enlève mon casque et le met en équilibre…voilà, tu peux y aller. »

« Non Lucian, c’est trop dangereux, je pourrais te blesser. »

« Tu as toujours été faible et pleutre. On peut désormais ajouter « stupide » à la liste. Père sera furieux quand il verra le temps que tu as gâché… »

Au bout de sa patience, Aloysius attrapa son invention et la lança de toute ses forces vers la bouteille de vin. « GOOORCH », fit la lance, tandis qu’elle pénétrait le crâne de Lucian.

Alors qu’Aloysius prit ses jambes à son cou, il eut le temps de réfléchir aux dernières paroles de Lucian, et réalisa que son frère avait raison. Il avait manqué la bouteille. Et son père serait vraiment en colère. Enfin… s’il venait à découvrir la vérité.


SAUVETAGE EN CYRODIIL

Par Micasicard

La nuit était tombée dans les plaines forestières de Cyrodiil, au sud de la ville de Bruma. Deux formes humanoïdes couchées, observaient minutieusement le camp d'Impériaux se trouvant un peu plus bas.

« Est-ce que tu la vois avec tes yeux de félin ? » demanda Beowurf, un robuste Nordique.

« Non. Elle n'est peut-être pas avec cet escadron. », répondit le Khajiit, « Tu es sûr que l'aubergiste a dit la vérité ? »

« Je le crois, Shan, et il nous faut agir vite. Mélina ne doit pas arriver à la cité impériale demain, où elle sera exécutée. »

Les deux compères rampèrent sans un bruit pour avoir un autre point de vue du repaire des Impériaux à travers les fougères.

« Là. » souffla Shan en pointant du doigt.

La prisonnière se trouvait près des tentes impériales, attachée à un poteau. Quelques gardes surveillaient la jeune Elfe sans se soucier des deux aventuriers qui opéraient dans l'ombre.

« Il va falloir se la jouer discret si on ne veut pas réveiller tout le camp. Je couvre tes arrières » dit Beowurf.

« Compris » assura Shan en s’élançant dans la pénombre.

Il arriva au-dessus du campement par un grand rocher, Mélina lui tournait le dos. Discrètement et à patte de velours, il s'approcha du long bâton planté dans le sol. Il sorti son couteau et commença à inciser doucement les cordes. Les gardes ne prêtaient aucune attention à la jeune Bosmer. Cette dernière se réveilla.

« Chut, c'est moi, Shan » susurra son sauveur.

Au même moment, le Khajiit ressentit une présence derrière lui, qui n'y était pas il y a quelques secondes. Il se retourna et vit un Impérial ouvrir la bouche en prenant une grande inspiration pour donner l'alerte. L'instant d'après, une lance vint traverser son crâne. Le garde retomba lourdement dans un dernier souffle, en arrière contre le rocher. Les cordes tranchées, les deux voleurs remontèrent vers Beowurf qui les attendait.

« Tu aurais pu au moins récupérer ma lance ! » sourit le Nordique, « Heureux de te revoir, Mélina. »

L'ancienne prisonnière bosmer sauta dans les bras de Beowurf en essayant de retenir ses larmes tandis qu'un peu plus bas, des cris et des ordres étaient aboyés, l'alerte avait été donnée. Les gardes s'agitaient, dépourvus de leur captive, énervés de n'avoir rien vu.

« Par Talos, fuyons avant qu'ils ne scellent leurs chevaux, nous ferons de meilleurs retrouvailles plus tard » lança Beowurf.

Les trois aventuriers se volatilisèrent dans la nuit claire. En direction de l'étoile d'Azura scintillante dans le ciel, le groupe marcha vers le nord pour retourner en Bordeciel.
Source
l'image en grand, la principale, je ne sais pas pourquoi, m'évoque cette pensée: comme des gars qui viennent de recevoir leur feuille d’impôt et leurs charges, pour compensation de la dette publique. (comme si la recherche de tous moyens pour renflouer les caisses était une nouveauté, non non ça date a minima de Philippe Le bel mais on nous fait croire que...)

Saynete
Acte I Scène I

- mon dieu mon chéri regarde ce que nous venons de recevoir
- ah non encore la Gabelle, tout ça pour enrichir le Majus Dominici de Daguefilante
- mais comment va t'on faire ? avec les frais engagés pour l’équipement du petit
- ah celui là je n'en peux plus, pourquoi il n'est pas a la ferme avec nous ?
- il a peur des loups
- tu parles, il veut se faire mousser auprès des belles dames de la Cité lui
- ah, tu te fais vieux, à son age, qu'as tu fait ? Comment m'as tu rencontrée ?
- hmm... c'était pas pareil et à son age j’obéissais à mon père
- tu plaisantes, tu as juste oublié, tu t'es engagé comme soldat pour voir le monde que tu disais
- ben oui j'ai vu le monde.. enfin je t'ai vue (PEGI 18)
-...
- bon ca ne résout pas le problème, comment va t'on faire ?
-... hmm...
- hé ?
- y a peut être une solution
- laquelle ? on emprunte ENCORE ?
- oui
- mais on est persona non grata partout, chez tous les usuriers de daguefilante . même le fermier avec son cochon ne veut plus nous aider, il va nous mettre sur la paille celui là (sic)
- je n'ai pas dit que la solution résidait dans daguefilante
- ha... vers qui doit on se tourner ?
- eh bien tu sais, les temps changent, le climat aussi, la ROUE tourne, des nouvelles têtes arrivent
- qui ca ?
- tu sais bien, les... enfin les...
- les ?
- les ... ben les nouveaux quoi, les nouveaux arrivants
- tu veux dire les adeptes de...
- oui (petite voix)
- tu sais ce qu'ils demandent en échange ?
- bah oui mais tu y crois vraiment à ces âneries ?
- ma foi, et toi ?
- non. et puis il nous faut de l'argent.
- bon. sais tu comment les appeler ?
- ça tombe bien, j'ai acheté un miroir un peu curieux et un bâton, un symbole, il parait qu'on peut les appeler
- en mode longue distance ?
- oui
- bon vas y essaye
- il me faut un peu de ton sang
- QUOI ? mais c'est horrible
- mais non voyons
- bon alors voila (UN ARGGGHH plus tard...)

Fumée rouge, suivi d'un anneau de feu.
une sorte de bestiole bizarre avec une longue queue apparait
puis un grand FSHIIIISH éclair blanc
puis plus rien

moralité,

Bien mal acquis ne profite jamais
Miniatures attachées
Cliquez sur l'image pour la voir en taille réelle

Nom : 103081.jpg
Taille : 750x350
Poids : 332,9 Ko
ID : 240767  

Dernière modification par Compte #526979 ; 18/02/2015 à 19h59.
Les Gagnants !
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Nous avons lu toutes les participations et avons enfin choisi les gagnants ! Lisez ici nos préférées.

C'est toujours difficile de faire le tri parmi toutes les fantastiques participations aux Récits des Morts, et l'édition de cette semaine ne déroge pas à la règle. Après de longues délibérations, nous avons choisi les gagnants ! Lisez ici leurs participations, et ne vous inquiétez pas si vous n'avez pas été retenu(e) – les Récits des Morts reviendra !



Sans titre

Citation :
Par 16BitForestCat
La pointe de l'épée d'oncle Forin jaillit de la poitrine de Dalithiel, maculée de sang. La besace de Dalithiel s'échappa de ses doigts inanimés et s'écrasa sur le sol en un bruit sourd.

« Beurk, elle saigne ! » s'exclama joyeusement son cousin Mirgorin, d'une voix enfantine. Mais il n'était déjà plus Mirgorin, sans doute.

Le squelette qui était autrefois tante Erilneth lui adressa un rictus. C'est du moins ce que pensait Dalithiel. Son expérience des squelettes était plutôt limitée. Surtout ceux qui jadis étaient des membres de sa famille bien vivants.

Les trois fils squelettiques d'Erilneth étaient assis tout près, ravis de voir leur cousin, se délectant de sa stupeur silencieuse. Un rire s'échappait de leurs mâchoires grinçantes. De leur vivant, les garçons aient toujours adoré les surprises. Morts, il semblerait qu'ils les aiment encore plus sombres.

« Vous voyez désormais pourquoi nous avons dû vous attirer ici, mon cher », dit le squelette d'Erilneth. « Jamais vous n'auriez répondu à mes incantations magiques si vous aviez su ce que nous sommes, n'est-ce pas ? Ces meurtriers dérangés, là-bas-- », sa main osseuse indiquait les crânes jonchant l'établi et le sol, « --nous ont tous tués lors de la famine de l'année passée. Ils ont mangé notre chair jusqu'à la dernière fibre ! Un vrai coup de chance, vraiment. J'ai jeté une malédiction sur cette maison juste avant de mourir :'Aucune mort ne sera finale au sein de cette demeure contre mon gré !' Très théâtral », gloussa-t-elle. « Alors que ces porcs se reposaient de leur gloutonnerie, nous nous réveillâmes et découvrîmes à quel point nous nous sentions mieux sans ce poids mort que constituait notre chair ! Ma malédiction était en fait une bénédiction. Quand-même, nous nous devions de punir ces intrus. Contrairement à nous, ils ne se réveilleront jamais. »

Dalithiel sombrait de plus en plus à chaque respiration, mais elle parvint néanmoins à murmurer : « Pourquoi…m'as-tu…poignardée… ? »

« Tu es notre préférée », expliqua son fils aîné, Dalivir, comme s'il s'agissait d'une évidence. Son nom était inspiré de celui de sa mère.

Forin retira son épée. Dalithiel tomba dans un halètement. Se vidant de son sang, elle put à peine entendre ce que disait Forin : « Nous ne pouvions supporter l'idée de ne plus te revoir. Tu es la seule famille qu'il nous reste, Tu n'auras plus jamais à nous quitter désormais. »

« Papa ! Mamaaaaaaaan ! », geignit le crâne de Rilthor, le cadet, dans la main de Migorin. « Faites que Dali et Mirgo arrêtent de cacher mes os ! Je veux embrasser Dalithiel quand elle se réveillera ! ». Ses frères ricanèrent.

« Les garçons, cessez de l'importuner ! » Sa voix pleine d'exaspération était si similaire à celle d'Elrineth que des larmes coulèrent le long des joues de Dalithiel. Pourquoi lutter pour respirer alors qu'elle avait perdu toute sa famille ?

Un instant plus tard, son cœur s'arrêta.

« Qu'Y'ffre la bénisse », soupira Erilneth. « Elle sera bien plus heureuse au réveil ».

Hochant la tête, Forin désigna ses fils : « Mirgorin ! Rends ses os à ton frère, maintenant. Dalivir, va nettoyer les os de Dalithiel. Je viens juste de balayer ici. Je n'ai pas envie qu'elle se réveille zombie, semant des morceaux de chair putréfiée sur mon sol propre. Je veux que tout soit prêt quand Dalithiel se réveillera. »

Le crâne d'Erilneth portait un rictus. « Je ne peux pas le croire ! » clama-t-elle dans un rire. « Enfin, notre famille sera complète. Pour toujours ! C'est si simple – qui aurait-pu croire que tout ce que l'on avait à faire était de mourir ? ».
Trois crânes et un bébé

Citation :
Par scarydrew
« Hélas, qui es-tu, ô crâne funeste croisant mon chemin ? », clama Fait-des-Tonnes l'Argonien mélodramatique. Il se lamentait, adossé négligemment à sa chaise, un crâne reposant sur son genou, ce qui formait une scène plutôt confuse.

« Non, non, non ! » cria Critique-Acerbe, son partenaire de théâtre. « Je dresse l'épine de l'indignation face à ton élocution ! Essayons à nouveau ».

Fait-des-Tonnes fronça les sourcils à l'idée que sa récitation des lignes de dialogue de la pièce « 3 crânes et un bébé » fut moins que spectaculaire. Coutumier de ce manque d'appréciation, Il le mit sur le compte d'un public inférieur. « Mon art est unique et je ne m'attends pas à ce qu'un tel public comprenne la puissance de l'interprétation de mon personnage. Tout cela fait partie du…procédé ».

« Ce n'est pas ton 'procédé' qui va remplir des sièges. Réessayons, et nous ne bougerons pas jusqu'à ce que tu y arrives ! », souffla Critique-Acerbe. Ils discutaient de ce sujet depuis déjà des heures.

Ainsi poursuivirent-ils les répétitions pendant des heures, Fait-des-Tonnes surjouant ses lignes et Critique-Acerbe trouvant toujours quelque chose à dire sur son jeu d'acteur. Les heures se transformèrent en jours, les jours en semaines, et les semaines en mois. Leurs squelettes furent découverts peu après, répétant toujours les mêmes lignes, encore et encore, bien après leur mort.
***
Un beau jour d'été, un Nordique plein d'entrain, Hofikgar, fit l'acquisition de la résidence et rénova la maison en abattant la paroi latérale. Ainsi, « 3 crânes et un bébé » devint une des pièces les plus célèbres de tout Tamriel, une pièce n'ayant jamais commencé et jamais fini.
Une ambition mortelle

Citation :
Par rawcomrade91
16e jour de clairciel, 582
Alors que je me tiens dehors, à attendre que le soleil se couche, je me demande comment nous avons pu en arriver là. Et si j'avais agi différemment ? Et si j'avais mieux protégé mon entourage ?
Pardonnez-moi, je m'égare. Permettez-moi de conter les évènements qui ont précédé mon infortune.

C'était le soir. J'étais à mon bureau, livre et parchemins magiques de guingois, à chercher des réponses. Page après page, parchemin après parchemin, je n'arrivais toujours pas à trouver une solution. De rage, je froissai un des nombreux papiers devant moi en boule, sentant la Magie me brûler les doigts. J'hurlai de désespoir.

Tandis que je reprenais mes esprits, je commençai à respirer. Lentement et calmement, je laissai toute la colère et le désespoir s'effacer de mon esprit. J'avais une tâche, et je me devais de la remplir.

Je me levai de mon bureau et me tournai vers les squelettes jonchant le sol devant moi. Il doit y avoir un moyen, pensai-je. Je fermai les yeux, me concentrai sur la Magie et forçai ce sort, désormais familier, sur les corps à mes pieds. Je regardai, stupéfait, les deux squelettes se relevant d'entre les morts sur leurs pieds osseux. Presque hagards, les deux réanimations commencèrent à parcourir sans but précis la petite cabane abandonnée que j'avais choisie pour cette tâche. Sans hostilité, devrais-je ajouter ; un progrès par rapport à mes premiers essais.

Assis !, commandai-je de mon esprit, la Magie coulant dans mes veines. Ils obéirent sans poser de question. A ce stade de mes expériences, la réanimation avait toujours été la phase la plus simple.

Une fois certain qu'ils resteraient assis, une pensée me vint à l'esprit : et si je pouvais manipuler la personnalité des squelettes ? Je me plongeai dans un des nombreux textes jonchant mon bureau et créai un sort rudimentaire qui, à ma grande surprise, connut un succès modéré. Un des squelettes projeta sa jambe en hauteur sur la chaise et chercha à atteindre un crâne sur le sol – un reliquat d'un de mes précédents essais – et le tint en faisant semblant de rire. L'autre sembla rire de ce spectacle mineur. Ce n'était pas vraiment le résultat escompté, mais ce fut néanmoins un succès. Une étape de plus avant de pouvoir la retrouver.

C'est à ce moment-là que la porte de la cabane s'ouvrit violemment et deux patrouilleurs dunmers entrèrent. Ils pointèrent leurs épées dans ma direction et hurlèrent : « Vous ! Par ordre de la maison Rédoran, nous vous arrêtons pour crimes de nécromancie contre Morrowind et son peuple. »

Avant qu'ils ne puissent prononcer un mot de plus, je les projetai sur le côté à l'aide d'un sort de feu et disparus par une porte de fortune que j'avais créée au cas où telle occasion se présenterait.

Je cherche désormais un moyen de quitter cet endroit. Il m'apparait clair que mes pratiques sont trop dangereuses pour être effectuées ici. Une fois en sécurité hors des frontières de Morrowind, je reprendrai mon travail et ressusciterai ma Vélara bien-aimée. Je le jure devant Azura.
***
Tous nos gagnants recevront un chèque-cadeau de $25 à valoir sur le Bethesda Store, ainsi qu'un T-shirt ESO de leur choix. Félicitations ! Restez à l'affut du prochain concours Récits des Morts, et soyez sur vos gardes lors de vos aventures !
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