La solution c'est taxer sur le bénéfice dans le dit pays et non pas sur le bénéfice global comme ça tous les états peuvent se sucrer Céline la consommation de leur pays.
Sinon un joli texte d'une radio locale Suisse : Couleur 3 d'Eric Grojean :
Je suis toujours stupéfait d’entendre les patrons de grandes entreprises multinationales communiquer leur vision de la démocratie. Depuis qu’il est question de mettre un peu d’éthique et de morale dans un monde qui n’a d’autre regard que celui de l’argent et du profit, ils montent sur leurs grands chevaux et se font menaçants. La meilleure défense étant comme chacun le sait l’attaque, ils se relaient dans les médias pour faire savoir à l’opinion publique qu’elle devra choisir entre la justice sociale ou le chômage. Les menaces sont claires : « Soit on nous laisse faire notre business comme on l’entend en nous évitant toute règle susceptible de limer nos bénéfices, soit on se casse et vous allez tous vous faire foutre ».
Un discours d’autant plus difficile à entendre que nombre de patrons de multinationales ne sont plus des patrons au sens où on l’entendait il n’y a pas si longtemps. Au lieu de bâtir des usines et de créer des emplois, ils font surtout travailler l’argent en circuit fermé grâce à la spéculation boursière. Leurs bénéfices ne servent plus aucun projet d’utilité publique en Suisse. Leur seule utilité est d’abord d’enrichir au-delà de toute décence une minorité de privilégiés et d’actionnaires à travers le monde.
Alors pour s’amuser deux secondes, on pourrait imaginer ce que cela donnerait si monsieur tout le monde se mettait en tête d’exercer le même chantage que les patrons qui nous mettent le couteau sous la gorge.
Que se passerait-il si on se mettait tous à vendre de la drogue à la sauvette pour piquer le boulot des faux requérants d’asile, afin de suivre l’exemple de ces banquiers qui nous disent « Ce qu’on ne fait pas, d’autres le feront », en sous-entendant que si la Suisse n’a pas une attitude malhonnête par rapport au blanchiment d’argent via l’immobilier par exemple, d’autres en profiteront ? Que se passerait-il si tous les citoyens soumis à la taxe au sac sur l’arc lémanique allaient bazarder leurs ordures dans le lac Léman côté français, comme ces entreprises qui nous disent « Ce qu’on ne peut pas faire ici, on continuera à le faire ailleurs » et qui polluent d’ailleurs honteusement le tiers-monde via mille escroqueries légalisées sur le marché du carbone. Que se passerait-il si tous les Suisses, aussi peu imposés soient-ils, arrêtaient de payer leurs impôts, comme un patron de multinationale installée à Zoug habitué à dire « Si je dois payer des impôts sur ce que je gagne et sur les bénéfices réels de ma société, je fous le camp » ?
Si le peuple suisse agissait de la sorte, il se trouve que les patrons des multinationales en question seraient certainement parmi les premiers à crier au scandale, à hurler contre cette inqualifiable détérioration de la belle image du pays et à demander aux parlementaires fédéraux de se saisir du problème et de faire le ménage. Du coup, il serait peut-être légitime que les citoyens de ce pays signifient à leurs autorités qu’ils en ont marre du chantage de certaines multinationales au patronat ripoux et qu’il serait précisément temps que le ménage soit fait ? Non ?
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