À ceux qui prétendent que « pas de fil conducteur pour diriger le joueur dans une histoire » = « pas de quête profonde », je répondrai : créez-vous un personnages sur Everquest, et allez donc sauver la princesse Lenya Thex. Si vous y arrivez, ce dont je doute sincèrement.
Je vous aide, la quête commence au niveau 30, il faut avoir une faction au minimum amiable avec les Clerics of Tunare (bonne chance si vous n’êtes pas haut-elfe, en même temps c’est un peu fait exprès) et le PNJ se trouve derrière une porte secrète dans la guilde des paladins (et bien entendu, rien ne vous indique que le mur est un faux).
Au bas mot, 5 heures de jeu pour s’en sortir en solo. Et vous avez intérêt à savoir vous battre, parce que les bastons sont tendues de chez tendues. En groupe, ça passe mieux. Bien entendu, si vous n’allez pas chercher les spoilers, vous pouvez y passer des jours entiers pour comprendre quoi faire, et comment.
L’exemple est clairement hardcore, Everquest était à sa sortie réputé pour ses quêtes vachardes, difficiles à l’extrême et demandant une connaissance de l’univers et de l’histoire de chaque faction qui frôlait le psychotisme avancé. En attendant, je n’ai jamais connu d’autre MMO ou on passait 1 heure dans une taverne à observer les mouvements de PNJ et leurs dialogues pour résoudre une quête. Parce que pas de journal, pas d’indications, pas de cercle ou de points d’exclamation. Que dalle, démerde-toi.
Et c’était de la balle.
Alors j’attends de voir TESO sur ce point, mais je m’attends à zapper les quêtes de l’histoire (déjà que celles de GW2 sont très chiantes, si celles de TESO sont facultatives, je ne vais pas me poser trop de questions, vous voyez) pour cause d’ennui profond.
Avec du bol, on me proposera des énigmes, des vraies, avec une vraie difficulté, et une vraie sensation d’exploration et de victoire quand on en finit une.
Ou alors, on suivra le journal de quête et on buttera les mobs en AFK pendant que des PNJ m’offriront leurs filles et me jetteront des pétales de roses sous les pieds, juste avant de me filer les clés du château local, la baronne à gros seins du cru se tenant à genou près du trône pour m’accorder la gorge profonde que ma surpuissance démesurée mais néanmoins innée me destinait depuis toujours à recevoir.
Purée, que j’ai horreur de cette indigence scénaristique…
Heureusement, il y aura du RVR et du donjon libre (c’est devenu un peu mon mantra, je l’avoue).
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