La Lettre de JeuxOnLine - Mars 2017

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Le jeu vidéo doit-il être porteur de valeurs ? C’est la question qu’on pouvait se poser au terme du DICE Summit qui se tenait à Las Vegas, voici quelques jours. Entre autres conférences, l’événement accueillait Jeff Kaplan à l’occasion, entre autres, d’une conférence sur la genèse d’Overwatch. Le directeur y expliquait notamment que le développement du shooter avait été et était toujours porté par une « vision positive » et des valeurs « d’ouverture d’esprit » -- un choix ayant naturellement conduit à intégrer une forme de « diversité » dans l’univers de jeu ou des personnages (on l’évoquait).
Au-delà des choix spécifiques de Blizzard, propres au studio, on peut sans doute s’interroger sur cette notion de « valeur » dont le jeu vidéo pourrait faire la promotion et dont pourrait se saisir l’industrie vidéo ludique.

Evidemment, de très longue date, le jeu véhicule certaines valeurs voire des idéologies, sciemment ou non -- on ne compte plus le nombre de titres dans lesquels les joueurs incarnent un héros face à un vilain et dans la plupart des cas, tout y concoure à ce que le héros l’emporte ; le nombre de jeux de stratégie reposant sur des mécaniques d’accumulation de ressources et de productions intensives ou encore de MMO ouvertement capitalistes dans lesquels on devra amasser toujours plus d’or et d’équipement (que l’on soit aventurier ou artisan)... Et à l’heure où le jeu est un produit culturel de plus en plus considéré comme un média, on ne compte plus les acteurs (des Etats, des armées, des sociétés ou même des politiques) ayant utilisé le jeu à des fins de propagande.

Mais l’exemple d’Overwatch parait néanmoins différent dans la mesure où le développeur ne fait pas de politique, ni ne suit spécifiquement une culture de masse -- car aujourd’hui, l’ouverture d’esprit et la diversité ne sont plus des valeurs « universelles », a fortiori auprès de certaines communautés en ligne, et peuvent même s’avérer clivantes dans la foulée de l’élection de la nouvelle administration aux Etats-Unis. Le studio fait valoir des valeurs qui lui sont propres, pas une idéologie, juste une forme de conviction à laquelle les joueurs peuvent adhérer ou non.
Et Blizzard n’est pas seul. De plus en plus régulièrement, on trouve par exemple des titres reposant sur des théories écologiques (invitant le joueur à adopter une consommation raisonnée des ressources), ou imaginant des mondes où le joueur n’est plus un héros tout puissant. Et l’industrie du jeu aux Etats-Unis aussi se mobilise politiquement -- notamment contre certaines des positions de l’administration Trump (ses décrets anti-immigration qui impactera les ressources humaines du secteur ou ses mesures protectionnistes pouvant augmenter le prix de consoles de jeu, souvent fabriquées en Asie), que ce soit pour des raisons économiques ou par conviction politique.

Alors évidemment, le gros de la production vidéo ludique continue encore de placer le joueur dans la peau de héros, en quête de toujours plus de puissance et de richesses et les meilleures ventes portent toujours sur des jeux de guerre très manichéens ayant une vision un brin simpliste de la géopolitique moderne, entre autres... Pour autant, l’industrie vidéo ludique prend de l’âge et les développeurs de jeux aussi, tout comme elle gagne en poids économique et en envergure. Avec la maturité, vient peut-être aussi une forme de responsabilité et une conscience politique plus fine (peu importe le bord politique), que l’on retrouve inévitablement dans les jeux.
Faut-il s’en satisfaire ? À chacun de répondre selon ses convictions personnelles tant les jeux proposés restent d’abord et avant tout ludique. Mais au-delà de toute prise de position, on retiendra surtout que le jeu vidéo entend répondre aux problématiques contemporaines (tout comme la littérature, le cinéma ou la quasi-totalité des œuvres culturelles en leur temps -- qui se distinguent des produits culturels). Et ça ne peut sans doute que contribuer à enrichir et approfondir le contenu des jeux.

En comparaison des mois de janvier et de mars, février 2017 paraît bien fade. C’est probablement la preuve que Nintendo a réussi à dicter le tempo en termes de communication : alors que tout le monde se demande quand la Switch sera disponible en magasin, difficile de trouver les moments mémorables de ce mois.

Cela fait longtemps, mec
En l’absence de grosses annonces hardware ou software, c’est du côté des jeux sortis que l’on se tourne. Néanmoins, là encore, le résultat semble maigre en comparaison de Reisdent Evil 7, sorti le mois précédent. En février, il y a bien eu Halo Wars 2, excellent jeu entre amis, mais le titre est encore loin d’égaler l’aura de StarCraft ou de Dawn of War. For Honor est le dernier « jeu-service » sorti par Ubisoft, mais comme pour son aîné Rainbow Six Siege, son succès se mesurera plutôt sur la durée, davantage que sur des records de vente en première semaine. La sortie la plus remarquée du mois est probablement Nioh, mais c’est davantage sa sortie plus de dix ans après son annonce qui attire l’attention. Le jeu est encensé par la critique, mais il ne touche qu’une partie du public, notamment en raison de sa difficulté très prononcée.

Pour tout le reste, tout ce qu’il y a de substantiel, il faut attendre mars. Horizon Zero Dawn, le nouvel enfant chéri de Guerrilla Games ? 1er mars en Europe. La Switch et son porte-étendard, Zelda ? 03 mars. Tom Clancy’s Ghost Recon Wildlands suit le 07 mars, en attendant Mass Effect Andromeda le 23 mars.

Plein de belles choses arrivent bientôt, en somme, mais elles engendrent une question : pourquoi février ne peut pas durer moins longtemps encore ?

Tests, tests, tests !
Les blockbusters faisant relâche, notre équipe a pu profiter de février pour se mettre à jour concernant les jeux de janvier et pour proposer quelques tests et aperçus de jeux indépendants à fort potentiel :
- Fate/Extella The Umbral Star par Chantelune
- Diluvion par Seiei.
- Dragon Quest VIII par Myrhdin.
- Tales of Berseria par Lianai.
- Kingdom Hearts 2.8 Final : Chapter Prologue par Jusquiame.
- Aperçu de Warhammer 40 000 : Inquisitor - Martyr par Peredur.
- Splasher par Ze_HailD.
- Halo Wars 2 par Alandring.
- Berserk and the band of the hawk par Smokeur.
- Aperçu de Northgard par Seiei.
Cela vous intéresse ? De nouveaux jeux sont très régulièrement proposés sur le fil dédié.

• Au delà quelques informations ont filtrées sur le contenu de cette extension à venir notamment :
• une grand partie de l'extension Mordor se déroulera après la destruction de l'anneau
• un nouvel arc d'histoire sera développé pour poursuivre nos aventures en Terre du Milieu et il est possible que nous retournions dans des zones déjà visitées, et vers d'autres qui vont faire leur apparition
• des chèvres de guerre pourraient côtoyer les montures de guerres classiques (c'est en cours de discussion en interne)
• la nouvelle modélisation des avatars sera optionnelle, et des modifications pourront être effectuées via le barbier
• Le Haut-Elfe sera uniquement une race, mais il pourra jouer plus de classes que l'Elfe classique. Il sera de descendance "Haut-Elfe" mais n'aura pas forcément vu la lumière des arbres de Valinor.
• au cours de la bataille du Mordor il vous sera demandé de porter allégeance à une des quatre races (Homme, Elfe, Nain, Hobbit) ouvrant ainsi quatre différents scénarios.
• si une nouvelle zone de Housing faisait son apparition ce serait après le Mordor

• Interview des développeurs vers le Mordor et au-delà

• La semaine du Housing revient du 22 au 28 mars

• Animation serveur : Venez assister et participer au grand Charivari les 3 et 4 mars