Stadia, l'offre de cloud gaming de Google, se précise

Google doit dévoiler ce soir les détails des modalités d'accès de Stadia, sa future plateforme de cloud gaming : son modèle économique, son prix ou encore les jeux qui y seront distribués. Des fuites semblent lever le voile sur les projets du géant du numérique.

On se souvient qu’en mars dernier, Google profitait de la GDC 2019 pour dévoiler Stadia aux professionnels de l’industrie du jeu : on découvrait alors le pan technique de la future offre de cloud gaming du géant du numérique, qui ambitionne de permettre à chacun de jouer aux jeux les plus gourmands depuis n’importe quel écran connecté grâce au cloud (un clic depuis une vidéo YouTube doit permettre de lancer une partie en ligne). On l’évoquait.

La conférence de la GDC s’adressait aux développeurs, pour les encourager à imaginer des jeux compatible avec Stadia, mais en liminaire de l’E3 2019, Google entend manifestement préciser son offre à destination des joueurs – quid du modèle économique de Stadia, de son prix et des jeux accessibles concrètement ? Google tiendra une conférence ce soir à 18h, qu’on pourra suivre en direct (ci-dessous).
Mais d’ores et déjà, il semble que la presse canadienne ait eu la primeur de certaines des annonces de Google.

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On en retient notamment que Stadia devrait se décliner au travers de deux offres distinctes, reposant chacun sur un modèle économique spécifique : la première, Stadia Pro, devrait être lancée dès novembre prochain dans 14 pays (non encore listés), accessible via un abonnement mensuel d’un peu moins de 12 dollars. Pour ce prix, le joueur aurait accès au service de cloud gaming, à un catalogue de jeux renouvelé régulièrement et jouable en résolution 4K et 60 ips. Parallèlement, le joueur pourra acheter des jeux supplémentaires à l’unité, jouables via le service de cloud gaming et que le joueur conservera même s’il met un terme à son abonnement – Google semble là se positionner sur le segment des abonnements proposés par les constructeurs de consoles, mais avec la « console dématérialisée » que doit être Stadia.
Plus tard, en 2020, Google devrait proposer une seconde offre, une « version de base de Stadia », accessible gratuitement et limitée à l’accès au service de cloud gaming en HD (1080p), sans accès au catalogue des abonnés et supposant donc que le joueur achète ses jeux à l’unité (là encore conservés dans le cloud).
Dans les deux cas, Google proposerait à la vente une « Edition Fondateur » pour un peu moins de 170 dollars contenant la manette Stadia, le « Chromecast Ultra » qui permet de connecter un écran au service de cloud gaming, en plus d’une copie de Destiny 2 et de trois mois d'abonnement. Dans un premier temps, le Chromecast Ultra serait nécessaire pour jouer, mais à terme, Stadia a vocation à être intégré nativement dans le navigateur Chrome.

Quid des jeux ? Manifestement Google aurait noué des partenariats avec plusieurs studios de développement : Ubisoft (partenaire du projet depuis la bêta de Stadia avec Assassin's Creed: Odyssey auquel s’ajouterait The Division 2), mais aussi Bethesda et Square Enix. Et on attend également des précisions sur les titres conçus en interne dans les nouveaux studios « gaming » de Google, qui devraient se focaliser sur le développement de jeux massifs, et en ligne.

Mais la vraie question reste peut-être néanmoins l’accessibilité technique de Stadia et la connexion requise pour profiter d’une bonne expérience de jeu. Selon Google, une connexion de 10 Mbps en download et de 1 Mbps en upload suffit pour profiter de l’expérience de base de Stadia, alors qu'une connexion de 35 Mbps serait nécessaire pour la version 4K. On devrait pouvoir juger sur pièce, au moins dans 14 pays, avant la fin de l’année.

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