Ubisoft fête ses 30 ans, Vivendi dispose désormais de plus de 24% de son capital

Hier, Ubisoft fêtait officiellement ses 30 ans et Yves Guillemot en profitait pour envisager l'avenir de son studio. Vivendi profitait de cette date symbolique pour augmenter sa participation dans le capital du développeur breton.

Depuis maintenant tout juste un an, Vivendi lorgne sur le capital d'Ubisoft et en grignote des parts progressivement, et encore un peu plus aujourd'hui puisque le conglomérat de Vincent Bolloré annonçait hier, après la clôture de la bourse, disposer « de 24,059 % du capital et 21,296 % des droits de vote » du développeur breton -- par voie de communiqué, de façon lapidaire.

Ubisoft Québec

Ce n'est pas la première fois que Vivendi acquiert de nouvelles parts d'Ubisoft, mais le groupe choisit cette fois une date symbolique pour la communiquer : l'acquisition coïncide avec les 30 ans d'Ubisoft, fêté hier au même moment au palais d'Iéna par les frères Guillemot (les fondateurs d'Ubisoft qui, de leur côté, ne disposent que de 13,22 % du capital du studio et 19,16 % des droits de votes -- même s'ils peuvent compter sur les votes de quelques alliés).
Si Vivendi rappelait voici quelques semaines ne pas vouloir lancer d'OPA hostile sur Ubisoft, le groupe revendique néanmoins une place au conseil d'administration (sans initier pour autant de démarches formelles en ce sens) et fait toujours montre d'un appétit certain pour Ubisoft.

Au-delà des positions de Vivendi, à l'occasion des 30 ans du studio, Yves Guillemot entendait réaffirmer la stratégie d'Ubisoft, reposant notamment sur le fait d'investir très tôt les nouvelles plateformes ludiques et nouveaux médias. Il y a quelques années, Ubisoft misait ainsi sur les lancements de nouvelles consoles, aujourd'hui le CEO entend faire le pari de la réalité virtuelle et de la réalité augmentée, en plus de celui des médias de divertissement (passant notamment par l'adaptation de ses licences au cinéma ou à la télévision -- secteur dans lequel Yves Guillemot entend donc se passer de Vivendi) en plus de rattraper son retard en matière de jeux mobiles, notamment par le biais d'acquisitions.
Et comme pour s'assurer du soutien des pouvoirs publics (qui voient souvent en Ubisoft le fer de lance de l'industrie vidéo ludique hexagonale), le CEO soulignait prévoir la création de 500 à 1000 nouveaux postes en France dans les cinq à venir. Ubisoft fête ses 30 ans et le studio entend manifestement ajouter encore quelques années supplémentaires à son compteur -- avec ou sans Vivendi ?

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