Test de Psycho-Pass: Mandatory Happiness

Le titre Psycho-Pass est probablement familier aux amateurs d'anime et de science-fiction puisqu'il s'agit là d'un Visual Novel tiré de l'univers du même nom. D'abord sorti en 2015 sur Xbox One, le jeu s'est vu ensuite adapté en 2016 sur PlayStation 4 et PlayStation Vita, avant d'arriver en occident sur ces même support. Une adaptation Windows est également prévue, mais arrivera courant 2017. Pour l'heure, penchons nous sur la version Vita.

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Pour les amateurs de la série animée, précison tout d'abord qu'il ne s'agit pas d'une suite ni d'un spin-off. Le scénario de Mandatory Happiness se déroule en parallèle des huit premiers épisodes et si on retrouve le casting de l'anime, le jeu tourne surtout autour de deux personnages et d'un antagoniste inédits. Nul besoin donc d'avoir vu l'anime pour profiter du jeu ni de craindre les spoilers dans un sens ou dans l'autre.

 

Psycho-Pass nous entraîne dans un futur dystopique où la psychologie est désormais l'élément central et moteur de la société. Une infrastructure appelée Sybil examine en permanence l'état mental de ses citoyens et le retranscrit dans une teinte qui s'éclaircit ou s'assombrit suivant que le sujet soit stressé ou non. Maintenir une teinte claire est devenu un art de vivre pour le commun des mortel puisque non content de recommander des suivis psychiatriques, Sybil se sert également de ces analyses pour déterminer où ils doivent vivre, mais aussi à quelle profession ils peuvent aspirer. Pire encore, les sujets dont la teinte est la plus sombre sont considérés comme des criminels latents et sont généralement enfermés avant qu'ils n'aient la moindre chance de céder à leur impulsion. Certains de ces criminels latents se voient toutefois offrir la chance de racheter les crimes qu'ils n'ont pas encore commis en aidant les inspecteurs en tant qu'exécuteurs, chargés de traquer et de neutraliser les citoyens en passe de devenir des criminels latents ou de commettre une infraction, sous la surveillance étroite des inspecteurs pour lesquels ils travaillent.

 

C'est dans ce cadre particulier que ce Visual Novel nous invite à choisir entre deux personnages. Nadeshiko, une détective amnésique et totalement dénuée d'empathie cordialement surnommée « l'androïde » par ses collègues, ou Tsurugi, un exécuteur à la recherche d'une amie d'enfance mystérieusement disparue. L'histoire nous sera alors présentée sous le point de vue du personnage choisi et si la ligne directrice reste la même, c'est l'occasion de découvrir les diverses affaires qui présentent à eux sous deux angles différents, le protagoniste non sélectionné devenant un personnage comme les autres.

 

D'autres personnages sont présents pour compléter l'escouade composée d'inspecteurs et des exécuteurs les accompagnant ainsi que de l'analyste technique, qui apporte ses connaissances aux moments opportuns. Le cast est assez varié, bien que certains noms sont très proches les uns des autres et prêtent à confusion au départ, le temps de se familiariser avec les divers personnages. Certains sont un peu trop en retrait, malheureusement, ce qui ne donne guère de chances de s'y attacher si l'on n'est pas familier avec l'anime.

 

Le scénario consiste en un polar futuriste où l'on suit l'escouade au travers des yeux de Nadeshiko ou Tsurugi, à la poursuite d'un mystérieux hacker qui cherche à apporter le bonheur à l'humanité par tous les moyens à sa disposition, devenant de plus en plus extrême à mesure que l'on avance vers la conclusion. Ces affaires sont l'occasion pour les personnages de s'interroger et de remettre en question le principe fondateur de leur société ; sans être profondément philosophique, le titre soulève nombre de questions quant à la place grandissante de la psychologie au sein de la société et des risques à trop se reposer dessus.

 

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Stressez pas, sinon l'arme passe en létal.

 

L'histoire passionnera ou laissera indifférent suivant les sensibilités, mais reste relativement courte. Comptez moins de dix heures pour finir le jeu une première fois, bien que les nombreux choix possibles affectent la teinte de votre personnage et influencent la fin. Ajouté aux deux personnages disponibles, permettant de découvrir le scénario sous divers angles, la rejouabilité est conséquente. À noter également un mini-jeu sous la forme de petits puzzles permettant de gagner des points pour débloquer des bonus.

 

Graphiquement, le jeu est impeccable, avec des dessins soignés autant pour les personnages que les décors, avec en prime des animations faciales quand les personnages parlent. Bien qu'assez simple, ce détail apporte un peu plus de vie à l'ensemble. On peut toutefois regretter la taille de la police choisie pour certains menus, notamment le « codex », un peu trop petite sur PlayStation Vita, ne facilitant pas la lecture.

 

Le jeu est intégralement doublé, avec les voix japonaises et un casting adapté aux personnages, chaque voix correspondant bien au personnage incarné. Les musiques sont en revanche assez quelconques, sans être mauvaises pour autant. Elles soutiennent les événements en toute discrétion, au point qu'on oublie parfois qu'elles sont là, et ne laisseront pas un souvenir impérissable.

 

Quelques petits défauts viennent entacher le soft, sans non plus être catastrophiques. Outre la taille de la police déjà citée, l'affichage des textes ne peut être réglé sur instantané. Même au maximum, l'affichage prends son temps pour dérouler son texte, au point qu'on en vient rapidement à presser la touche pour le compléter de suite, au risque parfois de passer trop vite sur une ligne quand on rate son timing. C'est plus du confort, mais considérant qu'il s'agit là d'un Visual Novel, donc essentiellement du texte, c'est assez regrettable. Dans le même ordre d'idée, au démarrage du jeu, il n'est pas possible de passer l'affichage des sponsors, éditeurs et compagnie. Leur affichage ne dure qu'une ou deux secondes, mais vu qu'il y en a une bonne dizaine et qu'il s'agit là du premier contact avec le jeu et d'un passage obligé à chaque lancement, c'est assez vite pénible de devoir attendre que ça passe pour enfin lancer ou continuer sa partie. Quelques petites coquilles sont présentes, mais elles sont suffisamment rares pour être négligeables.

 

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Les choix ont souvent une influence sur votre état mental.

 

Des défauts mineurs, mais ayant une présence assez constante qui peut vite devenir irritante, voire rebutante si on n'adhère pas à l'histoire. Sur Vita, le touch screen est géré de manière ponctuelle et fait plus office de gadget qu'autre chose, un peu dommage, mais pas non plus une gène.

 

Au final, Psycho-Pass : Mandatory Happiness est un Visual Novel se situant dans le haut du panier pour ce qui est de la technique si l'on passe outre ces petits défauts, malgré une histoire qui semble un peu courte bien que les deux points de vues confèrent au titre une bonne rejouabilité. L'intérêt du jeu en lui-même repose surtout sur l'intérêt du joueur pour l'histoire. Les amateurs d'enquêtes policières et de science-fiction devraient y trouver leur compte, tout comme les fans de l'anime.

 

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Test réalisé par Chantelune à partir d'une version fournie par l'éditeur.

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Plateformes PlayStation 4, PlayStation Vita, Windows
Genres Aventure, science-fiction

Sortie 2016 (Europe) (PlayStation Vita)
2016 (Europe) (PlayStation 4)
2017 (Windows)

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