Tour d'horizon de la Paris Games Week 2015

Ouvrant officiellement ses portes à partir du 28 octobre 2015 pour cinq jours de salon, la Paris Games Week accueillait toutefois ses premières foules dès hier 27 octobre pour une avant-première qui nous a permis de faire un état des lieux de ce qu'il nous est proposé de découvrir.

La scène MMO

PGW - Black Desert Online

En ne comptant pas les distributions de CD d'installation de la version d'essai de Final Fantasy XIV sur le stand de Square Enix, la présence des MMO sur le salon se résume peu ou prou au stand de Black Desert Online, le MMO d'action du Coréen Pearl Abyss, qu'on attend en version occidentale début 2016 sur les serveurs de Daum Games Europe.

Alors que l'alpha occidentale de Black Desert Online a débuté ce lundi pour se terminer le 1er novembre prochain afin de coïncider avec les dates du salon, les joueurs qui ne font pas partie des 3000 heureux élus à pouvoir participer aux tests depuis chez eux pourront se rattraper en découvrant le MMO sur le stand de l'exploitant -- qui risque cependant d'être pris d'assaut.

Les autres jeux en ligne

PGW - Chasseur TIE

À défaut de MMO, on pourra essayer de nombreux autres jeux sur le salon ayant une dimension en ligne et multijoueur. Logiquement, les shooters sont ceux qui attirent le plus de visiteurs.
À défaut de tous les citer, on mentionnera avant tout la présence de Star Wars: Battlefront (dont la bêta vient de s'achever et accueillait neuf millions de testeurs selon Electronic Arts), qui se démarque par la présence sur son stand d'un imposant chasseur Tie à l'échelle 1:1 (oui, c'est vraiment impressionnant à voir). Et le jeu profitait de la conférence de Sony, en liminaire du salon, pour dévoiler sa bande-annonce de lancement (ci-dessous), en attendant une sortie prévue le 19 novembre prochain sur PlayStation 4, Xbox One et PC (via Origin).

Mais on n'oubliera pas non plus de noter la présence de Call of Duty - Black Ops 3, le nouvel opus de la franchise prévu pour la semaine prochaine, ou encore Tom Clancy's The Division (le shooter online post-apocalyptique d'Ubisoft Massive) dont la bêta sur Xbox One est prévue pour cette fin d'année.

Parmi d'autres jeux multijoueurs notables, on notera la présence d'un grand stand dédié à Battleborn, le shooter hero du studio signant déjà les Borderlands. Et, plus discrète, celle de Gigantic, le MOBA de Motiga, sur le stand Xbox.

On comptera finalement aussi avec TrackMania Turbo, présent sur deux espaces du salon : dans l'un accompagné d'Oculus VR et dans l'autre, parmi les développeurs français mis en avant dans le cadre de cette édition du salon.

La réalité virtuelle

PGW - Trackmania Turbo et Oculus

Bien que plusieurs stands soient venus accompagnés d'Oculus VR (en version Dev Kit 2 du casque 3D, celle de 2014 qui ne sera pas celle commercialisée au lancement l'année prochaine), le stand du nouvel opus de TrackMania est sans doute le plus marquant : en plus d'une version d'essai avec le casque 3D, on y trouvait aussi une version d'essai intégrant le casque 3D et un siège gyroscopique pour réellement faire des loopings.

Dans le cadre de la PGW, Oculus n'est présent que parl 'intermédiaire des développeurs tiers, voulant montrer ce qu'ils peuvent réaliser avec la réalité virtuelle. On trouvera cependant deux autres concurrents sur le salon, avec chacun une vraie présence et un stand propre : le PlayStation VR de Sony (ex-Morpheus) sur le stand Playstation et l'HTC Vive qui a lui un stand dédié.
On regrettera néanmoins le format "cabine d'essayage" du stand du produit HTC, qui en fait l'espace où l'on a le moins à voir si on ne parvient pas à obtenir un accès pour découvrir le produit.

Les jeux Made In France

Une bonne idée du salon est, cette année encore, de mettre en avant les développeurs français dans l'espace dédié aux jeux « Made in France ». Une initiative qui permet aux studios français, du petit au très petit, d'avoir aussi une présence sur le salon organisé par les plus gros acteurs de l'industrie.
Le stand est situé dans le hall secondaire du salon (plus au calme pour faciliter les échanges entre exposants et visiteurs), aux côtés notamment des espaces dédiés à la formation (les écoles de jeu vidéo) et surtout de la Paris Games Week Junior qui accueille plus spécifiquement les plus jeunes et leurs parents -- leur permettant tantôt de tester des jeux « tout publics », tantôt de participer à diverses animations, comme les ateliers « Game Code » permettant aux plus jeunes de se familiariser avec la création de jeux.

Si l'intention est louable, le stand des jeux « Made in France »parait néanmoins très excentré, ne profitant pas de la visibilité escomptée.
À cela s'ajoute le format du stand, assez labyrinthique et surtout étriqué pour circuler entre les différents bouts d'espace des studios qui y sont entassés (on peut y voir un studio qui dispose d'un mètre carré pour y présenter son jeu tablette par exemple).
Une bonne intention donc mais une réalisation qui mérite sans doute d'être améliorée, que ce soit dans l'espace alloué comme dans la communication réalisée puisqu'en guise d'image d'illustration de cette initiative sur le site de l'événement, on retrouve majoritairement les productions de studios absents (notamment des personnages de Dontnod, qui vient de terminer son Life is Strange, et pourtant ni présent en tant que développeur français, ni en tant que développeur pour SquareEnix).

Malgré ce traitement en demi-teinte, si vous passez sur le salon, pensez à faire ce détour qui le mérite néanmoins.

Les jeux "solos"

Qu'ils soient français ou non, on retrouve sur le salon de nombreux jeux solo. Encore une fois, il sera difficile de tous les nommer mais on mentionnera les plus notables.
Ainsi, on pourra découvrir des démos de Final Fantasy XV et Just Cause 3 sur le stand de Square-Enix. Sur le stand Playstation, il y a Uncharted 4 (dont on découvre notamment le mode multijoueur, qui fera l'objet d'un bêta-test à partir de décembre prochain, en attendant une sortie le 16 mars de l'année prochaine) et également Dark Souls 3 sur le stand Bandai Namco.

Sur le stand de Nintendo, on peut découvrir pas mal de choses, toutes avec des bornes jouables, comme Xenoblade Chronicles X, Mario Tennis: Ultra Smash, Bravely Second (en japonais), etc. C'est le stand qui m'a semblé le plus convivial avec de nombreuses bornes, de nombreux jeux, pas mal de visibilité au sein du stand. Mais il a aussi mis en évidence un gros problème de communication chez Nintendo. Débuté comme une simple et innocente question, c'est rapidement devenu un jeu pour moi : aller voir une personne de Nintendo qui s'occupe d'un jeu en présentation et lui en demander la date de sortie. Systématiquement, ils n'en avaient aucune idée et proposaient qu'on aille plutôt consulter le site officiel de Nintendo sur Internet. Dans le box de Project Zero (PEGI 18 oblige), le représentant de Nintendo a avoué qu'il avait lui aussi demandé la date mais n'avait pas eu de réponse (j'ai pu constater plus tard que le stand de la Fnac sur le salon le proposait déjà à la vente).

Les jeux indés

Malgré les problèmes de communication de Nintendo (en général comme sur le salon), il faut tout de même leur rendre l'honneur d'être l'éditeur qui a alloué la plus grosse portion de son stand aux jeux indépendants.
On remarquera aussi la présence de Goetia, jeu indépendant français, qui dispose d'un espace sur le stand de Square-Enix. Même si le salon n'est pas l'idéal pour découvrir ce point'n click original (mieux vaut télécharger la démo sur le site officiel), ça leur permet d'avoir une meilleure visibilité que parmi les autres indés sur le stand des Jeux Made in France. Un stand dédié qui permet également de rencontrer directement le studio et de mieux comprendre comment, par l'initiative Collective de Square Enix (qui vise à promouvoir les développeurs indépendants via une plateforme dédiée), le studio français parvient à conserver son statut "d'indé" bien qu'il dispose du soutien d l'éditeur.

Impressions globales

Affichant tous les grands acteurs de l'industrie vidéo ludique, cette nouvelle édition de la Paris Games Week 2015 permet de découvrir tous les jeux à venir pour les fêtes de fin d'année et le début de l'année 2016, délaissant souvent les sorties récentes.

Le hall principal laisse néanmoins l'impression d'avoir vu quelques gros stands avec quelques gros jeux (et pour cause, la PGW est organisée par le Syndicat des éditeurs de logiciels de loisir, le SELL, regroupant les mastodontes de l'industrie vidéo ludique), complétés par de nombreux stands vendant des produits dérivés. Les plus petits studios paraissent donc un tantinet délaissés dans le hall secondaire, quand bien même on note l'effort louable d'inviter les développeurs français.
On a donc affaire à une belle vitrine commerciale -- et sans doute plus encore cette année, alors que la PGW 2015 accueillait pour la première fois une conférence de Sony, contribuant incontestablement au rayonnement international du salon, mais faute d'être (encore ?) un salon ayant une véritable influence sur l'industrie vidéo ludique (comme peut l'être l'E3 de Los Angeles ou la gamescom de Cologne) et à défaut d'une vraie dimension communautaire (qu'on retrouve à la PAX, par exemple).

Source : http://www.parisgamesweek.com/

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