Robotoki ferme ses portes, le développement Human Element est interrompu

En 2012, Robert Bowling fondait le studio Robotoki pour concevoir le jeu en ligne Human Element. Après une rupture de partenariat d'avec Nexon et une première vague de licenciement, le studio ferme aujourd'hui ses portes.

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En avril 2012, Robert Bowling annonçait la création du studio « indépendant » Robotoki. Et le studio suscitait une certaine curiosité, d'abord parce que Robert Bowling n'est pas un inconnu (il a été l'un des artisans de la licence Call of Duty chez Infinity Ward) et ensuite parce que le studio devait assurer le développement de l'énigmatique Human Element, alors présenté comme un MMO de survie free-to-play.
Le jeu intriguait et s'avérait suffisamment prometteur pour que Nexon décide de l'éditer et de le distribuer à travers le monde. Las, il y a quelques semaines, on apprenait d'abord que Nexon se désengageait du projet (officiellement parce que Robert Bowling n'entendait plus distribuer son jeu en free-to-play, entrainant le licenciement d'une partie des effectifs de Robotoki) et ensuite, on découvrait les bases du jeu au travers d'une première bande-annonce musclée. Elle faisait plutôt sensation, mais manifestement pas suffisamment : on apprend aujourd'hui de Robotoki ferme ses portes.

Dans un message plutôt laconique publié sur le site officiel du studio, Robert Bowling indique ne plus être « en mesure d'assurer le financement de Robotoki sur ses fonds propres » après avoir « activement négocié un accord d'édition pour une version premium de Human Element ». Qu'en conséquence, toute « activité a cessé chez Robotoki » et que le développement de Human Element est « interrompu » (à défaut d'être abandonné, dans l'espoir de le relancer ailleurs ?).
On comprend quoiqu'il en soit aujourd'hui que la rupture de partenariat d'avec Nexon était un peu plus profonde qu'initialement annoncée -- on peut subodorer que le géant coréen n'était pas totalement convaincu par les réalisations de Robotoki (ou pas suffisamment pour renflouer le studio financièrement) et n'a pas souhaité poursuivre plus loin ce partenariat.
Quoiqu'il en soit, en guise de remerciements adressés à « tous ceux qui ont soutenus le studio depuis avril 2012 », Robert Bowling ponctue sa lettre ouverte d'une (étonnante) « vidéo d'adieu ».

Au regard de son passé dans l'industrie du jeu, on imagine que Robert Bowling fera rebondir sa carrière sans trop de difficultés (avec les autres salariés de feu Robotoki ?). L'avenir de Human Element est sans doute un peu plus incertain.

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